Bunkoeur [ PLK ]

12. NETFLIX

Je m'avançai vers mon portail, tout sourire, contente de la punchline que je venai de lâcher.

Je fouillai simultanément dans mon sac qui me paraissait bien léger.

Les clés. Putain mes clés.

J'essayai de ré visualiser où j'avais bien pu poser mon trousseau quand tout à coup j'eus une vision, les clés étaient restées dans une pochette posée sur  une chaise dans le studio, sur une chaise putain.

Quelle idiote.

Je n'avais aucun moyen de rentrer chez moi, je ne connaissais aucun voisins. Mon père lui, ne répondait pas malgré les nombreux SMS que je lui avais envoyé.

À papa 👴:
22:54 : Papa, t'es où? J'suis devant la porte :(
23:o0 : PAPA?!

Papa est un couche-tard, je ne comprenais pas, qu'est ce qu'il foutait putain. Voilà cinq minutes que j'attendais. Je m'accroupis, explorant les possibilités d'hébergement pour la nuit. J'étais à deux doigts d'appeler le 115 quand mon téléphone se mit à vibrer. C'était Polak qui m'appelait.

« Tu fous quoi? Pourquoi tu rentres pas? »

Il n'était pas parti (🥺) comme à son habitude il m'observait, après m'avoir déposé pour s'assurer que j'étais bien rentrée.

« C'est la merde, polak je crois que j'ai oublié mes clés au studio, je suis trop conne putain je suis trop...»

Il me coupa la parole.

« Lara, calme toi, ça arrive demain j'appelle le proprio, on ira les chercher. Là tu reviens, on va chez ma grand mère, on met un matelas pour que tu dormes, reste pas dans le froid »

C'était gentil de sa part de proposer, bien entendu j'acceptai, je n'avais nulle part où aller.

J'aurais pu appeler Pauline, mais l'option Polak était là, à portée de main. Je me dirigeai à nouveau vers son véhicule.

• •

Nous étions désormais en route vers chez sa grand mère. Polak avait mis du rap cloud US en fond sonore, du Post Malone, ce qui avait le don de me rendre cafardeuse.

Dans ces moments là, je repensai à ma vie de merde. J'avais vraiment aucune chance. J'avais oublié mes clés et mon seul parent ne me répondait pas.

Des larmes commencèrent à tomber sur mes deux joues. Je pleure vraiment pour rien, putain.

- Hey Lara?? J'suis là t'as pas de quoi t'inquiéter. -dit-Polak en retirant une main du volant pour venir poser son index sur mon menton.

Je lui lâchai un sourire approbateur. Je n'avais, en effet, aucune raison de m'inquiéter, j'étais avec la personne qui m'avait fait sourire tout au long de la journée.

• •

Nous arrivâmes dans l'appartement qu'il occupait avec sa grand mère dans le plus grand des silences.
Il ne fallait pas faire de bruit, mamie dormait.