Elle serra les poings pour ne pas s’effondrer. Elle avait si mal pour lui qu’elle avait envie de le prendre dans ses bras, de le serrer fort, de caresser son visage ravagé par la douleur, de lui offrir toute la tendresse qu'elle
possédait en elle pour lui faire oublier sa souffrance.Elle se retint cependant. Son instinct lui soufflait que ce n’était pas la solution avec cet homme abîmé par la vie. Il s’était confié, il lui avait livré le secret qui le hantait toujours ; le comprendre suffisait sans doute. Pour l’instant.
— Je suis désolée.
— Oui, moi aussi. Je l’aurais soutenue, je lui aurais donné de l’argent. Je l’aurais même épousée, si l’avait fallu. J’aurais fait tout ce qu’elle désirait. Malheureusement, elle ne m’en a pas laissé la possibilité.
— Tu n’aurais rien pu faire, elle ne voulait pas que tu sois au courant. Tu as répondu à ses questions avec sincérité parce que tu ignorais pourquoi elle te les posait.
— J’aurais peut-être pu deviner…
— Non, pas avec le genre de rapports que vous partagiez. Est-ce à cette époque que tu as quitté l’Angleterre ?
Il approuva d’un geste de la tête.
— Je n’ai pas eu d’autre choix que de fuir et de laisser ma vie passée derrière moi. Je suis partie pour l’Australie, où j’ai commencé une nouvelle vie. J’ai ouvert des bureaux à Brisbane et j’ai acheté la ferme. Je me suis trouvé au bon endroit au bon moment, le pays découvrait juste les nouvelles technologies. J’ai commencé à gagner énormément d’argent et je me suis concentré sur le travail pour oublier. Tout mon temps libre, je le passais à Poonbarra, à travailler la terre.
Il avait fui la réalité. Il s’était créé une nouvelle vie, loin de la douleur causée par l’ancienne. Exactement comme elle… Sans doute était-ce pour cette raison qu’il rentrait rarement en Angleterre et qu’il avait aussi peu vu sa famille ces dernières années : la perspective de croiser la sœur jumelle de Phoebe devait le paniquer.
Elle repensa aux récits qu’il lui avait faits. Plusieurs femmes l’avaient blessé. Pas étonnant alors qu’il fuie tout engagement désormais et ne s’intéresse qu’au sexe. Or aujourd’hui il avait regardé en face son sombre passé. Cela voulait-il dire qu’il pouvait enfin avancer ?
— Ben…
— Non, coupa-t-il, glacial. Je n’ai plus envie d’en parler. Tu comprends ?
Oui, elle comprenait parfaitement. Elle se contenta d’un simple geste de la tête tandis qu’il s’approchait d’elle. Il lui suffisait d’observer son regard noir et sa démarche animale pour deviner qu’il avait l’intention d’oublier sa colère et sa frustration entre ses bras. Se servait-il d’elle ? L’utilisait-il pour oublier la douleur causée par une autre femme ? Devait-elle refuser ?
Non.
Au moment où Ben referma ses bras puissants autour d’elle et l’embrassa, Sophia oublia ses doutes et ses questions. Quel était le problème si la passion était la solution à la colère ?
Le baiser de Ben fut brutal, vorace. Mais, lorsqu’il lui prit le visage en coupe, le baiser devint instantanément plus doux, plus tendre.
Il fit glisser la fermeture Éclair de sa robe tandis qu’elle défaisait sa ceinture. Elle était pressée de le déshabiller, mais pas seulement. Son cœur battait plus fort, tout à coup. Une partie d’elle-même avait soudain envie d’autre chose qu’une satisfaction physique.
Le tapis devant la cheminée n’était pas spécialement doux, mais peu lui importait. Tout ce qu’elle ressentait, c’était la chaleur des flammes qui réchauffait sa peau nue pendant que leurs deux corps s’emboîtaient à la perfection. Ben était allongé sur le dos et Sophia le chevauchait — elle s’était laissée glisser avec bonheur sur son impressionnante virilité. Ils n’avaient jamais fait l’amour dans cette position. Malgré sa timidité initiale, elle oublia tout en lisant le plaisir sur les traits si séduisants de son compagnon.
Il posa les mains sur ses seins tendus et joua avec leurs tétons tandis qu’elle ondulait sur lui sans la moindre retenue. Lorsque les signes avant-coureurs de l’orgasme la saisirent, Ben agrippa ses hanches pour aller plus profondément en elle, jusqu’à ce qu’elle exprime sa jouissance dans un long cri, suivi de quelques mots en grec Elle avait dû s’endormir car quand elle ouvrit les yeux, Sophia constata que Ben les avait enveloppés dans une couverture. Son corps était plaqué contre son dos. Elle les referma et savoura l’instant, la sensation exquise de sa peau brûlante contre la sienne, la façon dont il avait posé le bras sur ses hanches comme pour la garder près de lui, ses doigts caressant doucement le triangle bouclé de sa toison.
Les souvenirs de l’aveu qu’il lui avait fait un peu plus tôt remontèrent à sa mémoire. À sa grande surprise, il s’était libéré, lui avait ouvert son cœur. Sa confidence avait-elle un sens ? Se trompait-elle en y lisant un signe ? Peu importait, de toute façon, le futur pouvait bien attendre. Être allongée contre le fabuleux Ben Parker suffisait pour le moment à son bonheur.
Elle sursauta soudain en entendant frapper à la porte.
— Ben ? lança la voix de Séb.
— Pas maintenant, bougonna-t-il, son souffle chaud contre le cou de Sophia.
— Je dois te parler. C’est urgent.
Be poussa un juron, puis se leva et se glissa dans son jean avant d’ouvrir la porte. Il n’invita pas son frère à entrer, aussi Sophia ne pouvait-elle pas entendre la conversation, juste distinguer quelques murmures.
Quelques instants plus tard, Ben referma la porte et revint ers le lit. Elle leva les yeux vers lui. Si elle pensait pouvoir lire en lui parce qu’il s’était confié un peu plus tôt, alors elle s’était bien trompée ! Son visage était encore plus sévère qu’avant, son regard encore plus noir.
— Il y a un problème ?
— On pourrait dire ça, oui. Mon frère vient d’avoir un coup de fil du patron du pub du village. Un couple a pris une chambre, il pense qu’il s’agit de journalistes.
Sophia se redressa, abasourdie.
— Comment… ?
— Je pense que Roselia les a informés de ta présence ici. Peu importe que ce soit volontaire de sa part ou non, la question est : que devons-nous faire maintenant?
***
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UN Millionnaire Pas Comme Les Autres
RomanceSophie jeune femme pleine de mystère rencontre le beau millionnaire Parker Ça va faire des étincelles! !! Ses seins s'écrasèrent contre le torse nu et musclé de Ben. Elle frissonna en sentant son souffle chaud dans son cou, puis il plaqua la bouche...