"Marco...
_Hmm ?
_Pourquoi tu..."
Je m'arrêtai de manger, posant ma fourchette, pour tourner la tête vers la baie vitrée.
"Pourquoi tu m'as choisi moi ? Je veux dire... Qu'est ce que j'ai de spécial ? Pourquoi tu m'aimes ?"
Je l'entendis soupirer.
Je tournai le regard vers lui.
Il sourit."Je ne t'ai pas choisi, Ace. On ne choisit pas de qui on tombe amoureux. Je me surprends moi même, à être fou d'un gamin comme toi, ricana-t-il."
Il souffla.
"Tu es une personne magnifique, Ace. Je t'aime pour ce que tu es. C'est tout. Tu devrais plutôt me demander ce que je n'aime pas chez toi, parce que sinon la liste de ce que j'aime sera longue, tu sais ?"
Je relevai les yeux vers lui.
"Qu'est ce que tu n'aimes pas chez moi, alors ?
_Ton pessimisme, nunuche."
Il attrapa le bout de mon nez avec deux de ses doigts en riant, et me tira la langue.
"Eh !
_Crois en toi, t'es une personne absolument géniale. Arêtes de te dénigrer."
Il ferma les yeux, reprenant une expression sérieuse, et bu une gorgée de vin.
"Mais alors, qu'est ce que tu préfères, chez moi ?"
Marco plongea son regard dans le mien, verre à la main.
"Physiquement ou mentalement ?
_Les deux...
_Physiquement... Je ne sais pas... Tes yeux, peut-être... Mais il faut avouer que tes petites tâches de rousseur sont adorables. Je ne saurais pas dire, honnêtement, parce que je te trouve parfait."
Je détournai le regard, complètement rouge.
"T'es mignon. Je crois pas que tu t'en rendes vraiment compte, de ça.
_Je m'en rend pas compte parce que c'est totalement faux.
_Si je te le dis, moi.
_Mais moi je vois pas ce que tu trouves de bien chez moi, honnêtement, ricanai-je, je suis tout à fait normal.
_Non, t'es adorable. Je veux dire, t'as déjà vu ta tête au réveil ? Comment tu peux être mignon au réveil ? C'est pas humain, ça."
Il esquissa un léger sourire et repris une gorgée de vin.
"Et ce que j'aime le plus mentalement chez toi...."
Il fit mine de réfléchir un petit instant.
"C'est, premièrement, ta timidité qui te fais rougir absolument tout le temps. Comme là, en fait."
Je me raclai la gorge, gêné.
"Et puis il y a aussi ton innocence d'enfant que je trouve drôle. Parce qu'à te regarder, au premier coup d'œil, t'as pas l'air si innocent, et ça me fait rire. Et puis, il y a aussi le fait que tu saches écouter, tes petites attentions... J'aime aussi beaucoup ta détermination. Enfin... J'aime tout, en fait..."
Je toussotai.
"Arrête d'être si gentil, tu m'énerves..."
Il me sourit.
______Paganini...
Non, ce n'était vraiment pas rien.
Je fixais le plafond, tandis que Marco lisait un livre.
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My Anxiety, His Fireflies
Fanfiction1996, France. Anxiété était le seul mot qui me venait pour décrire ma vie à cette époque. Souffrance, palpitations, vibrations, hyperventilations... C'était ma vie. Ma sombre vie... Et puis, dans ce train, filant à grande vitesse dans Rouen, ses ye...