T'aimer ou te détester

Chapitre 37 -1/2

C'est bien maquillée, coiffée à l'arrache avec un tee-shirt et un jean que j'avais laissé ici que je m'affale dans le canapé en attendant l'arrivée de mes parents. J'allume la télé pour me divertir quand Jérémy arrive derrière moi et prend la télécommande que je viens de poser. Il éteint l'écran plat en s'asseyant à côté de moi.

-À quoi ça sert que tu ai une télé immense pour au final ne jamais la regarder?

-J'aime regarder la télé, mais pour m'occuper quand je suis seul. Quand tu es là, je préfère te regarder, c'est beaucoup plus intéressant et la plus part du temps, je ne me contente pas de regarder...

Il se penche vers mes lèvres pour m'embrasser mais j'interpose ma main avant qu'il ne m'envoute. Je sais ce qu'il veut, il me cherche pour parvenir à m'attirer dans ses bras et si il commence à m'embrasser, je sais ou tout cela va nous mener. Quand je suis avec lui, je ne sais pas m'arrêter et je ne peux pas le faire, c'est plus fort que moi. Il est une tentation bien trop forte. Moi aussi j'aurai envie de ne pas me contenter de regarder, mais là tout de suite, je dois attendre, mes parents doivent arriver d'une minute à l'autre et je ne voudrai pas me retrouver dans une situation gênante. Jérémy non plus d'ailleurs, il rencontre officiellement mes parents, il les a déjà vu, mais cette fois c'est différent. Il n'est plus seulement le frère d'Émilie, il n'est plus le petit garçon qui m'embêtait, il est celui qui me rend heureuse.

-Tu te contentera de regarder, pour l'instant.

-Ah bon, ça va être dur. Et est-ce que penser si fort à tes lèvres me fait les embrasser ça contera comme les regarder.

-Arrête.

-Pourquoi? Tu vas craquer?

Oui, je vais craquer. Il faut que je me calme, que je pense à autre chose qu'à ses magnifiques yeux bleus, qu'à ses doux cheveux blonds, qu'à ses lèvres charnues... Non, ça ne m'aide pas du tout là.

-Et là, tu résistes encore? demande t-il à un millimètre de mes lèvres.

Et voilà, je craque. Je l'embrasse, d'abord doucement, presque innocemment puis plus sauvagement. Il me pousse pour m'allonger sur le canapé, il passe sa main sous mon tee-shirt tout en continuant ses baisers jusqu'à ce que la sonnette ne nous interrompe. Alors, je me relève et cours jusqu'au miroir de l'entrée dans lequel je vérifie mon maquillage et ma coiffure avant d'ouvrir le portail et la porte. Je sais que je n'habite pas ici mais je me sens chez moi, je fais comme si j'y étais. Ça fait plaisir à Jérémy que je me sente bien chez lui et ça me rend heureuse de le savoir comblé.

Pendant ce repas, je vais essayer de bien me tenir, mais je ne promets rien. Je veux bien faire des efforts, mais si ma mère n'en fait pas de son côté, ça ne pourra pas fonctionner. Rien qu'en disant ça, les choses partent mal mais avec elle je ne sais jamais à quoi m'attendre alors mieux vaut prévenir que guérir même si je ne peux pas tout prévoir. Elle est imprévisible, il y a quelques semaines elle était encore fiancée et aujourd'hui elle a jeté son futur mari à la porte. C'est vrai que pour une fois elle avait des bonnes raisons... je crois que j'aurais fais pareil. Mais si elle l'aime vraiment elle réussira à le pardonner. Cert, la blessure sera toujours là mais il sera là pour l'aider à guérir et la rassurer quand aux craintes qu'il récidive.

Ma mère rentre dans la maison avec des yeux ébahis.

-Bonjour ma chérie, dit elle en me faisant la bise. Mais dis moi, je sais pourquoi tu apprécie Jérémy maintenant, il a une très belle maison.

Oh ça y est elle commence, je sens que je ne vais pas pouvoir garder mon calme longtemps.

-Bonjour maman. Je ne fais pas qu'apprécier Jérémy, je l'aime et pour lui pas pour sa maison. Si il vivait dans dix mètres carrés ce serait pareil.