Ben croisa le regard azur de la jeune femme et se força à demeurer impassible, à ne pas réagir face à la lueur de défi qu'il y voyait briller. Hélas, il avait du mal. Les yeux magnifiques de Sophia le déconcentraient autant que le mouvement de ses seins au fil de sa respiration.
Pourquoi essayait-elle d'esquiver ses questions ? Il fronça les sourcils. De nombreuses jeunes femmes étrangères venaient travailler dans ce pays. Jamais pourtant il n'avait croisé une femme comme elle. Que diable faisait-elle ici ? Elle ne semblait absolument pas à sa place dans sa ferme. Elle lui faisait un peu penser à un diamant découvert au milieu de la poussière.Brady lui avait raconté que, à son arrivée, elle semblait complètement perdue.
Lorsque celui-ci l'avait averti qu'il engageait une femme sans la moindre qualification, il s'était demandé quelle mouche avait piqué son contremaître. Maintenant, il comprenait enfin : Brady l'avait embauchée parce qu'elle était belle, c'était aussi simple que cela.
Elle était très belle.
Elle n'était pas belle comme ces femmes qui passent des heures devant le miroir ou prennent rendez-vous chez leur chirurgien esthétique tous les mois. Sophia était naturellement belle, avec ses pommettes hautes et ses yeux d'un bleu aussi pur que le ciel du Queensland. Elle avait attaché ses cheveux en une queue-de-cheval lâche qui dévoilait une nuque délicate. Elle ne portait pas de maquillage. De toute façon, elle n'en avait pas besoin. Sa bouche était si rose, si désirable, et ses cils si longs...
Le désir de Ben s'éveilla et tendit le tissu de son pantalon. Il lui suffisait de jeter un coup d'œil aux lèvres sensuelles de la jeune femme pour imaginer tout ce qu'elle pourrait lui faire avec...
Sa beauté ne se limitait pas à son visage. En fait, tout son corps était parfait. Et sans doute était-il encore plus parfait nu. Même vêtue d'un T-shirt délavé et d'un banal short qui dévoilait ses longues jambes fuselées et ses fesses arrondies, elle bougeait avec la grâce d'une ballerine.
Il n'avait aucun mal à imaginer la réaction d'Andy lorsqu'il l'avait vue pour la première fois. Quel homme pourrait résister à une femme aussi splendide, aussi sexy ? Surtout si cette femme surgissait sans prévenir au milieu de nulle part, comme dans un rêve ?
Andy lui avait aussi avoué qu'elle gardait ses distances avec le reste de l'équipe. Elle n'était pas une de ces routardes voyageant sac au dos à la recherche d'expériences nouvelles, y compris sexuelles. D'après ce qu'il avait compris, Sophie n'avait jamais flirté avec les ouvriers agricoles, ni ne leur avait fait comprendre qu'elle ne serait pas contre se trouver un compagnon pour la nuit. Au contraire, son contremaître lui avait raconté qu'elle pouvait parfois devenir glaciale. C'était pour cette raison que personne à la ferme n'avait tenté de la séduire.
Il fronça les sourcils. Oui, Andy avait raison : Sophie n'était pas une simple voyageuse. En cet instant, elle le regardait comme un oiseau apeuré qui serait rentré par erreur dans une maison et ne trouverait pas le moyen de s'échapper.
Il but une nouvelle gorgée de thé. Plus la belle mystérieuse tentait de le fuir, de lui échapper, et plus elle attisait sa curiosité. Voilà qui était surprenant. D'habitude, les femmes qu'il rencontrait se précipitaient vers lui, prêtes à tout pour tenter de le séduire. Sophie se conduisait de façon bien différente. Pourquoi était-elle aussi méfiante ? Était-ce la timidité dont elle faisait preuve qui allumait en lui un désir étonnement puissant ?- Vos connaissances linguistiques sont un atout, même si vous ne les utilisez pas au fin fond de l'Outback australien, finit-il par affirmer d'un ton sec. Bon, si j'ai bien compris, nous allons partager une maison.
Elle se mordit la lèvre, elle semblait de plus en plus mal à l'aise.
- Nous ne sommes pas obligés. À mon arrivée, Andy m'a installée dans la maison principale parce qu'il trouvait ridicule qu'elle demeure inoccupée. Mais maintenant que vous êtes ici, je peux m'installer dans une autre chambre, dans un autre bâtiment. Je ne voudrais pas vous déranger.
Elle le fixait droit dans les yeux, le regard noir, sérieux. Apparemment, il ne s'agissait pas de fausse pudeur de sa part. Elle ne jouait pas. Rafe esquissa un sourire. Quand pour la dernière fois avait-il discuté avec une femme qui ne flirtait pas ? Cela remontait si loin qu'il ne s'en souvenait même pas...
- Cela ne sera pas nécessaire. La maison est bien assez grande pour deux personnes. Je pense que nous n'aurons aucun mal à garder nos distances. De toute façon, je ne fais que passer, je ne reste ici qu'une nuit. Cela me fait penser à autre chose, ajouta-t-il, Andy ne m'a pas dit combien de temps vous aviez l'intention de rester à la ferme Elle attrapa une petite cuillère qui traînait sur la table et la porta jusqu'à l'évier, la tenant du bout des doigts comme si elle risquait d'exploser. Elle lui tournait maintenant le dos.
- Je... Je n'ai pas encore décidé. Je partirai sans doute après Noël.
- Votre famille n'a pas envie que vous soyez présente pour Noël ? À moins que vous ne le célébriez pas...
Elle se retourna. Elle était pâle. Elle semblait si fragile tout à coup qu'il eut un peu honte. Pourtant, il n'avait aucune raison de se sentir coupable. Il n'avait fait que lui poser une question, une question légitime en plus puisque c'était lui qui la payait.
- Oui, je fête Noël, mais mes parents sont décédés.
- Je suis désolé.
Pour toute réponse, elle lui adressa un sourire triste.
- Vous n'avez pas de frères et sœurs ? reprit-il.
* *
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UN Millionnaire Pas Comme Les Autres
RomanceSophie jeune femme pleine de mystère rencontre le beau millionnaire Parker Ça va faire des étincelles! !! Ses seins s'écrasèrent contre le torse nu et musclé de Ben. Elle frissonna en sentant son souffle chaud dans son cou, puis il plaqua la bouche...