Bunkoeur [ PLK ]

6. LAURA

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Pauline était le genre de fille qui vous met tout de suite à l'aise. Elle était éloquente et sociable. En à peine trente minutes, elle m'avait présenté à la moitié des gars.

On avait presque fait le tour, j'avais pu parlé pendant deux ou trois minutes avec chacun des convives.

La plupart étaient des rappeurs, je crois qu'il y avait aussi des beatmakers et des réalisateurs, je ne retenu pas le prénom de tout le monde, il y avait du beau monde.

Je parlai même avec un certain Clément Penhoat, connu sous le nom d'Hatik, (je cherche encore le rapport entre son prénom et son nom de scène) qui était énergique et amusant. J'avais bien rigolé avec lui.

« T'es super jolie » m'avait-il dit entre deux verres. J'aime me dire que je n'ai pas besoin de l'approbation masculine pour me sentir jolie, mais malheureusement si, un peu quand même. Je me résignai à croire que finalement ma tenue n'était pas si problématique.

Au cours de mes échanges, j'en appris un peu plus sur Mathieu, il faisait parti d'un collectif. Ils avaient plusieurs projets, passés, en cours et futurs.
C'était vraiment cool de découvrir cet univers et tous ces jeunes réunis par la même passion.

J'avais obtenu quelques numéros ici et là. L'instant d'une minute, je me sentis à l'aise dans cette soirée. Ma présence était légitime. Je n'avais plus besoin de PLK pour m'introduire.

D'ailleurs en parlant de lui, il n'était pas présent dans le salon quand Pauline et moi avions commencé notre petite tournée. Je notai que Mélissa non plus.

La soirée battait son plein.

Au bout de quelques minutes, désirant prévenir le début d'une migraine causée par le volume élevé de la musique, je ressentis le besoin de m'isoler un moment.

Je me dirigeai vers la cuisine pour me servir un verre d'eau du robinet.

- Hey Laura, ça va ou quoi? Ça fait grave plaisir de te voir. - la voix du Polak fit soudainement écho par dessus mon épaule.

Enfin, je le voyais. Je perdis tout espoir quand j'entendis « Laura ». Il n'avait rien compris ou alors il était peut être un peu arraché.

LARA* ce n'était pas bien compliqué. Je décidai de changer son appellation dans mon répertoire lorsqu'il serait fichu de retenir mon prénom.

- Oui ça va. - répondis-je du bout des lèvres. Je n'avais pas l'intention d'entamer une conversation avec lui.

J'étais un peu agacée, j'étais arrivée il y a près d'une heure. Je savais qu'il ne me devait rien, mais j'avais l'espoir qu'il me dise au moins bonjour à mon arrivée. C'était la moindre des choses, c'était quand même lui qui m'avait invité.

Et s'il venait me dire bonjour là maintenant, c'était parce que j'étais posée dans la cuisine et Monsieur venait se resservir un verre. Il me parlait par simple coïncidence.

Aussi, je ressentis un sentiment étrange dans ma poitrine, à la limite de la jalousie et de l'envie.
Je ne sais pas ce qui s'était passé entre lui et Mélissa, et pourquoi les deux étaient absents quand tout le monde était au salon. Je me faisais des scénarios par milliers.