Une semaine plus tard.
Nous sommes vendredi soir, c'est les vacances de la Toussaint. Kayla est chez moi et on regarde un film en se moquant gentiment de l'histoire niaise et du jeu d'acteur.
Kayla : Oh c'est trop mignon !
Moi : Berk c'est nul !
Kayla : Mais nan arrête, faut avouer que là c'est mignon ! T'as vu comment il la regarde ?
Elle sourit niaisement en regardant l'écran de l'ordinateur pendant que je la regarde avec jugement.
Moi : Tu deviens niaise, toi aussi.
Kayla : Eh, tes parents ne veulent pas me voir ?
Moi : Hein ?
Kayla : Ils sont jamais là quand je viens.
Moi : Ils sont chez la mère de Diego, ils t'évitent pas, t'es bête.
Kayla : On sait jamais. Diego est à la fête d'Andréa ?
Moi : Ouais.
Kayla : Mais c'est pas une fille qui est genre à la fac ?
Moi : Si. Mon frère la connaît, ils étaient au lycée ensemble. Il va sûrement y aller d'ailleurs.
Kayla : Ah ouais ?
Quelqu'un sonne. Je soupire et mets pause en me levant.
Moi : Tu continues pas sans moi hein !
Je descends et ouvre la porte. Tiens, ça fait longtemps que je l'ai pas vu lui.
Isam : Tiens.
Il me tend des vêtements pliés.
Moi : C'est quoi ?
Isam : Les vêtements que t'as oublié chez moi. Tu sais, quand t'étais bou...
Moi : J'ai compris ! C'est bon.
Je les prends.
Moi : T'es pas avec Diego à la soirée ?
Isam : J'y vais là, c'est ton frère qui m'emmène. Tu viens pas toi ?
Il regarde ma tenue banale avec mépris.
Moi : Non. Y'a Kayla à la maison.
Isam : Et alors ? Vous avez qu'à y aller toutes les deux.
Moi : Pourquoi est-ce que t'essayes de me pousser à y aller ?
Isam : Je te pousse à rien. Ça m'étonne pas en fait. T'es ennuyeuse à mourir comme fille.
Moi : Pas besoin d'aller à une soirée pour être amusante. Laisse, t'es trop bête pour comprendre.
Isam : Bon, tu me laisses entrer ?
Il me bouscule et entre.
PDV Kayla
Nayah : Tu continues pas sans moi hein !
Elle sort de la chambre et je continue le film sans elle. Au bout de même pas deux minutes je mets pause, envahie par la curiosité de savoir qui a sonné. Je me lève et sort de la chambre quand la porte de la pièce d'en face s'ouvre. Je croise les bras.
Moi : Décidément, tu veux pas me lâcher.
Il lève la tête vers moi, un peu surpris.
Nabil : Pourtant c'est toi qui es chez moi.