Inconnu : Salut, tu m'as pas oublié j'espère ?Mon coeur se met à battre de plus en plus vite. Est-ce que c'est...? Une nouvelle notification :
Inconnu : Ah c'est Manzo j'ai oublié de préciser
Je lâche mon téléphone en expirant tout l'air que j'avais comprimé. J'ai eu tellement peur. Je soupire en reprenant mon portable.
Moi : Salut nan je t'ai pas oublié pourquoi ?
Manzo : Tu viendras me voir à mon match hein ?
Il me saoule celui là avec son match.
Moi : C'est quand ?
Manzo : Premier mercredi après les vacances
Moi : Je viendrai
Manzo : Ramène Isam
Moi : Sûrement pas
Manzo : Arrête ton cinéma
Moi : Je vais te bloquer
Manzo : Nan ! C'est bon j'arrête
Je rigole puis pose mon téléphone. Il faut que je fasse mes devoirs maintenant. Oh puis ça peut attendre.
PDV Kayla
Le lendemain.
Il m'avait demandé où je voulais aller. J'ai choisi la patinoire. Il n'était pas ravi par ce choix, mais il a quand même accepté. Voir Nabil patiner doit être quelque chose de très amusant. Mais pour l'instant, je stresse. Je suis avec lui en voiture direction la patinoire de la ville d'à côté. Est-ce que c'est un rendez-vous ? Oui, mais amical. Je ne sais pas comment j'en suis arrivée là, franchement. J'aurai jamais dû aller dormir chez Nayah. D'ailleurs, je ne me souviens même pas comment on est devenues amies elle et moi.
Nabil : C'est là ?
Moi : Euh...ouais, c'est là.
Il se gare puis nous descendons. Mon cœur ne veut pas ralentir. Il n'y a pas beaucoup de monde. On paye des patins puis on s'assoit pour les enfiler.
Nabil : Euh...j'ai jamais fait ça moi.
Je souris.
Moi : T'inquiètes pas, c'est plus facile que ça en a l'air.
Nabil : Mouais, si tu le dis.
Je me lève lorsqu'on a tous les deux fini de mettre nos patins.
Moi : On y va ?
Nabil : Je vais pas réussir à aller jusque là bas.
Moi : Mais si. Tiens toi à la rambarde.
Il se lève doucement et se tient rapidement à la rambarde en me lançant un regard pendant que je me retiens de rigoler.
Nabil : Ça te fait rire ?
Moi : Non.
Il fait une grimace boudeuse et essaye d'avancer. On rejoint la patinoire et je me mets à patiner librement. C'est un sentiment agréable, je pense qu'on doit ressentir la même chose en volant. Enfin, si on pouvait voler. J'ai l'impression d'être complètement libre et seule, mais seule dans le bon sens. Dans le sens où personne ne peut m'oppresser, je peux juste faire ce que je veux.
Je m'arrête quand je m'aperçois que Nabil est appuyé à la rambarde, immobile, en me regardant. Je glisse alors jusqu'à lui.
Moi : Tu comptes rester planté là ?