51. POURTANT

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e p i l o g u e

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1 an plus tard

Point de vue Lara

12 h 45

Les paysages haussmanniens qui défilaient à vitesse grand V temporisaient avec nostalgie mes derniers instants dans la capitale

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Les paysages haussmanniens qui défilaient à vitesse grand V temporisaient avec nostalgie mes derniers instants dans la capitale. Les nuages s'échappaient les uns après les autres me donnant une forte envie de m'y accrocher. Pourtant, ma décision avait été prise. J'allais quitter Paris pour Londres. L'idée avait commencé à germer dans mon esprit quelques mois auparavant lorsque, lors de mon dernier séjour dans la capitale anglaise, papa et moi avions évoqué un possible emménagement pour mes études. « Les universités londoniennes sont les plus réputées » m'avait-il affirmé. Une possible contre-vérité qui avait eu le mérite de me convaincre d'enclencher les démarches.


Nous avions alors exploré et étudié des opportunités académiques qui m'auraient permis de poursuivre une formation en droit de qualité tout en étant sur place, et donc plus près de lui, Anna et Nathan. Après avoir consulté des centaines de brochures et visité des dizaines d'établissements londoniens, j'avais finalement reçu une lettre d'acceptation pour la rentrée prochaine chez la prestigieuse Greenwich University.


Dans un premier temps, la nouvelle m'avait fait sauter au plafond. Avec excitation, je m'étais empressée de chercher un appartement, choisir mes cours et tout le tralala.


Aujourd'hui, j'étais dans le second temps. Le projet qui se concrétisait plus précisément provoquait chez moi peur et appréhension.

Dans le véhicule en direction de l'aéroport, un voile s'était posé sur mes cils. Le désespoir d'être loin de mes amis, de mon chéri et de mes habitudes parisiennes l'emportaient sur mon enthousiasme. Je n'avais pas quitté le sol français mais le mal du pays m'envahissait déjà.


Mon chéri, sur le siège conducteur, posa sa main chaude sur ma cuisse pour me réconforter.

- Bébé, à quoi tu penses ?


- Notre prochaine relation à distance.


- T'appréhendes ?


- Un peu oui. T'es prêt toi ?


- Je crois que je ne serai jamais prêt à t'avoir loin de moi - Il lâcha le volant d'une main pour saisir délicatement le dos de la mienne qu'il approcha de ses lèvres - Mais je sais que ça marchera. Ça, j'en suis sûr.


Bunkoeur [ PLK ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant