Eloïse
Lorsque mes paupières s'ouvrent, il me faut plusieurs secondes pour comprendre ce que je fais dans cette position avec Race encore endormi. Je suis totalement affalée sur lui et la main de monsieur me tient comme s'il avait peur que je m'envole. Je me sens totalement comblée et j'en suis heureuse. Après la nuit dernière, je suis persuadée que je vais passer une magnifique journée, mais avant toute chose, je dois me préparer à aller en cours et donc malheureusement, quitter le lit de mon bel Apollon afin de me rendre à la salle de bain.
Je sors du lit dans le plus grand des silences histoire de ne pas le réveiller, puis je me dirige vers la salle d'eau. Lorsque je passe devant le miroir, je jette un oeil et la fille qui m'est reflétée a les yeux qui brillent de manière nouvelle. Je me retourne alors et observe cette douche dans laquelle Race est venu me rejoindre hier. Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire lorsque je me déshabille pour y rentrer. J'active l'eau puis me glisse sous les jets en chantonnant joyeusement.
Après quelques minutes sous l'eau chaude, je lâche un cri lorsqu'une main me retourne pour ensuite me plaquer contre le mur. Je vois Race, nu, le visage encore endormi avec un sourire pervers et qui visiblement, ne veut pas me laisser seule deux minutes.
- Alors beauté, je t'ai manqué, me dit-il d'un air joueur.
Je ne réponds pas, mais décide de jouer un peu avec lui. Sans aucune pudeur, je me retourne pour pouvoir attraper le savon et commencer à me laver pendant que Race me déshabille du regard. Je m'avance soudainement vers lui d'une démarche provocante puis me mets sur la pointe des pieds pour venir déposer un bisou sur ses douces lèvres.
- Alors beau gosse, ce que tu vois te plaît ?
Je ne sais pas où sont passées ma gène et ma timidité, mais visiblement, je commence à prendre confiance. Un peu trop peut-être ? Ce n'est pas du tout mon genre de me comporter de cette manière, mais après ce qu'il s'est passé avec Race hier, mon comportement me paraît naturel. Comme si en l'espace d'une nuit, j'étais devenue une bête de sexe (ce que je ne suis clairement pas).
- Oh que oui, j'aime ça.
Il s'avance de nouveau vers moi puis vient me replanter un baiser sur les lèvres collant sa virilité contre mon bassin.
- Finalement, je peux très bien rattraper mes cours à distance. Ils n'auront pas besoin de moi là-bas, j'annonce désireuse.
Son sourire s'agrandit ainsi que ses yeux. Je ne peux m'empêcher de rire devant son air de gamin à qui on vient d'annoncer un tour de manège.
~ ~ ~
Race et moi avons passé la moitié de la journée au lit (on se demande bien ce qu'on était en train de faire), puis l'autre partie à regarder notre série (monsieur a bien voulu retourner en arrière pour que je puisse reprendre où j'en étais).
La journée a été très calme et riche en émotions. Ce qui me fait drôle, c'est que depuis que toutes ces révélations ont été faites, nous nous comportons exactement comme un couple sans vraiment savoir si nous en sommes un. Nous n'avons pas encore eu cette discussion pourtant, c'est comme si on n'en avait pas besoin. Nous couchons ensemble, nous embrassons, nous faisons des câlins et rigolons ensemble. . . Plus Race se montre sous son meilleur jour, plus je l'apprécie. Il n'y a plus aucune trace de mec froid d'hier et des jours d'avant.
- Je viens de recevoir un message de Ian. Ils sont au Smoky. Tu veux qu'on y aille ou tu préfères rester ici ?
Je réfléchis à sa proposition en pesant le pour et le contre. Si nous y allons peut-être que ça va mal finir et qu'une fois sortir du cocon qu'est l'appartement, Race se remettra à jouer au mec disant. Mais d'un autre côté, je suis certaine qu'il a envie d'y aller pour rejoindre ses amis. Il fait déjà beaucoup de sacrifices sur sa vie en me protégeant alors je ne peux pas le priver de cette sortie.
- Ava sera là ? je demande.
- Oui, avec Lexy, affirme-t-il.
- Très bien, alors ça me va.
Comme réponse, j'ai le droit à un magnifique sourire à couper le souffle et à un baiser. Suite à ça, nous allons nous laver (ensemble pour que ça aille plus vite, mais sans dérapage cette fois-ci), puis nous nous préparons. J'enfile une petite robe rouge qui m'arrive au niveau des cuisses et qui me fait un cul d'enfer comme dirait Charlotte. Je ne me maquille pas plus que d'habitude et laisse le naturel faire les choses.
Lorsque Race sort de la salle de bain, je remarque que, encore une fois, il n'a pas vraiment fait plus d'effort que ça et qu'il est habillé normalement. Par contre, lorsque son regard croise le mien, une lueur passe dans son regard tandis qu'il ballait mon corps du regard.
- Je sens que je vais avoir du mal à me retenir de ne pas te sauter dessus, dit-il des plus sérieux.
Je sens mes joues rougir, puis histoire de masquer ma gêne, j'enfile une paire de chaussures à talons, puis nous sortons de l'appartement.
Sur la route, pendant que nous sommes à un feu rouge, j'en profite pour passer mes mains sous la veste de Race pour caresser ses magnifiques abdos. Je trace de mémoire les tatouages qui se trouvent présents sur la zone que je touche et je le sens se contracter puis frissonner.
- Par pitié, arrête si tu ne veux pas avoir d'accident.
Je rigole, puis lorsque le feu passe au vert, je retire mes mains puis les replace par-dessus sa veste (ça serait bête d'avoir un accident et je n'ai pas envie de mourir).
Une fois arrivé devant le bar, Race se gare puis m'aide à descendre de la moto. Je dois avouer que ce n'est pas facile de descendre de cet engin en robe, mais je me débrouille comme une chef.
Race descend à son tour puis vient placer une main autour de ma taille en me souriant. J'avoue que de voir que même devant tout le monde, il ne se distancie pas de moi, ça me fait chaud au coeur.
- Tu es prête ? me murmure-t-il à l'oreille en me faisant frissonner.
- Bien sûr, dis-je en tirant la porte du bar.
C'est parti !
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Shadow Lover I
RomanceAprès la disparition de sa meilleure amie, Eloïse ne voit pas d'autre solution que demander de l'aide au club de motards le plus influent de l'état. Aussi dangereux qu'imprévisibles, ils restent les seuls capables de lui venir en aide. Sans parler d...