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"Bonjour papa. On espère que tu vas bien. Aujourd'hui, on t'envoie une lettre plutôt qu'une carte postale, parce qu'on a beaucoup de choses à te dire. De notre côté, ça va pas trop. On a quelque chose d'important à te dire et c'est un peu compliqué de le faire par écrit. On s'excuse d'avance.

Kalo est violent avec nous, depuis deux ans. On a pas osé te le dire, mais on s'inquiète pour la suite. On est désolés de t'annoncer ça par courrier, mais on ne sait plus quoi faire. Ace se fait frapper violemment chaque fois qu'il est là, même si ce n'est pas tous les jours qu'il est à la maison. On en peut plus, et on ne sait pas si on pourra tenir encore l'année qu'il reste avant de te revoir, papa.
Tu nous manques énormément. On espère que ton travail se passe bien et que ce n'est trop difficile. On t'aime très fort, papa.

Tes trois fils qui t'aiment, Luffy, Sabo et Ace."

Je soufflai.

"C'est peut être un peu direct, non ?

_Je pense que c'est pas mal, me contredit Marco.

_D'habitude, avec la carte postale commune, on envoie trois lettres personnelles. Mais je nous vois mal parler de choses futiles comme "j'ai joué aux jeux vidéos" ou "j'ai bien fait mes devoirs" après cette lettre là, ricana tristement Sabo.

_Tu n'as pas tord, acquiesça mon blond."

La voix de Kalo retentit :

"La pizza est arrivée, les enfants !"

Je soufflai :

"Je déteste ce faux air accueillant qu'il prend.

_Au moins il fait semblant d'être gentil, je préfère ça, moi, ajouta Luffy."

Sabo secoua la tête :

"Je suis surpris qu'il n'ai encore rien dit par rapport à Marco qui passe la nuit là.

_T'inquiètes pas, on s'en prendra plein la gueule quand il sera partit, soupirai-je.

_Je vais partir tard, dans ce cas. Je m'imposerai le temps qu'il faut.

_Tu vas pas rester la nuit, quand même ?

_Sinon, vous pourriez dormir à la collocation, plutôt. Ce serait moins risqué.

_Il va vriller, si on fait ça, remarqua mon jumeau.

_Si il doit partir demain dans la nuit, vous n'aurez aucune retombées, normalement.

_Jusqu'à ce qu'il revienne, ajoutai-je.

_Si on envoie la lettre à votre père demain, il n'aura pas le temps de revenir.

_Et si il décidait de rester quand même, s'inquiéta mon frère blond.

_Si il a vraiment à faire ailleurs, il ne devrait pas revenir.

_On devrait y aller, finit finalement par dire Luffy, il nous attend."

Je hochai la tête.

Nous descendîmes l'escalier, la boule au ventre.

"J'ai pris des margaritas, venez vous installer à table."

Nous nous executâmes.

Nous mangions tous dans le plus grand des silences. Évidemment, mes frères et moi ne voulions pas entamer la conversation. Ça allait se jouer sur Marco ou Kalo.

Finalement, c'est Marco qui commença :

"Et donc, vous faites quoi, dans la vie ?

_je suis attaché économique et commercial à l'ambassade française en Italie.

My Anxiety, His FirefliesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant