T'aimer ou te détester

Chapitre 33

Émilie à mieux pris mon annonce que je ne l'aurais pensé, ensuite ça à été un après-midi de retrouvailles. On s'était comme perdu ces dernières semaines. Chacune de notre côté dans notre couple, nous nous sommes oubliés. L'amour, c'est bien mais il y a l'amitié aussi. Ça m'a fait du bien de retrouver ma meilleure amie, comme avant. J'ai eu l'impression de retourner dans le passé, quand nous étions encore au lycée. Tout était plus simple en ce temps là. Mais l'amour n'y étais pas. Heureusement que j'avais mes amies.

-Kylie pourquoi tu m'évites? dit une voix qui me sort de ma rêverie en m'attrapant le poignet quand je sors de mon cours.

Je me retourne dans la direction de cette voix familière. Et qui j'ai le plaisir de voir? Alessandro!

-À ton avis?

-C'est à cause de cette histoire?

-Oui!

-On s'est juste embrassés.

C'est ça le problème en fait! Pour lui qui est célibataire c'est pas un problème, mais pour moi c'en est un. J'aime mon copain et plus que personne. Je ne veux ni lui être infidèle, ni lui faire de mal parce qu'en embrassant un autre ça me fait mal aussi. J'ai de la chance que Jérémy m'ai pardonné, il est vraiment génial. C'est un mec en or. Et j'ai envie qu'il me voit comme je le vois.

-Justement. C'est mieux de s'éloigner, ça t'évitera d'être tenter de recommencer. Et ça m'évitera une engueulade avec mon copain.

-Tu lui as dis? Je croyais que tu ne voulais pas que ça se sache.

-Je me sentais coupable. Mais c'est pas une raison pour le raconter à quelqu'un d'autre.

-J'ai l'impression que tu as honte. C'est vachement blessant pour moi. Je savais pas que tu me considérais comme un moins que rien. Je suis pas digne de toi, c'est ça? Qu'est-ce qui va pas chez moi? Je suis trop con? Trop moche ou c'est juste que je suis arrivé trop tard?

Je n'ai pas honte de lui, j'ai honte de moi. J'ai honte d'avoir répondue à son baiser. Mais c'est inutile de retourner le couteau dans la plaie. C'est comme ça et je ne peux rien y changer.

-T'es arrivé trop tard. Et tu es peut-être con, parce que tu ne te rends pas comptes qu'il y a une fille géniale qui est dingue de toi mais qui ne veux pas l'admettre non plus. Cours après elle au lieu de t'acharner sur moi.

-Mais de qui tu parles?

Je crois qu'au fond, il est un peu con. Il ne s'aperçois même pas que la femme qu'il lui faut est sous ses yeux depuis des années. Il ne s'aperçois pas qu'il passe ses journées avec elle et que c'est sa meilleure amie. Même si je suis convaincue que l'amitié garçon fille existe, je suis certaine qu'entre eux, il y a plus.

-Séréna.

-Pff, n'importe quoi. On se connait depuis qu'on est gamins. Il n'y a rien entre nous.

-Et alors, je suis en couple avec un homme que je connais depuis mes cinq ans!

-Tu es une exception. C'est juste une amie.

Une exception et puis quoi encore? C'est souvent que j'apprends que deux amis d'enfance ou que deux vieilles connaissances sont en couple. Alors, mon histoire est tout ce qu'il y a de plus banal, c'est limite cliché. La seule particularité c'est qu'il était mon ennemi. Par exemple, Laure et Gabriel se connaissent depuis la sixième et ils sont en couple. C'est totalement ordinaire comme situation.

-Il était juste un ennemi. Tante quelque chose avec elle, tu n'as rien à perdre.

-Si, elle.

-Au mieux, vous serez heureux ensemble. Au pire elle le prendra mal et tu passeras ça sous le coup de l'alcool.

En tout cas, j'espère que ça va marcher pour eux, sinon ce sera la première fois que je me trompe sur mes statistiques de couples. Autant, j'arrive à ne pas savoir quand ma mère ou mes amis sont en couple, par contre quand je sens que deux personnes sont fait pour être ensemble, je ne me trompe jamais sauf quand il s'agit de moi.

-Ouais, je sais pas...

-Shut, elle arrive derrière toi.

-Salut, de quoi vous parliez? dit Séréna.

-Du cadeau d'anniversaire que je dois faire à mon père.

-C'est le mois prochain tu t'y prends longtemps à l'avance.

Je vois qu'il est nul en mensonge. Qui s'y prend autant à l'avance? C'est l'un des pires mensonges que j'ai entendue.

-D'habitude je ne sais jamais quoi lui acheter. Cette année, j'anticipe, continue t-il de mentir.

-Ok.

-Bon, je dois y aller, dis-je en sentant que je suis de trop.

Je m'esquive pour les laisser discuter. J'espère avoir mis les choses au clair avec Alessandro et je pense l'avoir mis sur la bonne voix avec Séréna.

Je retrouve Giovanni à la cafet' après quelques heures de cours toutes aussi ennuyantes les unes que les autres.

-Salut monsieur le cachotier.

-Euh, salut. De quoi tu parles?

-D'une certaine Émilie Salvarelli.

Il ouvre grand les yeux et devient rouge comme une tomate. Il ne s'attendait pas à ce que je sois au courant.

-Comment tu sais ça.

-C'est ma meilleure amie, je l'ai vue samedi.

-Je vois. Elle t'a rien dis d'autre?

-Pourquoi? Il y a quelque chose que je devrais savoir.

-Non.

À la tête qu'il fait, je suis sure que c'est un truc intime. Quelque chose que je ne devrais pas savoir. Tout ce qu'elle m'a dit c'est qu'ils n'ont pas étés plus loin que quelques baisers.

-Pourtant, vue la tête que tu fais, je suis certaine que...

-Non, tu sais déjà tout.

Peut-être que je sais tout, mais lui il ne sais pas ce qu'elle m'a dit.

-Je demanderais à Émilie alors.

-Elle ne dira rien.

Il vient de se trahir tout seul, je l'ai attiré dans un piège et il s'est fait avoir.

-C'est pas ce qu'elle m'a dis.

-Elle t'as dis quoi?

-Que vous n'avez pas coucher ensemble.

-Ouais, je me demande si elle m'aime bien. Elle veut pas venir chez moi ni que j'aille chez elle. Elle à quelque chose à cacher?

D'habitude, Émilie se laisse vite séduire par un homme et tombe trop vite dans le panneau, plus précisément dans son lit. Maintenant qu'elle a été déçue par Jimmy, elle se méfit. Mais Giovanni n'est pas comme les autres, je vois bien à la façon dont ses yeux pétillent quand il parle d'elle, qu'il est amoureux.

-Non. Mais son ex l'a trompé et...

-Oh, mais qu'elle con. J'aurai due être plus délicat.

-T'inquiètes, elle est dingue de toi.

-Tant mieux, parce que je suis fou d'elle.

C'est évident, il à ce petit sourire niais quand il parle d'elle, ces paillettes dans les yeux. Je me demande si je suis pareille quand je parle de Jérémy.