Chapitre 14 -2/2

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J'ai battu Jérémy au tir à l'arc à plusieurs reprises; sans surprise, il n'en avais jamais fait et moi je suis une tireuse chevronnée.

Nous nous baladons main dans la main, au milieu de la forêt du domaine, l'atmosphère est romantique et j'aime les sentiments que je ressens à cet instant, je l'aime, maintenant, j'en suis persuadée.

Je prends une douche pendant que Jérémy met la table. J'ai de la chance, un homme qui met et débarrasse la table, c'est rare, c'est une espèce en voie de disparition. Il est tellement serviable et j'aime qu'il me respecte, il n'est pas du genre à me laisser faire toute les tâches ménagères.

Je prépare un repas pendant que Jérémy prend une douche. Et oui, par contre, c'est moi qui cuisine, parce que lui, il n'est pas très doué, je ne voudrais pas me retrouver avec un repas brulé.

Nous mangeons et il me fait du pied sous la table, pendant tout le repas et sans cesse je rougis.
Je me lève pour débarrasser et il me rattrape par le bras.

-Attends.

-Quoi?

-Tu crois que tu peux me faire du pied tout le repas et t'enfuir comme ça?

-C'est toi qui me faisait du pied, dis-je pour me défendre.

-Peut-être, dit-il avec son ton charmeur.

Il passe ses bras autour de ma taille et il m'embrasse. Ses doigts jouent avec quelques mèches de mes cheveux.
Il me chatouille au niveau du ventre et je ris contre ses lèvres.
Ses baisers se font de plus en plus intenses.
Mes hormones se réveillent et mon cœur bat plus fort.
Je passe mes mains dans ses cheveux déjà ébouriffés.
Il nous colle l'un à l'autre et je sent son souffle chaud contre ma peau brûlante.
Je ne fais que de dire que je ne suis pas prête pour passer le cap, mais maintenant, j'en ai envie et je me sens prête.
Je déboutonne le haut de sa chemise blanche et il m'embrasse plus intensément.

Nous marchons à reculons en direction du lit et je finie de détacher sa chemise qui tombe sur le sol.

-T'es sûre?dit-il avant d'entrer dans la chambre.

Je hoche la tête et il continue de m'embrasser et de me guider au bord du lit.
Je sent les battements de son cœur contre ma poitrine et je m'essouffle. D'une main, il détache la fermeture éclair de ma robe qui tombe à son tour sur le parquet en bois.
Toute ma peau frissonne sous son contact. Ses mains sont froides, mais elles embrasent mon corps comme quand on met du feu sur de l'essence. Et sans détacher ses lèvres des miennes, il m'allonge sur le lit.

-Je t'aime, susurre t'il à mon oreille.

-Moi aussi, je t'aime.

Il me caresse les cheveux.
Mon corps est une braise mais il n'hésite pas à se brûler.
Nous nous touchons, nous disons des mots doux et la soirée continue de plus en plus intimement.

***

Je suis réveillé par des baisers le long de mon cou. Je bouge de droite à gauche et je gémis pour qu'il arrête, mais il continue. Je tourne la tête vers lui et il m'embrasse tendrement.

-Tu es magnifique.

Il m'idéalise, il me complimente sans cesse. Je ne sais plus démêler le vrai du faux avec lui, je ne suis tout de même pas parfaite.

-Tu exagères.

-Non, je te trouve vraiment belle. Maintenant, regarde sur le chevet.

Je me retourne et je trouve un plateau avec tout un tas de nourriture. Il y a beaucoup trop de choses, nous ne pourrons jamais manger tout ça.
Il y a du jus d'orange, du café, du lait, des céréales, du pain, de la brioche, de la confiture, du beurre, de la pâte à tartiner, des yaourts, des fruits, des compotes et des viennoiseries.

-Oh, t'es trop mignon, dis-je en lui embrassant le front pour le remercier.

J'attrape le plateau et je m'assois en tailleur dans le milieu du lit. Il s'installe en face de moi. Je mange un pain au chocolat et il me regarde avec insistance.

-Quoi?

Je repose ma viennoiserie sur le plateau qu'il déplace sur sa table de nuit.

-Je n'en peux plus.

-De quoi?

-T'as du chocolat dans le coin des lèvres.

Oh, ce n'est pas possible, je mange salement et en plus, devant lui. J'ai honte, ça gâche tout le romantisme du week-end.

-Là?

Je pointe le côté droit de mon visage.

-Non. Je vais le faire.

Il se rue sur moi et me fait tomber en arrière, je me retrouve allongée sur le dos tandis qu'il lèche le chocolat qui est sur le rebord de ma lèvre gauche, avant de s'attarder sur ma bouche. Son baiser est tendre et passionné, ses lèvres ont le goût du jus d'orange et du chocolat. L'une de ses mains, qui jusque-là était dans mes cheveux, descend jusqu'à l'ourlet de l'un de ses tee-shirt blanc que je porte. Je frissonne quand il caresse ma cuisse, toute ma peau s'embrase à son contact.
Moi aussi j'ai envie de lui, mais j'ai réservé une activité et j'ai envie d'y aller avant de devoir reprendre la route.

-Non, arrête.

-Quelque chose ne va pas, dit il en retirant sa main.

-Non, tout va très bien.

-Alors, pourquoi tu ne veux pas? Je m'y prend mal?

-Non, ce n'est rien de tout ça, j'ai prévu quelque chose.

Il me regarde de ses magnifiques yeux bleus et met sa main sur son front, comme pour montrer qu'il est soulagé.

-Ouf, et qu'est-ce que c'est?

-C'est une surprise.

-J'aimerai bien savoir ce qui a l'honneur de nous déranger.

-Je ne dirai rien.

Il me défit du regard et commence à me chatouiller le ventre. Je ris à en être essoufflée, il a trouvé mon point faible. Je ne connais pas le sien, j'aimerais savoir ce qui le fait rire, ce qui le fait pleurer, ce qui le met hors de lui mis à part moi, tout ses petits détails qui peuvent paraître ridicule, je veux les connaitre.

-Et maintenant? Tu me le dit?

-Non, je ne céderai pas.

Et il continue de me chatouiller, je ris aux éclats en essayant de reprendre mon souffle.

-Sss... stop... arrête, dis-je avec le peu de souffle qu'il me reste.

-Si tu me dis ce que c'est.

-Ok.

Il me laisse reprendre mon souffle et me regarde avec insistance, en attendant une réponse.
Je m'assois à côté de lui et je l'embrasse avant de m'évader jusqu'à la salle de bain que je ferme à clef. Je l'entends tambouriner à la porte.

-Tricheuse, dis moi ce que c'est.

Il crit à travers la mince paroie.

-Non! Habille toi, mets un short et un tee-shirt. Je prends ma douche et on y va.

Il cesse de crier, me laissant prendre une douche chaude tranquillement.

T'aimer ou te détesterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant