Je me réveillai en sursaut.
Quel cauchemar...
Je peinais à retrouver mon souffle.
Je murmurai :
"Aïe..."
Ma tête me faisait souffrir.
Je me tournai vers le corps endormi de Marco.
Dans la pénombre, je pouvais distinguer ses lèvres entrouvertes. Inspirant et expirant, sa poitrine se soulevait en rythme.
Je me rapprochait de lui, collant mon front contre son torse. J'aggripai son tee-shirt.
Je soufflai.
Ah...
Ce cauchemar...
Les larmes devalèrent mes joues...
Je reniflai.
"Mmh... Ace...?"
Je chuchotai :
"Oh... Pa-pardon... Je voulais pas te réveiller...
_Tu pleures...? Ça va...?
_J'ai juste... Fait un cauchemar, c'est tout...
_Mmh..."
Il m'entoura de ses bras.
"Pauvre chéri..."
Sa voix fatiguée.... Je la trouvais mignonne.
"Tu me racontes ?"
Il bâilla.
"C'est... À propos... De..."
Je soupirai longuement.
"De... de ce qui s'est passé.... à mes sept ans... Tu sais...
_Mmh... Je vois, n'en dis pas plus, c'est bon."
Il embrassa mon front en me serrant un peu plus contre lui.
"J'suis là... Tout va bien..."
Je pleurais.
"J'en ai marre.... J'en ai marre de penser à ça, après tout ce temps..."
Il posa son menton sur le haut de ma tête, et murmura :
"Tout va bien... C'est fini... C'est fini..."
Mon cœur se serrait.
Je fermai les yeux, essayant de retrouver mon calme.
Marco essaya de changer de sujet :
"Ça va, ta cheville ? T'as pas trop mal ?
_Oui, ça va..."
Je reniflai.
"Rendors toi... Je suis là."
Un soupir s'échappa de mes lèvres. Sa voix, son odeur, la chaleur de son corps... Tout chez lui me réconfortait.
Je me laissais repartir dans les bras de Morphée, exténué.
______
Je me redressai. Je regardai par la fenêtre ; le soleil était déjà haut dans le ciel.
Je jetai un œil sur ma droite, pour voir si Marco était à son bureau.
Personne.
Je posai mes pieds sur le tapis bleu, et m'avançai vers la porte.
J'ouvris la porte et m'avançai vers le salon.
Personne.
"Marco ?"
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My Anxiety, His Fireflies
Fanfiction1996, France. Anxiété était le seul mot qui me venait pour décrire ma vie à cette époque. Souffrance, palpitations, vibrations, hyperventilations... C'était ma vie. Ma sombre vie... Et puis, dans ce train, filant à grande vitesse dans Rouen, ses ye...