Chapitre 15º

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Ben laissa échapper un grognement rauque. Comment aurait-il pu s’arrêter alors que Sophia déposait une pluie de baisers sensuels sur son épaule et serrait ses muscles intimes, mettant sa résistance au supplice ? Il était sur le point d’exploser…

      Soudain, il songea qu’il avait une grande responsabilité. Puisqu’il s’agissait de sa première fois, il devait faire son possible pour qu’elle s’en souvienne, pour que ce soit la meilleure expérience sexuelle de toute sa vie — d’autant plus que ce serait la seule qu’elle partagerait avec lui.

      Du pouce, il entreprit de lui caresser le clitoris, sans cesser d’aller et venir en elle. Elle soupirait de plaisir. Il l’embrassa pour étouffer de ses lèvres les cris d’extase qui montaient de sa gorge. Elle jouissait sous lui, arquée, tendue. Alors il se laissa aller, et à son tour il poussa un cri, un long cri animal, et explosa, tous ses muscles crispés.

      Bon sang que c’était bon 
Ben roula sur le lit et ferma les yeux. Il n’avait pas envie de voir le beau visage alangui de Sophia, d’être confronté à l’air rêveur d’une femme qui venait de faire l’amour pour la première fois. Et, même s’il avait envie de lui lécher à nouveau les seins, de glisser une main entre ses cuisses pour lui faire toucher les étoiles une nouvelle fois, il se retint. Il ne la toucherait plus avant d’avoir des explications.

      Sophia Douglas était vierge !

      Il secoua la tête. Comment aurait-il pu le deviner ? Elle n’avait pas montré la moindre hésitation lorsqu’il lui avait proposé une aventure d’un soir. Elle lui avait même suggéré de faire l’amour dans la piscine ! S’il l’avait allongée sur la table de la cuisine, là où elle préparait le petit déjeuner des ouvriers tous les matins, elle lui aurait donné le feu vert, il le devinait. Elle s’était comportée comme une femme par faitement à l’aise avec sa sexualité, jusqu’au moment où elle avait poussé ce cri de douleur. Pourquoi ne lui avait-elle pas dit qu’elle était vierge ? Elle aurait au moins pu lui demander s’il acceptait ou non d’être son premier amant !

      Malgré tout, il ne lui en voulait pas. Impossible de lui reprocher quoi que ce soit tant l’expérience avait été incroyable. Il ne se souvenait pas avoir un jour ressenti un tel plaisir.

      Bon, comment aborder la question, maintenant ? Ben réfléchit aux mots qu’il allait utiliser. Rien qu’au souvenir de la sensation de son sexe étroit enserrant le sien, son érection s’éveilla.

      — Tu es une femme pleine de surprises. Tu n’en as pas d’autres cachées dans ta manche ?
Mal à l’aise, Sophia se figea. Comment répondre ? Que dirait Ben s’il comprenait qu’elle ne lui révélait pas toute la vérité ?

      Elle garda les yeux fermés. Elle n’avait pas le courage de les ouvrir, elle avait peur d’en révéler trop. Elle se sentait… comblée ? Oui. Satisfaite ? Aussi. Elle se sentait également soulagée car elle l’avait fait, enfin. Elle avait fait l’amour et connu l’orgasme. Même si elle avait grandi isolée dans un palais, elle n’était pas différente des autres femmes. Quel soulagement de découvrir cet univers de sensualité ! Pour la première fois de sa vie, elle se sentait forte, confiante, un peu comme si elle avait la preuve qu’elle était capable d’atteindre les objectifs qu’elle se fixait.

      Ben l’avait caressée comme elle rêvait de l’être. Il ne l’avait pas traitée comme si elle était en porcelaine, ou comme si elle était une princesse. Non, il l’avait traitée comme n’importe quelle femme. Avant de lui faire l’amour, il l’avait serrée dans ses bras puissants. Il l’avait tenue contre lui, contre son torse musclé. Cette expérience l’avait presque autant émue que le sexe lui-même, car elle n’avait pas l’habitude des contacts physiques. Ses parents n’avaient jamais été très démonstratifs avec elle. En fait, elle avait été davantage touchée et caressée ce soir que pendant toute sa vie.

      Elle sourit en remontant le drap contre elle. Avait-elle envie de savourer ses souvenirs sensuels ou bien de sortir du lit et de danser pour célébrer l’événement ? Ni l’un ni l’autre, songea-t-elle. Ce qu’elle désirait plus que tout, c’était promener ses doigts sur la peau dorée de Rafe, l’embrasser encore et encore.

UN Millionnaire Pas Comme Les AutresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant