PDV Isam
Notre lycée est bien pour une chose : le terrain de basket. Le même que ceux qu'on voit dans les films aux États-Unis. L'entraînement est fini depuis au moins 30 minutes mais j'aime bien rester ici tout seul et jouer avec le ballon. Ça me permet de réfléchir.
Les journées sont toutes les mêmes, ça me fatigue. La plupart des gens, quand ils rentrent chez eux après une sale journée, ils parlent à leurs parents et ça les soulage un peu. Ça les soulage de se dire qu'ils ont ça. Je sais même pas si ma mère m'aime. Je pense pas. Je suis quand même son fils mais...c'est plus compliqué que ça. J'ai Diego, c'est un peu lui ma famille.
La porte du terrain s'ouvre sur Paloma. Elle veut pas me lâcher putain.
Paloma : Ah t'es là ? Il est tard.
Moi : Pourquoi t'es là, toi ?
Paloma : Je voulais venir ici.
Moi : Pourquoi ?
Paloma : Comme ça.
Ben voyons. Paloma veut sortir avec moi depuis la seconde. Certes elle est belle avec ses cheveux blonds foncés, lisses, ses taches de rousseurs et ses yeux bleus, mais je suis pas intéressé. Elle a un corps vraiment pas mal. Je pourrai rentrer dans son jeu de séduction et tout ça mais j'ai la flemme et j'ai pas envie. D'un coup elle me prend le ballon des mains en rigolant.
Paloma : Tu m'apprends à jouer ?
Elle penche la tête à gauche et sa frange bascule sur le côté de son visage.
Moi : Faut que je rentre.
Je prends mon sac et je vais dans les vestiaires. Je ferme la porte et mets un banc pour bloquer l'entrée. Elle serait capable de rentrer.
Je rentre chez moi, je me douche, je mange, je vais me coucher. Fin de la journée.
*Ellipse*
Vendredi soir
Je pose à peine ma main sur la poignée que :
Maman : T'es bien habillé dis donc.
Moi : T'as vu ça.
Maman : Je peux savoir où tu vas ?
Moi : Hum...non.
J'appuie sur la poignée.
Maman : Isam !
Je soupire et relâche la poignée en laissant ma main posée dessus.
Moi : À une soirée.
Maman : Non, tu restes ici.
Moi : Mais pourquoi ?
Maman : Parce que t'arrêtes pas de sortir en ce moment, je sais jamais vraiment où t'es et ce que tu fais. Ça m'inquiète.
Moi : Ah bon ? Ça t'intéresse maintenant ?
Maman : Isam...
Quelqu'un toque à la porte et je prends un ton sarcastique.
Moi : Laisse, je vais ouvrir.
Je baisse la poignée.
Nayah : Salut !
Putain mais elle est toujours là celle-là, c'est pas possible. Je soupire d'agacement.