Chapitre 74 : Punition divine

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                              Pdv Néa

Lorsque j'ai repris mes esprits, j'ai d'abord été désorientée. Je me trouvais... Au milieu de ruines, de débris en tout genre... Il faisait nuit... Que s'était-il passé ? Je me souviens de la confrontation avec Sigfurd Aeren... De la chute... Du sol qui se dérobe... Puis plus rien. Damian ! J'ai cherché mon frère du regard. Il était juste à côté de moi, inconscient. Lisbeth, blessée et très mal en point, faisait quelque chose avec sa jambe détruite. Mais elle n'était pas concentrée sur lui. Elle regardait en l'air. De même pour Reyda Istford, ou pour Méthéus. Car dans le ciel, il y avait des dieux. Une armée de dieux scintillant dans leurs armures dorées. Survolant Oseron d'un ait menaçant... Oseron... Je me suis alors rendue compte que toutes ces ruines qui m'entouraient... C'était Oseron... Ma ville... Il n'en restait plus rien... Mon coeur se serra. Et ma famille ? Et mes parents ? Où étaient-ils ? Étaient-ils sains et saufs parmi cette foule d'archanges terrifiés ? Ils étaient tous figés, regardant aussi dans le ciel d'un ait apeuré. Comme si ils regardaient la mort de face. Néanmoins un d'entre eux... Enfin une d'entre eux s'éleva dans les airs entre la foule et les dieux. C'était Andorra. Elle étendit ses bras, comme si elle voulait protéger les archanges.
-Je ne vous laisserai pas faire. dit-elle.
Elle était en très mauvais état. Elle volait avec difficulté, son corps était parcouru de multiples bleus et plaies, ses habits étaient imbibés de sang.
-Je ne vous laisserai pas faire de mal à mon peuple. répéta-t-elle.
Elle avait du mal à parler.
-C'est ironique, venant de celle qui a causé la plupart de ces dégâts. Venant de celle qui a dirigé la rébellion, qui a en elle du sang de démon et sans qui tout cela ne serait pas arrivé. rétorqua Sigfurd Aeren.
Andorra ne broncha pas :
-C'est vrai. J'ai tout engendré. J'ai tout détruit. J'ai fait des choses qui ont causé la destruction et la mort. Et pour toutes ces fautes je paierai, de ma vie si il le faut. Mais jamais je ne laisserai mon peuple, le peuple de mes parents, se faire anéantir. Parce que je suis une archange. Parce que j'ai en moi le sang de la Ziz. Parce que je suis une gardienne, je suis Zeus, membre d'Athanatos. Je me bats pour la justice et l'espoir.
-Balivernes. Tu n'as fait que trahir, trahir ton peuple en amenant sur lui ta désolation. Trahir les dieux qui t'ont élevée en acceptant ce pouvoir démoniaque. Tu es une traître. Comme Reyda ici présente, qui a succombé au mal. dit Sigfurd Aeren.
Reyda Istford ne répliqua pas d'abord. Puis elle eut un petit sourire en coin :
-Je ne suis pas une traîtresse. J'agis pour le bien. Et ça j'en suis sûre.
Sigfurd Aeren ne dit rien. Il leva sa main. Un nombre impressionnant d'archers divins bandèrent leurs arcs. Lorsqu'il l'abaissa, les flèches dorées fusèrent vers la ville. Vers la foule. Vers nous. Andorra ne pouvait pas bouger. Reyda Istford ajouta :
-Sais-tu mon cher frère pourquoi je ne me suis pas battu contre toi ? Pourquoi je suis restée passive aussi longtemps ? Parce que ma mission était seulement de gagner du temps. De limiter les dégâts.
Toutes les flèches prirent alors feu et partirent en fumée.
-Devant une telle résolution et une telle volonté venant d'une de nos camarades... dit une voix que j'avais déjà entendue.
Le membre d'Athanatos, qui s'appelle Phoenix je crois, surgit alors de nulle part :
-... On ne peut pas rester les bras croisés, hein les gars ? finit-il.
Une lueur aveuglante apparut, prit la forme d'une sorte de brèche lumineuse. Des rafales de vents se levèrent. Des personnes sortirent de la brèche. Toutes masquées. Des humains hommes et femmes de différentes tailles. Phoenix tendit sa main vers nous. Lisbeth brilla et ses blessures guerirent. Une autre membre d'Athanatos vint près de Reyda Istford :
-Je prends le relai, repose toi.
Et la déesse se relâcha. Un autre membre d'Athanatos se dirigea vers Damian. D'un simple geste de la main il fit repousser sa jambe. Lisa fut aussi soignée de cette manière. Phoenix fit alors face aux dieux, et à Sigfurd Aeren :
-Il paraît que vous nous cherchez. Suffit de demander les gars.
Il s'envola dans les airs, et se mit à côté d'Andorra.
-On serait ravis de discuter avec vous. Malheureusement là, on ne peut pas vous laisser faire du mal à ces archanges qui sont si chers à notre amie.
-Vous n'avez pas votre mot à dire. Vous êtes des terroristes. Vous serez anéantis vous aussi. répondit froidement Sigfurd Aeren.
-Ben du coup il va falloir utiliser des moyens un peu plus extrêmes. dit Phoenix.
-Je ne peux tolérer une telle insolence envers la domination divine. Insulter mon peuple, mon autorité. Même si vous êtes vous même immortels, je ne peux rester sans rien faire. intervint un dieu énorme en armure dorée avec un maillet gigantesque. Il avait une présence imposante, inégalée.
-Nous sommes une armée de dieux, vous n'êtes que 11. Vous n'avez aucune chance.
renchérit Sigfurd Aeren.
-Faux. Nous on n'est pas là pour nous battre. Donc ce ne sera pas du 11 contre 6000 dieux...
Une autre faille lumineuse apparut dans le ciel, et une personne en surgit, en chute libre. Chaos atterrit sur le sol, le poing gauche et le genou gauche au sol, la tête baissée, avec une onde de choc qui fit trembler la zone :
-... Ce sera du 1 contre 6000. finit Phoenix.
      
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Les Immortels : La révolution du ciel, Tome 6Où les histoires vivent. Découvrez maintenant