"Allez, viens..."Il se redressa difficilement et se dirigea vers la salle de bain, toujours essoufflé. Je l'imitai.
Rapidement rincé sous l'eau brûlante, dos à Marco, je remarquai :
"Franchement, c'est quoi cette manière de m'appeler "gamin" dans un moment pareil.
_J'y peux rien, t'es vraiment un gamin.
_Ça fait grave pedo, ça.
_Woh, Ace... Dit pas des trucs comme ça !"
Je ricanai.
"Désolé, désolé. Mais je te signale que c'était du même style que "On m'enterrera pas avec mon argent", Monsieur le malade. C'est une vengeance accidentelle.
_D'accord, d'accord, je te l'accorde, c'était pas bien dit, rit-il."
Il toussa.
Je me tournai vers lui.
"Tu te sens bien ?, demandai-je.
_... Ouais..., Souffla-t-il en avalant sa propre salive.
_T'as toujours pas repris ton souffle."
Il secoua la tête, un coude appuyé contre le mur.
J'arrêtai le jet, posai une main sur son épaule.
J'attrapai rapidement une serviette pour lui donner.
"Viens, sors de là..."
Il jura, puis s'appuya sur moi pour sortir de la salle de bain. Je l'assis sur le lit et attrapai son sac à dos.
Je jetai ses vêtements sur le lit pour finalement sortir sa trousse de secours rouge.
J'étais complètement paniqué, même si ce n'était absolument pas la première fois que ça arrivait.
Marco avait enfilé un tee-shirt et un boxer. Je lui tendis son inhalateur avant de faire de même.
Il prit plusieurs bouffées.
Je soufflai :
"T'es sûr que c'était une bonne idée de venir ici maintenant ?"
Il inspira profondément.
"Si je ne le fais pas maintenant, quand le ferais-je ?"
Je baissai les yeux.
"Tout ce qu'il y a sur ma liste, je veux le faire avec toi...
_Moi aussi, je veux passer un maximum de temps avec toi et t'aider à remplir ta liste... Mais j'ai peur pour toi, tu sais...?"
Il prit une autre bouffée et posa sa main sur ma joue.
"On devrait aller dormir."
J'acquiesçai.
____
La deuxième journée à Venise s'était passée merveilleusement bien. Nous avions vu des tonnes de choses, visité des tas d'endroits, et discuté (très, très difficilement avec un anglais vraiment bancal) avec beaucoup de gens.
Les meilleurs moments restaient les balades en gondole. Clichés, mais vraiment romantiques. Même avec mon mal de mer...
"T'as passé un bon moment ?, Demandai-je.
_Mieux que bon. J'ai trouvé ça vraiment génial, parce que t'étais là."
Je souris à Marco, puis je pris sa main.
"Je vais bientôt devoir rentrer chez moi, soufflai-je."
Je posai ma tête sur son épaule.
"Tu passeras me voir, dis ?
VOUS LISEZ
My Anxiety, His Fireflies
Fanfiction1996, France. Anxiété était le seul mot qui me venait pour décrire ma vie à cette époque. Souffrance, palpitations, vibrations, hyperventilations... C'était ma vie. Ma sombre vie... Et puis, dans ce train, filant à grande vitesse dans Rouen, ses ye...