Chapitre 26

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Les cours se terminent et je pars pour la plage. Nous avons conclus de nous retrouver devant ce bar avec une terrasse donnant sur le sable fin. J'ai déjà entendue parler de cet endroit mais je n'y ai jamais mis les pieds. C'est une occasion de découvrir un endroit ou je pourrais aller avec Émilie.

Je regarde les passants défiler devant moi et je ne trouve pas mes amis, ils ont un peu de retard, j'espère qu'il ne m'ont pas posé de lapin.

Mais je n'ai pas le temps de beaucoup m'inquiéter puisque je les vois arriver.

-Désolé pour le retard, monsieur avait oublié de remettre de l'essence dans sa voiture, donc on a du faire un détour par la station service avec ma voiture pour aller en chercher et remplir son réservoir. Ce qu'il est tête en l'air. Un jour il oubliera sa tête.

-Je suis juste à côté je te signal.

-Je sais, il faut que Kylie sache qui tu es réellement, c'est à dire un boulet.

Il lui tape l'épaule et Séréna émet un petit "aïe" ridicule. Ils sont mignons tous les deux, ils vont bien ensemble. Il faudrait juste les rapprocher un peu plus. Je ne sais pas comment m'y prendre, mais j'en fais une affaire personnelle. Ils ne se rendent pas compte qu'ils sont faient l'un pour l'autre.

-Il est tête en l'air et moi, je suis maladroite, je ne suis pas parfaite non plus.

Alessandro sourit et je dois avouer qu'il est très beau, trop beau. Son sourire est radieux et j'ai l'impression qu'il est une autre personne qu'à midi. Ça me fait plaisir de le voir sourire plutôt que de faire la tronche.

-On entre ou on reste devant à s'avouer ses défauts, dit Alessandro pour éviter que sa meilleure amie ne le rabaisse trop.

Nous entrons donc dans le petits bar, si on peu dire entrer. Puisque c'est un bar avec une terrasse ouverte sur la plage, elle est abritée, mais j'ai l'impression d'être en extérieure. Heureusement que le temps est encore doux et que la température n'est pas trop redescendue pour un mois d'octobre.

-Enfin de l'air pur, dit Séréna, ça fait du bien de se voir en dehors de l'atmosphère de la fac.

-D'ailleurs, c'est la première fois qu'on se voit en dehors de la fac. On est plus des amis de fac, mais des amis.

-Oui, c'est cool, répond t-elle.

Et, c'est vrai que c'est cool, je me suis fait des amis. Moi qui d'habitude est insociable, plus ou moins.

-C'est bizarre, cette année je me suis faite plus d'amis homme que femme. Je n'avais qu'un amis avant perdu au milieu de filles.

-Ouais, c'est pareille pour moi, sauf que c'est l'inverse, d'habitude je m'entends mieux avec les mecs, mais, je sais pas, t'as un truc spécial. En général, je ne m'entends avec aucune femme, mais toi, tu dois être différente.

-Merci. Et toi sinon Alessandro... dis-je avant de me faire couper par la sonnerie d'un téléphone qui n'est pas le mien.

Séréna décroche et se lève pour parler dans un endroit plus calme.

-Moi quoi? demande t-il.

-Tu t'entends mieux avec les femmes ou les hommes?

-Autant avec l'un qu'avec l'autre. Pour moi, le sexe n'a pas d'importance, c'est le caractère qui compte.

J'aime bien sa façon de penser. Il n'a pas d'apriori sur les gens et c'est une qualité. Il essaie de connaitre les gens avant de les juger. Et c'est vrai que le caractère est plus important qu'autre chose.

-Bonne réponse.

-Ce matin, tu as dit que ton copain est partit pour le continent, mais tu n'as pas expliqué pourquoi.

-Pour son travail. Il est nageur professionnel et il est en pleine compétition. En ce moment il est à Paris.

-C'est super si ça marche pour lui. Après, j'espère que tu ne te sent pas trop seule.

Je me sens seule, mais je ne vais pas lui dire. Ça ne servirait à rien. En plus, il a un crush sur moi, je ne voudrai pas qu'il profite de la situation.

-Non, ça va.

Séréna revient et attrape son sac à main qu'elle pose sur son épaule.

-Tu t'en vas déjà, dit Alessandro.

-Désolée, tu connais ma sœur, elle vient de se faire plaquer et il faut que j'aille la consoler.

-Oui, passe lui le bonjour de ma part.

Séréna s'en va nous laissant tous les deux.

-Je ne savais pas qu'elle avait une sœur.

-Elle a une petite sœur de quinze ans et un petit frère de six ans qui n'a pas le même père.

Je ne savais même pas qu'elle avait des frères et sœur. Moi qui croyais être l'une des seules personnes à avoir des parents divorcés, je trouve quelqu'un qui à des similitudes familiale avec moi. Mes amis ont tous des parents encore en couple et pour ça, je les ais toujours enviés.

-Et toi, t'es fils unique?

-Oui.

-Comme moi.

Nous finissons nos cocktails et nous sortons du bar pour nous balader le long de la plage.

-Pourquoi tu veux être architecte d'intérieur? me demande t-il.

-Parce que j'aime le dessin et la déco. Quand j'étais petite, j'adorais aménager les maisons playmobil et jouer à aménager des maisons dans des jeux sur la tablette de ma mère.

-C'est une passion.

-Totalement. On s'assoit?

Il hoche la tête et nous nous asseyons dans les escaliers permettant de descendre vers le sable.

-T'es très belle.

Pour seule réponse à son compliment, je rougis.

-Tu me plais Kylie.

Séréna avait raison, il a un crush sur moi. Et maintenant qu'il l'avoue, je suis mal alaise.

-J'ai un copain.

-Est-ce que c'est sérieux entre vous?

-Oui.

-Alors pourquoi tu n'es pas parti avec lui.

-C'est pas si simple. J'ai mes cours, je dois travailler.

-Pour moi, c'est simple, tu es là et lui, il est à des centaines de kilomètres.

-Mais...

Il ne me laisse pas finir ma phrase, il pose ses lèvres sur les miennes pour me faire taire. Je n'ai pas le temps d'assimiler ce qui est en train de se produire qu'il glisse sa langue entre mes lèvres. Et sans pouvoir me retenir, je réponds à son baiser bien que je ne devrais pas le faire. Mais, quand ses mains se posent dans mes cheveux, je le repousse. Retrouvant enfin mon esprit.

-Je ne peux pas.

-J'aurais au moins essayé. Maintenant, je ne me demanderai plus ce que ça ferai si je t'embrassai.

-Ne le dis à personne. Je ne suis pas fier de ce qui vient de se passer.

-Ça restera entre nous.

Il faut que ça reste entre nous, je ne veux pas que quelqu'un l'apprenne. Je regrette ce moment de faiblesse, c'était une erreur. Peut-être pas pour lui, mais pour moi, c'en était une.

T'aimer ou te détesterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant