26. GRENOBLE 🌹

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10h15.

Le réveil avait sonné plus d'une fois. Et bien entendu, j'avais appuyé « répéter » plus d'une fois. Je ne voulais pas réveiller Pruski. Sa petite tête peroxydée était posée sur ma poitrine, il dormait encore profondément. Je lui faisais des papouilles tout en pianotant sur mon téléphone.

Avec Polak, on avait passé une nuit presque blanche à refaire le monde. C'était la première fois qu'il venait dans mon studio. On avait même manqué de mettre le feu à l'immeuble entier en voulant se jouer les Cyril Lyniac. J'avais rit aux éclats et globalement passé une belle soirée, comme toujours avec lui.

 J'avais rit aux éclats et globalement passé une belle soirée, comme toujours avec lui

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Aujourd'hui, c'était le grand jour : le départ pour Grenoble.

La veille, Mathieu s'était proposé d'y aller avec moi. Et ce n'était pas insignifiant venant de sa part. Il avait pris son week-end malgré son agenda chargé de jeune rappeur entrepreneur.

On avait trouvé un billet juste quelques sièges suivants le mien, et celui de mon père.

Mon père? J'avais omis de lui envoyer un message pour lui dire que j'acceptai sa proposition, « de toute façon il me verra sur le quai » pensai-je.

Soudain, je regardai l'heure...putain de merde, il était déjà 10h30! Je bondis hors de mon lit réveillant Mathieu en sursaut.

- Mathieu!!!! Grouille! Lève toi le train part dans 30 minutes! - criai-je en le secouant.

- Quoi?? Quel train? Putain!- Mathieu étourdi, et plein de cernes se réveilla brusquement, mon pauvre chou.

C'était la débandade générale. Je courus en vitesse vers la salle de bain. Mathieu me suivit, s'invitant sous ma douche. Des idées folles me traversèrent l'esprit, et l'instant d'une seconde, je considérai l'idée de délibérément rater ce train.

On eut à peine le temps de prendre un petit déjeuner. On monta sur sa moto, comme des hors-la-loi, grillant tous les feux rouges possibles sur notre chemin.

Direction Gare de Montparnasse.

• •


La gare était noire de monde. Nous étions rentrer de justesse dans le wagon, les portes s'étant presque refermées sur nous. Mon siège était au 25A, et Mathieu au 40A.

- Ton père c'est le 25b c'est ça? Vas y, il doit y être déjà. On se voit à l'arrivée ? - dit Mathieu.

Je fis une moue. Nous n'allions pas être à côté et il me manquait déjà. Je ne parlai pas, mais Mathieu me lisait une fois de plus.

Bunkoeur [ PLK ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant