Bunkoeur [ PLK ]

7. DIS MOI OUI

La soirée s'était bien terminée. Je n'avais plus croisé Polak après cet « incident ». Il avait disparu avec Mélissa, encore une fois.

J'avais fini la soirée à rigoler avec Clément, Pauline et d'autres gars.

Lesram m'avait raccompagné jusqu'à mon domicile. On était rentrés à 10 dans sa voiture de six places, c'était n'importe quoi. Je sortis de là avec 20 000 courbatures.

20 000 courbatures qui en valaient la peine. J'avais passé un très bon moment.

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Les jours qui suivirent, je n'entendis toujours pas reparler du Polak. Pauline, elle, était devenue une amie. On s'était suivies sur Instagram, et on avait commencé à parler presque tous les jours. Le courant passait plutôt bien.

On se partageait des vidéos, des memes. Elle était iconique cette fille, je l'appréciais.

De mon côté, j'étais bien occupée. Je commençai à me préparer pour ma rentrée en parcourant les librairies pour renouveler tous mes bouquins juridiques. 📚 Il y avait du choix à Paris.

La colocation avec papa était comme toujours très fun. Netflix, pizzas, chinois, Amazon prime. Notre vie c'était un film de Sundance.

Parfois il me racontait ses journées, les choses folles qui se déroulaient sur les plateaux de tournages, et quand il le faisait, je ne pouvais m'empêcher de penser à Pruski et à la première fois où j'avais craqué pour sa tête blonde.

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2 jours plus tard

Un beau jour, je reçu une notification. Le nom PKL s'affichait en grande lettre sur l'écran de mon iPhone.

10h25

De PKL 🇵🇱 :
dsl pour samedi dernier,
j'espère que tu m'en veux pas.

Oh, un revenant.

À PKL 🇵🇱:
Cc Mathieu, non tqt.
on oublie on fait comme si de rien n'était.
On était bien arrachés. 😭

De PKL  🇵🇱:
ok trkl

Sa réponse était sèche. Je fus tentée d'envoyer un emoji pour continuer la conversation, mais je ne voulais pas insister et montrer mon entrain.
Et aussi, c'était dangereux, il avait une « copine », si on peut appeler ça comme ça. Peu importe ce que Mélissa était pour lui.

Enfin bref, mauvaise idée. Je décidai de ne pas répondre.

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12hoo

En fin de matinée, je décidai de reprendre mon téléphone. Je suis de celles qui forcent le destin, je reviens toujours sur mes décisions, je ne suis pas stable, je ne sais pas ce que je veux, et aussi j'aime le danger.

Je pris mon tel pour taper le SMS suivant :

À PKL 🇵🇱 :
Ça te dit d'aller prendre des pizzas demain et les manger sur les quais? 👀 j'ai des bons.

De PKL 🇵🇱 :
✔️ Vu : 12h30

Putain le mec m'a lâché un vu. Quoi?! Personne ne me lâche des vus à moi. Peut être, il croyait que je lui proposais un date, l'avais-je effrayé ? Je m'empressai de rectifier.

A PKL 🇵🇱 :
entre amis*

Dis moi oui, putain.

De PLK 🇵🇱:
✔️ Vu : 12h48

Mon dieu il m'avait lâché pas un, mais deux vus. C'était trop. C'est fou comme un simple « vu » peut nous mettre dans des états pas possibles.

Je me ressaisi. Il y a pire dans la vie.

Drama queen.

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Je suivis le cours de ma journée en tentant d'oublier les deux « Vu » que j'avais reçu en pleine figure. Ces deux lettres avaient démoli mon égo.

Enfin, vers 15h30, mon téléphone vibra :

De PKL 🇵🇱 :
Lara, dsl grosse journée au stud. Mais ouais de fou. Ça me ferait grv plaisir, je passe te chercher à quelle heure?

À la lecture de son message, je retrouvais enfin mon sourire, mon humeur dépendait donc de sa réponse. Je suis une galère.

Enfin bref, je décidai de le faire attendre un peu avant de répondre. Moi aussi, j'ai une vie.

20 minutes plus tard je tapai ma réponse.

À PLK 🇵🇱 :
21 heures?

De PKL 🇵🇱 :
🤝

J'étais à nouveau réjouie. Même s'il était toujours bref dans ses réponses, ce qui traduisait une certaine pudeur, il avait dit oui et c'était tout ce qui comptait.

Je souris bêtement.

Papa qui passait dans le couloir s'arrêta puis introduit sa petite tête ibérique entre la porte de ma chambre demi-ouverte.

- N'oublie pas, demain c'est l'anniversaire d'Isaac! - nota t-il en repartant aussitôt.

Ah oui!