Chapitre 23 -1/2

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Cette semaine à été riche en surprise. Lundi, il m'a emmené dans un restaurant qui ne préparait que des spécialités locales. Bien que j'habite ici depuis mes cinq ans, je ne connaissait pas le Sturza preti qui est du brocciu mélangé à des épinards et qui forme des quenelles gratinées. Les ingrédients de base frais sont agrémentés de gruyère, d'œufs, de sauce tomate... comme me l'a expliqué Jérémy qui connait bien cette recette.

Mardi, il est venue me chercher en pleine nuit pour m'emmener à la plage faire un bain de minuit. Je suis restée en maillot de bain contrairement à ses attentes et à ses actes, il a respecté les codes du bain de minuit. Nous avons beaucoup rient quand des policiers sont arrivés sur la plage et l'ont trouvés sans maillot de bain. Heureusement, ils ne nous ont donnés qu'un avertissement.

Mercredi, il m'a presque kidnappé et m'a emmené faire du cheval dans les montagnes, résultat, j'ai séchée deux cours, j'espère que ma mère ne l'apprendra pas, mon père non plus d'ailleurs, sinon bonjour les problèmes. Je n'ai pas été élevée comme ça. D'ordinaire, je suis plutôt discrète, toujours a essayer d'éviter les problèmes. Mais avec Jérémy, je suis différente, j'arrive à me décoincer. Je ne me préoccupe que du moment présent, pas des conséquences. Et ça m'inquiète un peu, je ne sais pas si il fait ressortir le bon ou le mauvais côté de ma personnalité. Mais maintenant, c'est trop tard, je suis déjà accro à lui et même si il me fait sécher quelques cours de temps en temps, je m'en fiche, je veux simplement être avec lui et manquer un cours de science, de math ou d'économie ne me gâchera pas la vie.

Hier, j'ai eu droit à un dîner avec toute sa famille, ses parents, ses grands-parents, ses oncles, ses tantes, son parrain, sa marraine, Gabriel et Émilie. Bref, c'était insupportable, ça à duré des heures. C'était gênant pour moi, je ne connaissais presque personne et découvrir toute sa famille le même jour, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. J'ai été interrogée de tous les côtés sur qui je suis pour lui? Pourquoi il s'en va? Ça, c'était surtout ses grands parents qui ne comprenaient rien, c'est malheureux de dire ça, mais heureusement qu'il n'a plus ses grands parents paternels parce que répéter dix fois les mêmes choses, ce n'est pas ce que je préfère. Je veux bien être compréhensive face à leur âge, leur manque d'audition... Mais il y a des limites. Je ne les ais pas envoyés chier, non, je ne me le permettrais pas, mais je me suis esquiver sous prétexte que je voulais aller aux toilettes. Ce repas a été pour moi un cauchemar, je déteste être au milieu d'une foule, mais il doit dire au revoir à sa famille, je ne suis pas la seule à vouloir passer un peu de temps avec lui et c'est tout à fait compréhensible.

Et aujourd'hui, je me demande ce qu'il a encore prévu de farfelu. Il a le don de me surprendre en ce moment. Je sais qu'il fait tout ça pour profiter du temps qu'il lui reste avec moi avant son départ. Si il ne partait pas, je sais que je ne l'aurais sûrement pas vu de la semaine, mais ça fait du bien de se faire surprendre.

Mais pour l'instant, c'est le moment d'aller en cours d'économie et c'est la première fois que j'y retourne depuis la bagarre de l'autre jour. Sécher ce cours, c'était vraiment super et je ne serai pas contre recommencer. Mais, si je loupe trop de cours, je n'aurai pas de notes assez élever pour passer aux niveaux supérieurs et obtenir mon diplôme et il faut absolument que je l'ai. Sinon, je ne sais pas ce que je ferai de ma vie. J'ai besoin de ce diplôme d'architecte d'intérieur pour être embauchée chez un grand architecte. Mon père travaille d'ailleurs avec un architecte et me tiens au courant des places qui se libèrent à ses côtés. D'habitude, j'ai horreur du piston, mais comme c'est dans mon intérêt, je ne vais pas cracher dessus.

Je m'assois à côté de Séréna avec qui j'ai discuté par messages cette semaine.

-Salut, dit-elle.

-Salut.

-Je t'ai photocopié les notes que j'ai pris pendant que tu séchais, dit-elle en sortant quelques feuilles de son sac ou tout est mis en vrac.

-Merci.

Quelques étudiants entrent dans la salle dont Alessandro qui s'assoit à côté de Séréna.

-Bonjour, me salut-il. C'est toi que Paolo était en train d'emmerder l'autre jour?

-Bonjour, oui, il m'emmerdait, mais je préfèrerais être assimilé à autre chose qu'à lui.

-C'est clair, répond Séréna.

Pour réponse Alessandro hoche la tête avant que le prof n'entame son cours qui ne m'avait pas manqué tellement c'est ennuyeux.

Quand je sors de la fac après une journée qui m'a parue interminable je vois Jérémy devant ma voiture. Ma mâchoire s'en décrocherait, il est canon. Il porte une chemise blanche qui n'est pas attachée jusqu'au dernier bouton et un pantalon de costume noir. J'ai l'impression qu'il va à un mariage. Il porte un bouquet de roses blanches magnifiques qu'il m'offre dés que j'arrive à son niveau. Il m'encercle de ses bras et m'embrasse un moment avant de s'arrêter quand des idiots crient:

-Prenez une chambre!

Jérémy me lâche pour s'approcher de ces minables, et je n'ai vraiment pas envie que ça se termine en bagarre alors avant qu'il ne s'approche trop près d'eux, je lâche une phrase que je ne me serai jamais crue capable de prononcer.

-Pourquoi? Vous ne préférez pas mater les puceaux?

Jérémy est mort de rire face à ma réaction. Mais, je ne peux pas en dire autant des insultés qui n'ont pas le temps de répliquer car Jérémy saute dans la voiture et démarre laissant ces trois cons derrière nous.

-Qu'est-ce qui t'as pris de leur dire ça? Ça te ressemble tellement pas.

-Je sais pas. Mais c'était drôle. T'as vue la tête qu'ils faisaient?

Et pour réponse il rit tout comme moi. Ça ne me ressemble pas de dire des choses comme celle-ci, mais ça fait du bien de se lâcher. Heureusement que nous sommes partis avant qu'ils n'aient le temps de dire oui. La honte que ça aurait été, je n'imagine même pas.

T'aimer ou te détesterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant