Les Immortels : La révolution du ciel, Tome 6

Chapitre 57 : Le Gorfeist disparu

                                Pdv Thay

Encore du sang partout autour de la cuvette. Ça ne s'améliore pas. La prochaine fois je devrais mieux viser. Au moins je me sens moins nauséeux qu'il y a quelques heures maintenant. Mes sens se sont un petit peu habitués à l'afflux monstre d'informations. Mes ailes... Certaines plumes ont commencé à prendre une teinte rouge. Dans ma tête, l'image du regard confus, incompréhensif de mes amis ne me quittaient pas. Je me rendais compte peu à peu de la distance que j'avais prise avec mon monde habituel. Avais-je vraiment le droit de regretter ? Tout ça, je l'ai choisi. Pour sauver ma mère. Cette histoire entre les dieux et les Néphilims ne m'intéresse pas du tout. De même pour cette histoire de Ziz. Tout ce qui compte maintenant c'est que ma mère soit sauve... Peu importe si j'ai jeté mon monde et tout ce que je connaissais par la fenêtre. Peu importe si j'ai renié ma propre race ou même transgressé toutes les lois de la nature. Il n'y a que ma mère qui compte. Mon corps me faisait extrêmement mal. Je serrais les dents et les poings. Supporte la douleur, Thay. Supporte la. Tu es un monstre maintenant. Un démon. Assimile ça, ressens le. Respire calmement. Voilà. Mon corps me semblait entièrement crampé.
-Ca va mieux ? dit une voix à l'extérieur des toilettes.
Danielle. Que me voulait-elle ?
-Elles frappent fort, la Ziz et sa copine. J'en ai encore des traces alors que je suis sensée me régénérer plus vite que la moyenne.
Je suis sorti et je n'ai rien dit. Marcher était encore un peu difficile.
-T'as mauvaise mine. Faudra te faire passer ta seconde phase d'opérations. me dit-elle.
-J'espere que la douleur va bientôt partir...
-La douleur ne part jamais. On s'y habitue juste. me dit-elle.
-Tu as encore mal, là ?
-Atrocement. Mais ce serait pas amusant sinon, n'est-ce pas ? Allez viens, j'ai un truc à te montrer.
-A me montrer...
Et elle m'a entraîné dans un dedale de couloirs lumineux. Maintenant que mes oreilles pouvaient entendre à une plus grande distance, je me rends compte que la base des Néphilims regorge d'activité.
-Et ma mère ? ai-je demandé.
-Entre les mains de Sined et de la Colonelle.
Ça ne me rassurais pas vraiment. J'avais envie de la voir. Et grande soeur Azraël aussi.
-C'etaient tes amis, les otages de tout à l'heure ? me demanda-t-elle.
-Ouais. C'étaient.
-Tout le monde ici a des proches qui vivent la haut. On les a abandonnés pour devenir des monstres, c'est con hein ?
-Ouais, assez.
Elle aussi avait des proches de ce genre ?
-Pour ma part... J'ai toujours été un monstre. lâcha-t-elle avant de tomber dans le silence.
Je ne savais rien d'elle. Elle semblait avoir vécu des choses qu'elle souhaite oublier donc je n'ai pas relevé.
-On va où ? ai-je demandé.
-Tu connais l'orbe du glouton ? C'est une sphère qui aspire une quantité inimaginable d'énergie magique. On en a des tonnes ici, grace à la Colonelle. Lorsqu'on à tué les dieux hier, ça a relâché une quantité incroyable d'énergie qu'on a absorbé dans des orbes et qu'on a amené dans cette zone. C'est ici qu'il y a l'arme secrète des Néphilims.
Nous sommes arrivés devant une porte blanche, gardée par trois Néphilims. Danielle leur fit signe des mains, ils ouvrirent la porte. Elle me prit par le bras et nous nous sommes précipités à l'intérieur. Encore un autre dédale de couloirs.
-Tu sais, comparés aux vrais démons on ne paie pas de mine. On n'est même pas de rang D. Par contre ce que je vais te montrer, c'est vraiment du lourd. Un truc de rang B ! Le coeur de l'organisation des Néphilims...
Je commençais à voir où elle voulait en venir. Elle voulait me le montrer.
-... Le Gorfeist.
Le démon millénaire qui maintenait Oseron dans les airs. Celui créé par Raphaël avec le corps de la première Ziz. Nous sommes arrivés dans une pièce, sombre celle ci. Il y avait plusieurs moniteurs en veille :
-On peut pas le voir en vrai, l'energie démoniaque qui émane de ce truc nous ferait perdre connaissance. On a des caméras qui le surveillent tout le temps.
Elle alluma un des moniteurs, et stupeur. Sur l'écran, des installations gigantesques, des chaînes énormes gisant par terre. Aucune trace du Gorfeist.

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