Ces quatre dernières semaines avaient été les plus difficiles. Je n'avais parlé à personne à part quelques camarades de classe et bien sûr Valentin, avec qui j'avais passé de nombreuses après-midis à travailler sur le projet. On avait appris à se connaître. Il était sympa même s'il était un peu lourdingue par moments.Il m'avait invité à prendre des verres et j'avais accepté avec joie quelques unes de ses propositions en espérant oublier Polak mais c'était impossible. Il n'y avait aucune alchimie entre Valentin et moi. Nos conversations étaient pour la plupart, soporifiques et superficielles. Mathieu me manquait. Mais je crois qu'à lui, je ne lui manquais pas. Il devait être bien occupé avec Mélissa.
Je m'étais coupée du monde, j'avais désactivé tous mes réseaux sociaux pour éviter de me justifier auprès de ses potes, Pauline ou autre. J'esquivais tous ceux qui étaient liés, de près ou de loin, à PLK.
J'étais au plus bas. Dans ces moments là, j'avais songé à joindre mon psychothérapeute à maintes reprises mais j'avais raccroché avant même qu'il ne puisse décrocher son téléphone.
L'animosité que j'éprouvais pour mon père était toujours présente, il n'avait aucune idée de l'endroit où j'étais. Je n'avais répondu à aucune de ses sollicitations. Et enfin, à mon grand désarroi, je n'avais toujours pas retrouvé ma gourmette.
Parmi tous ces moments de faiblesses, j'avais tout de même connu un petit glo up. Désormais, je n'étais plus domiciliée à l'hôtel Ibis mais dans une chambre universitaire obtenue grâce au service social de ma fac. Aussi, j'avais trouvé un job dans un coffee shop non loin du campus pour subvenir à mes besoins quotidiens.
De ce côté là, ça allait mieux.
• •
Nous étions en cours de droit privé, le professeur effectuait de longues tirades provocant le sommeil chez la plupart de mes camarades. J'en faisais partie, je m'endormais sur la mélodie de son monologue.
Soudain, un livreur UPS pénétra dans l'enceinte de l'amphithéâtre réveillant la moitié de la promotion. Il avait un bouquet de fleurs et une enveloppe en main. Il se dirigea vers le professeur semblant lui donner des instructions puis repartit aussitôt.
- Lara González? C'est un colis pour vous. - dit mon professeur dans le microphone pupitre.
Quoi? Mon dieu, quelle honte.
Je me levai avec embarras, avançant vers le professeur afin de récupérer le paquet.
À mesure que je descendais les marches pour arriver au pupitre, les étudiants autour de moi commencèrent à s'agiter et chuchoter. Tout le monde devait croire à un admirateur secret. Je ne savais pas de qui pouvait venir ce bouquet mais je maudissais déjà son expéditeur. J'étais rouge de honte.
VOUS LISEZ
Bunkoeur [ PLK ]
FanfictionDeux ans après l'accident qui a coûté la vie à sa mère et son jeune frère Isaac, Lara, 20 ans, se sent enfin prête à écrire une nouvelle page de sa vie. Dans la capitale où elle emménage avec son père réalisateur de clips musicaux, elle rencontre Ma...