Chapitre 21

778 32 0
                                    

Me réveiller dans ses bras est une sensation merveilleuse que j'avais oubliée. Son front contre le mien et son sourire me mettent de bonne humeur. J'ai l'intention de passer un bon dimanche en sa compagnie.

Un bisou et je pars à la douche.
À vrai dire, je ne sais pas ce que nous allons faire de cette journée, mais ce que je sais c'est que je vais la passer avec lui. Qu'il le veuille ou non. Des excuses et des je t'aime, ça ne me suffit pas. Il faut qu'il me prouve ses paroles. Je ne doute pas de ses sentiments, mais je veux le monopole de l'attention, je veux combler le vide des dernières semaines.

En sortant de la salle de bain, j'ai quelques idées en tête pour occuper cette journée.

Je rentre dans la chambre dans laquelle il est toujours en train de paresser. Je m'assois derrière lui et je lui chatouille le cou.

-Debout la marmotte!

-Tu vas voir la marmotte...

Il se retourne et m'attrape pour m'allonger à côté de lui. Je pousse des petits cris pendant qu'il me torture.

-Arrête, j'essaie de dire en riant.

Mais il continue de me chatouiller le ventre et je me plie en deux de rire.

J'aime les moments comme celui-ci. C'est souvent que nous jouons à nous chatouiller enfin, c'est souvent moi qui perd. Je suis trop chatouilleuse, lui, il rit moins facilement.

-J'adore ton rire, susurre t-il au creux de mon oreille.

Sa remarque me fait rire d'avantage, je ne sais pas si il est sérieux, je n'aime pas mon rire, il est horrible. Etais-ce de l'ironie? Je ne pense pas, il est toujours sincère d'habitude et jamais moqueur.

Il arrête de me chatouiller pour me regarder, je sens son regard sur moi. Il a ce petit sourire en coin qui me fait craquer et ses magnifiques pupilles bleus qui brillent comme des diamants malgré l'obscurité de la pièce dont les volets sont encore fermés.

-J'adore ton sourire, poursuit-il. Et tes lèvres...

Suite à ses mots, je ferme les yeux et ses lèvres viennent se reposer sur les miennes dans une douceur exquise. Il approfondie le baiser et glisse sa main sous mon tee-shirt. Je ne serais pas contre rester un peu plus ici, avec lui, mais je veux passer une journée au grand air et ici, ça sent le renfermé. Alors, je repousse sa main.

-Non, je souffle en m'asseyant.

-Pourquoi? me questionne t-il en se passant la main dans les cheveux.

-Primo, je sors tout juste de la douche. Secundo, je veux sortir prendre l'air.

-Et tertio?

-Tertio, tu n'as pas le choix.

En fait, je n'avais pas prévu de tertio, donc, j'improvise. Il voulait un argument et moi je lui donne une réponse qui n'en est pas un. Mais il va devoir s'en contenter. Il n'y a pas besoin d'avoir de raison pour dire non, alors, je n'ai pas à me justifier.

-Je vois ça, soupire t-il en se levant.

Je reste silencieuse pendant qu'il sort de ma chambre et s'avance en direction de la salle de bain.

Je me lève et j'ouvre les volets. Puis, je réajuste ma robe et je passe ma main dans mes cheveux pour les réaplatir sur le dessus. Enfin, je sors de la chambre et je bois mon café sur mon tabouret habituel en attendant Jérémy.

Il sort de la salle de bain et s'assois à côté de moi.

-Tu n'est pas fâché, je demande un peu septique.

-Non. Pourquoi je le serais?

-Tu es sorti en râlant et tu ne m'adresse plus un mot. Ça n'avait pas l'air de te plaire que je refuse.

-Tu as le droit de dire non. Je suis juste frustré, mais je ne te ferai pas la gueule pour ça. Encore heureux que tu ais le droit de refuser, c'est ton corps, c'est toi qui décide.

Il prend ma main dans la sienne et la serre comme pour appuyer ses propos et j'acquiesce d'un hochement de tête.

Je suis heureuse qu'il soit d'accord avec le fait que j'ai ce droit. Il n'est pas comme certains hommes que j'ai connue, qui croient que les femmes sont des objets sexuels mis a leur dispositions dés qu'ils en ont envies.

-Tu voulais aller où? me demande t-il pour poursuivre la conversation.

-Je voulais faire un tour en vélo et pique-niquer à la page, ensuite on aurait pue se baigner une dernière fois avant que les beaux jours se terminent.

-C'est une très bonne idée.

Nous finissons de déjeuner et préparons des sandwichs pour le pique-nique. Ensuite je me prépare un sac avec une serviette de plage et j'enfile mon maillots de bain sous mes vêtements.

Puis, nous mettons mon vélo dans le coffre de sa voiture avant d'aller chez lui pour qu'il prenne de quoi se baigner. Il installe son VTT dans la voiture et nous nous garons sur le parking de la plage.

La balade est agréable, nous roulons aux abords de la place avant de partir plus loin, là ou la végétation est plus présente que les boutiques de souvenirs. Quelques fois Jérémy me double pour entamer une course poursuite, mais je ne jouerais pas à ça, je suis assurée de perdre face à lui. J'ai l'impression qu'avec lui tout devient un jeu. Il a cette petite part d'enfance au fond de lui qui ressort de temps à autre et ce n'est pas pour me déplaire. Il est mature dans ses propos tout en étant joueur. Et c'est pour ça que j'aime autant sa personnalité.

Après ça, je suis fatiguée et j'ai bien envie de me reposer sur le sable chaud. Quand j'enlève mon tee-shirt et mon short, Jérémy me regarde d'un mauvais œil.

-Quoi? je demande.

-Tu vas te faire mater par tous les mecs de la plage.

Je regarde autour de moi et je ne vois presque personne. Seulement une famille avec un bébé ou encore un groupe d'adolescente.

-Surtout toi, parce qu'il n'y a personne à moins de trente mètres.

Il observe à son tour en silence et cherche un argument pour me contredire.

-Ça n'empêche.

Je souris face à son manque d'excuses et son sourire niait quand je le surprend à me regarder en douce.

Le pique-nique et les nombreux allers-retours entre le sable et la mer se passent à merveille. Entre rires, baisers, sourires et plaisanteries.

T'aimer ou te détesterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant