Chapitre 13

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Nous arrivons à l'heure chez le médecin, mais des patients qui avaient un rendez-vous avant nous n'étaient toujours pas passés.

C'est toujours comme ça quand je vais chez le médecin, du monde et du retard, deux choses que je déteste et fuis comme la peste.

Une heure après l'heure prévue, le médecin appel enfin Jérémy. Une heure de retard, ça bat les records. En général c'est un quart d'heure voir une demi-heure, mais jamais autant de temps.
C'est quand il y a un enjeu pour l'avenir que la vie nous laisse le temps de stresser et ça, ça m'énerve. Je déteste être stressée même si ça m'arrive très souvent parce que j'angoisse tous le temps. Je suis une éternelle stressée.

-Jérémy Salvarelli?

Nous nous levons.

-Oui, dit Jérémy.

Je commence à les suivre mais le médecin m'en empêche et c'est très frustrant.

-Mademoiselle, je suis navrée mais vous devez l'attendre ici, dit le docteur.

Jérémy me regarde, il est inquiet, je le vois dans ses yeux océan, il n'avait pas envisagé le fait que je ne puisse pas venir avec lui.

-Ne t'inquiète pas, ça va bien se passer dis-je en lui serrant un peu plus la main avant qu'il la lâche et ne s'enfonce dans la salle d'auscultation.

J'espère que mes mots ont réussis à le réconforter, même si je ne pense pas m'être convaincu moi-même.

Assise sur une chaise, dans la salle d'attente, les minutes semblent durer des heures. L'attente est interminable. Mon téléphone n'a presque plus de batterie, je ne sais plus comment m'occuper en attendant le verdict.

J'entends un grincement de porte et je vois Jérémy sortir de la salle. Je me précipite vers lui et je remarque qu'il a un air triste.

-Comment ça c'est passé?

Il ne réponds pas et je commence à m'affoler.

-Qu'est-ce que tu as?

Le docteur sort de la salle de consultation.

-Il vous fait marcher, il va très bien.

Je fusille Jérémy du regard et il se met à rire.

-Ça t'amuses de me faire peur?! Je me suis inquiétée pour toi? dis- je en lui tapant l'épaule.

-Tout va bien, si tu savais comme je suis soulagé, dit-il en me serrant dans ses bras.

Il m'a fait peur, j'ai cru que lui aussi, il était malade. Et c'est ce qu'il voulait, m'affoler et en plus ça a marché, je me suis fais un sang d'encre.

Il me prend la main et nous sortons du cabinet.

-Maintenant, on va chercher tes affaires.

Nous montons dans sa voiture et il se gare devant l'immeuble dans lequel je vie.

-On prend l'ascenseur?

Il me regarde comme si je venais de dire que la terre est plate.

-Non, les escaliers.

-Je suis fatiguée, si tu veux prendre les escaliers, vas-y, mais moi je n'ai pas envie de monter trois étages à pied.

Il me regarde avec son air joueur, le même qu'il avait ce matin dans la piscine.

-J'empreinte les escaliers et toi l'ascenseur. On verra bien, qui arrivera le premier.

-Attends, tu veux faire une course?

T'aimer ou te détesterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant