Chapitre 15 -2/2

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Dans le restaurant, la décoration est provençale. Et ça me donne des envies de vacances. Les cours sont à peine commencés que je pense déjà à m'évader.

-Alors ta matinée?

-Oh, ne m'en parle pas.

-Ça s'est mal passé?

Si je lui dis que je ne veux pas en parler c'est que ça s'est mal passé. Ce qu'il est perspicace.

-Oui.

-Racontes.

-J'ai pas envie.

-Aller, s'il te plaît, demande t-il en ma faisant les yeux doux.

Je ne voulais pas lui dire, mais maintenant qu'il fait cette tête, je craque. Comment lui résister?

-Oh, t'es chiant! dis-je pour exprimer ma défaite. Déjà tout à commencé quand je me suis réveillée. J'ai vue que j'avais un suçon dans le cou.

-Fais voir.

C'est gênant, je n'ai pas envie que quelqu'un voit ça, même pas lui, qui en est le responsable.

-Non.

-Alors je t'en refais un ailleurs.

-Pas la peine.

Je déplace une mèche de cheveux et décolle mon pansement le laissant entrevoir la marque qu'il a laissé sur mon corps.

-Ah, pas mal.

Je replace mes cheveux et prend un pansement dans mon sac à main pour essayer de cacher au maximum ce qu'il qualifie de pas mal.

-Comment ça pas mal?!

-Si un mec te drague, il verra que tu es prises.

Je ne penses pas qu'un suçon repousse un mec. Ça me fait juste passer pour une chaudasse.

-En gros, tu as marqué ton territoire?

-Oui.

Je n'arrive pas à croire qu'il ne réalise pas que je viens de le traiter de chien, implicitement, mais quand même.

-Bref, j'ai mis du temps à essayer de le cacher...

-Et ça se voit quand même.

Il ne s'en rend peut-être pas compte, mais il commence sérieusement à me gonfler à m'interrompre à chaque fois que je commence une phrase.

-Arrête de me couper toutes les deux secondes! J'en étais où? Ah oui, j'ai galéré à le cacher, du coup, je suis partie pile à l'heure mais j'ai fais tomber mes clefs sous ma voiture. Je suis arrivée en retard et je me suis fais remarquer par un prof. Et pour couronner le tout, j'ai renversé mon sac après le cours.

-C'est ce qu'on appelle une belle matinée de merde.

En terme de poisse, on ne peut pas faire pire.

-Je ne te le fais pas dire. Et toi? Comment ça c'est passé?

-Bien.

Les hommes, toujours dans le détail.

-Ok.

Le serveur prend nos commandes et nous mangeons en parlant de choses et d'autres.
Nous marchons quelques minutes avant d'arriver devant la fac.
Nous croisons le mec qui m'a rendu mon carnet et je lui souris.

-Hé, râle Jérémy tout bas pour que je sois la seule à l'entendre.

Il me serre contre lui comme pour montrer à cet homme que j'ai un copain.

T'aimer ou te détesterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant