Épilogue

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Un chant lointain rompit le silence de la nuit. Sophia se lova contre le corps puissant et brûlant de Ben.

      — On dirait un kookaburra, dit-elle.

      — Bravo, tu vas bientôt pouvoir faire partie de la Société australienne d’ornithologie.

      — Pourquoi pas. J’aime beaucoup les oiseaux de l’Outback. Je suis capable de les reconnaître presque tous rien qu’à leur cri.

      Il déposa un baiser tendre sur la pointe de son nez.

      — Les oiseaux que je préfère, ce sont ceux qui ont les plumes aussi bleues que tes yeux.

  — Ben… Je t’aime
— Ça tombe bien car je t’aime moi aussi, répliqua-t-il, la gorge nouée par l’émotion.

      Il attira l’amour de sa vie plus près de lui et repensa aux trois dernières années. Il avait dû faire preuve de beaucoup de patience avant que la princesse Sophia de Brestania accepte enfin de devenir sa femme.

      Pour être plus près d’elle pendant qu’elle suivait sa formation de pâtissière, il avait ouvert des bureaux dans la capitale française, où ils s’étaient installés ensemble dans un bel appartement.

      Sophia avait obtenu son diplôme avec les honneurs. Peu de temps après, ils s’étaient mariés dans la cathédrale de Brestania , au cours d’une cérémonie à laquelle assistaient de nombreuses têtes couronnées, des hommes d’affaires et des stars de cinéma. Et même Josh. La relation entre Sophia et l’homme avec lequel elle aurait dû se marier s’était en effet apaisée. Barbara, Sébastien, Phoebe et Nick étaient également présents. À la surprise générale, Jack avait même accepté de quitter la forêt amazonienne pour venir, de même que Leonard. Maria, la gouvernante de Cotsworld, avait elle aussi répondu favorablement à leur invitation.

      Après le mariage, Ben avait demandé à Sophia où elle souhaitait vivre. Sans surprise, elle avait opté pour Poonbarra, là où le ciel était si bleu et l’air si pur. Il n’y avait que là qu’elle se sentait vraiment libre, lui avait-elle avoué.

      Il ressentait la même chose.

      La ferme était leur repaire. Un repaire qu’ils partageaient aujourd’hui avec leur premier enfant, un joli petit garçon qu’ils avaient appelé Philippe Henry Parker.

      Avant de tomber enceinte, Sophia lui avait fait goûter toutes les recettes qu’elle avait apprises à Paris, ainsi que celles qu’elle avait revisitées en ajoutant quelques touches personnelles aux grands classiques de la pâtisserie. C’était de cette façon qu’était né son livre Princesse Pâtisserie. Cet ouvrage avait eu du succès dans le monde entier. Malgré quelques propositions tentantes, elle avait refusé de présenter une émission de cuisine à la télévision.
Pourquoi voudrait-elle un travail qui l’éloignerait de sa famille ?

      Ben caressa la chevelure soyeuse de sa femme. La famille, l’amour, son fils : il n’avait besoin de rien d’autre.

      — Quelle heure est-il ? demanda Sophia.

      Le soleil n’était pas encore levé sur l’Outback. En attendant, ils avaient la fin de la nuit devant eux.

      Ils avaient même l’éternité devant eux.

      — Il est l’heure de m’embrasser.

          ***

UN Millionnaire Pas Comme Les AutresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant