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"Marco.

Réveilles-toi'

Aides-moi.

S'il te plaît..."

Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. J'avais beau essayer, je n'arrivais pas à reprendre ma respiration. J'étais complètement bloqué.

J'étais tiraillé entre laisser Marco dormir après l'incident et espérer qu'il se réveille pour m'aider.

J'avais envie qu'il se réveille.

Et ça me faisait mal.

J'avais honte.

Je me sentais coupable.

Plus le temps passait, plus ma poitrine me faisait souffrir.

J'avais l'impression que l'air ne rentrait pas dans mon corps. Comme si j'aspirais dans le vide.

C'était douloureux.

Et j'entendais encore une fois les bruits ambiants s'intensifier. La respiration, pourtant calmée de Marco endormi semblait si forte. Les oiseaux par la fenêtre ne chantaient plus, ils hurlaient, comme si ils agonisaient. Les voitures en bas de la rue étaient désespérément bruyantes. La moto assourdissante qui passa me fit sursauter.
Les pires bruits restaient les battements incontrôlables de mon cœur. C'était comme si un marteau piqueur travaillait dans ma cage thoracique.

Boum.
Boum.
Boum.
Boum.

Si rapide.
Si intense.
Si fort.

Je voulus plaquer mes mains aussi fort que je le pouvais sur mes oreilles.

Mais je ne pouvais pas faire un seul mouvement.

Mes tympans allaient exploser.

Je finis enfin par produire un son.

Il fallait recommencer.

J'avais besoin de Marco.

Je me sentais si égoïste.

Je couinai à nouveau.

Douleur.

Je voulais exprimer ma douleur.

Mais les seuls sons que je parvenais à faire étaient étouffés, sourds.

"Ngh..."

C'était comme si ses mains étaient encore sur mon corps.

Comme si je pouvais sentir son souffle dégoûtant dans mon cou.

Comme si j'y étais, à nouveau.

Angoisse.

Quelle angoisse.

Le petit cri que j'eus pousser était le mieux que je pus faire à ce moment.

Pourtant, j'avais envie de déchaîner ma voix, de hurler à m'en briser les cordes vocales.

Comme à cet instant, je ne pus rien faire, rien dire.

Je ne pus me débattre.

J'étais faible.

"Ace...?"

Sa voix cassée témoignait de son réveil soudain.

J'avais le souffle court.

"Ça va pas, mon ange ?"

Je voulais répondre.

Je criais intérieurement :

My Anxiety, His FirefliesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant