Chapitre 62 : Tension Insoutenable

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                                     PDV Néa

La nuit était froide et plus sombre que d'ordinaire. Ça me faisait frissonner pendant que je courais.
-Vite ! L'opération a sûrement déjà commencé !! dit Damian.
-Je pousse aussi vite que je peux !! ai-je répondu.
Il nous a fallu attendre que notre mère s'endorme pour pouvoir faire le mur. J'ai dû soulever Damian en volant. C'était un calvaire. Mais on devait trouver un moyen de contacter Andorra et les autres, puis de sauver Thay. La maison de Yor fut vite en vue. Il y avait plus de gardes que prévu.
-Interdiction d'entrer. dit un d'entre eux, en armure dorée.
-C'est urgent ! Nous devons voir Yor ! Immédiatement ! ai-je dit, à bout de souffle. J'avais un de ces points de côté !!
Un majordome intervint :
-Mademoiselle Yor est occupée...
-Quel est donc ce bruit ? dit une voix venant de l'intérieur.
Yor sortit, le regard baissé, apparemment stressée. Méthéus sortit aussi, visiblement contrarié. Derrière eux, une silhouette surgit, et tous les gardes et majordomes se prosternèrent à son approche. Sigfurd Aeren, imposant, charismatique, lumineux, apparut alors entre Méthéus et Yor. Son regard clair et enjoué nous devisagea, moi et Damian :
-Aaaah, les Rébilis frère et soeur ! Vous venez vous joindre à notre soirée de détente ? Voyez vous moi et mes hommes avons une mission pas très loin et nous jouons le rôle de renforts donc en attendant le signal je me suis dit : pourquoi ne pas rendre visite à la fiancée de mon fils avec ce dernier ? Mais depuis je me sens comme la troisième roue du carrosse, à devoir tenir la chandelle. Je me réjouis de vous voir arriver. Votre père est justement en pleine opérations...
Je n'ai rien trouvé à dire. Devant une présence aussi écrasante, impressionnante, aussi belle et gracieuse, devant tant de majesté... Une si soudaine apparition laisserait n'importe qui muet, non ?
-Mais il semble que vous ayez un problème. Si je puis me permettre, peut être pourrais-je vous porter assistance dans ce qui vos dérange ? dit il, avec un aie préoccupé.
J'ai compris pourquoi Yor et Méthéus étaient aussi tendus. Être en compagnie d'un dieu de la Légion alors que nous étions en contact avec des membres d'Athanatos et des Néphilims récemment... C'était comme du suicide ! Il fallait ne surtout rien laisser filtrer... Soudain une voix paniquée surgit de l'autre côté du portail :
-YOR ! NÉA ! À L'AIDE ! LISA ET ANDORRA SONT...
La voix de Lisbeth s'arrêta pile à ce moment. Car elle venait de croiser le regard de Sigfurd Aeren. Elle qui courait comme une forcenée il y a une fraction de seconde retenait son souffle. Un silence de mort prit place. Je n'osais pas bouger.
-Mais qui est donc notre charmante invitée ? demanda Sigfurd, souriant.
-Une amie. Elle est plus jeune que nous, ses ailes n'ont pas encore poussé. inventa alors Yor.
La tension monta d'un cran.
-Je vois ça, évidemment plus on est de fous plus on rit mais je vous recommenderais de ne pas sortir aussi tard le soir, voyons. On ne sait jamais sur quoi on peut tomber. Comment vous appelez vous, très chère ? demanda-t-il à Lisbeth.
-... Lisbeth... dit celle- ci.
-Eh bien, Lisbeth, vous semblez fatiguée et en pleine panique, venez donc vous calmer à l'intérieur et nous raconter ce qui vous arrive, pour être plus tranquille. dit Sigfurd en pointant la porte.
Lisbeth réalisa qu'elle était coincée, et marcha lentement vers la porte de la maison alors que nous étions tous en train de prier intérieurement pour qu'il ne découvre pas qui elle était...
-Attendez, pas besoin d'entrer dans la maison tout compte fait, Lisbeth.
Soudain, les têtes de tous les gardes archanges, de tous les major dômes, gonflèrent avant d'exploser dans un bruit effroyable, donnant une scène sanglante à en donner la nausée. J'en eus un hoquet d'effroi. Je ne pouvais pas détacher mes yeux des cadavres dans tête étendus sur le sol du jardin. Le sang jaillissant de leurs cous. Et Sigfurd Aeren, les vêtements immaculés, au milieu de ce carnage. Je me suis mise à trembler incontrolablement. Je voulais crier, hurler de peur mais rien ne sortit. Je me suis mise à suffoquer. Nous étions tous livides. Sigfurd continua :
-Nous pouvons parler dans le calme, sans témoins, de cette manière. N'est-ce pas, humaine ?

Les Immortels : La révolution du ciel, Tome 6Où les histoires vivent. Découvrez maintenant