Bunkoeur [ PLK ]

5. PAULINE

20h30

2h avant la soirée posée de PLK.

En y repensant, Mathieu ne m'avait pas précisé les modalités de cette « soirée posée ».

Du coup, la stressée de la vie que je suis ne sus pas comment s'habiller, quelle paire de chaussures enfiler, ni le maquillage qu'il était possible d'arborer. Devais-je rester dans la légèreté ou envoyer du lourd pour tenir ma réputation de bad bitch?

Je décidai finalement de rester dans la légèreté, je ne connaissais personne, mon but n'était pas d'attirer l'attention sur moi. Puis, ce n'était pas un date non plus. J'optai pour une robe noire cintrée, simple mais efficace.

30 minutes avant la soirée posée de PLK.

J'attendis son appel pendant plusieurs minutes et commençai à perdre patience.

Mon père avait mis la barre tellement haute que j'attendais de chaque homme qui interagissait avec moi le même niveau d'attention : qu'il m'appelle un Uber pour chacun de mes déplacements, qu'il m'invite dans des restaurants de luxe sur les Champs Elysées ou qu'il me laisse une note personnalisée quotidiennement sur le frigo.

Mais à cet instant, ce n'était pas le cas, PLK m'avait oublié.

Quel dédain. Après tout, il m'avait surement invité par politesse. Son emploi du temps était chargé et il n'avait probablement pas mon temps.

Après m'être agacée pendant une dizaine de minutes, je réalisai que PLK ne pouvait pas me contacter car il n'avait pas mon numéro, il s'était simplement enregistré dans mon répertoire.

Quelle idiote.

Mon orgueil signera ma fin.

Je saisis mon téléphone pour lui rédiger un SMS.

À PKL 🇵🇱 :
Salut c'est Lara, :)
toujours d'actualité la soirée?

Il mit une bonne vingtaine de minutes pour répondre.

De PKL 🇵🇱 :
cc lara, ça a commencé.
j'te partage l'adresse.

Il avait écrit mon prénom correctement. Lara, pas de « u » parasite entre mon L et mon A. Un plaisir visuel.

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22h00

La musique résonnait tellement bruyamment et de manière ininterrompue que je n'eus pas de difficulté à localiser la soirée. Je me demandai très vite si c'était une bonne idée finalement.

« Qu'est ce ce que je fous là? » - pensai-je.

J'avais à peine vu le gars deux fois dans ma vie et j'étais déjà chez je ne-sais-qui avec des gens que je n'avais jamais vu. Ma mère m'aurait sûrement mis en garde. Et je n'avais même pas prévenu mon paternel si quelque chose arrivait.