Sophia était en train de finir de mettre le couvert lorsqu’elle aperçut Ben sur le pas de la porte. Depuis combien de temps l’observait-il ? Il portait un pantalon noir et une chemise de soie dont il avait ouvert le premier bouton. Toute trace de poussière ou de sueur avait disparu de son visage — sans doute sortait-il de la douche. Son regard était si pénétrant qu’il faisait battre son cœur à un rythme effréné. S’il continuait, il n’allait pas tarder à exploser.
Tâchant de l’ignorer, elle continua à poser les serviettes sur les assiettes.
— Tiens, tiens, tiens… Mlle Sophia Doukas a bien changé.
— De quoi parlez-vous ? répliqua-t-elle, même si elle savait parfaitement à quoi il faisait référence.
— La jolie robe, les cheveux détachés, le maquillage…
— Cela vous dérange ?
Il lui sourit. Un sourire de prédateur, séduisant et dangereux en même temps.
— N’espérez pas de compliments de ma part, Sophia. Je suis persuadé que vous êtes tout à fait consciente de votre beauté. Quant à votre robe, elle est… étonnante.
Sophia plia une nouvelle serviette et se détourna.
— Merci, lâcha-t-elle d’un ton sec.
* *
Perplexe, Ben fronça les sourcils. Il s’agissait d’un simple compliment, alors pourquoi Sophia réagissait-elle ainsi ? Elle n’avait pas l’habitude qu’un homme lui dise combien elle était belle ? Voilà qui était étonnant… En fait, tout chez cette femme était surprenant.Il balaya la pièce du regard. Fleurs, bougies, une nappe blanche qu’elle avait dû trouver au fond d’un placard, des guirlandes qu’elle avait accrochées de part et d’autre de la salle à manger : avec trois fois rien, la jeune femme était parvenue à créer une décoration chaleureuse. C’était une première. Depuis qu’il l’avait achetée, la ferme avait toujours été pour lui synonyme de simplicité, le seul lieu où il pouvait être en contact avec la nature. Jamais il n’avait considéré Poonbarra comme un endroit convivial.
Finalement, il était resté en Australie plus longtemps que prévu. Il n’était pas pressé de rentrer en Angleterre pour assister au baptême du fils de son demi-frère. Sachant qu’il avait la réputation dans la famille de ne jamais être présent aux réunions familiales, tout le monde avait eu du mal à croire qu’il avait accepté l’invitation ; d’ailleurs, lui aussi avait été surpris lorsqu’il avait dit oui à son demi-frère.
Il ravala un ricanement amer. Il n’était pas idiot, il savait bien pourquoi il réagissait ainsi : il n’avait tout simplement pas envie de voir les souvenirs douloureux remonter à la surface. D’un autre côté, peut-être le moment était-il venu pour lui d’affronter la douleur une bonne fois pour toutes. Les psychologues disaient souvent qu’il était impossible de guérir et de faire son deuil avant d’avoir accepté la réalité.
Il avait repoussé son départ pour Londres d’un jour. Ce jour s’était transformé en deux, puis trois, et la situation lui avait progressivement échappé. Il avait sous-estimé l’effet que Poonbarra avait sur lui, ainsi que la sensation de paix qu’il ressentait ici. Une sensation encore renforcée par la présence de Sophia Doukas, la femme qui refusait de flirter, la femme qui faisait tout ce qui était en son pouvoir pour l’éviter — une première pour lui. Une première particulièrement frustrante…
Il essaya de se concentrer sur l’ouverture d’une bouteille de vin. Sans succès. Il ne parvenait pas à quitter des yeux la jolie cuisinière. Pourquoi ? Parce qu’elle représentait un défi pour lui ? Était-ce pour cette raison qu’il ne cessait de penser à elle ? Était- ce pour cette raison que ses rêves étaient remplis d’images osées et érotiques depuis qu’il l’avait rencontrée ?
VOUS LISEZ
UN Millionnaire Pas Comme Les Autres
RomanceSophie jeune femme pleine de mystère rencontre le beau millionnaire Parker Ça va faire des étincelles! !! Ses seins s'écrasèrent contre le torse nu et musclé de Ben. Elle frissonna en sentant son souffle chaud dans son cou, puis il plaqua la bouche...