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Je lâchai sa main immédiatement. Mon blond arqua un sourcil, et, d'un air froid que je ne lui connaissait pas, il se présenta :

"Bonjour, je suis Marco, un ami."

Notre gardien renifla.

"De qui ?"

Je fixais mes pieds. C'était très mal parti pour moi.

"Des trois."

Je levai les yeux vers lui. Marco avait l'air d'avoir plutôt bien saisi le problème.

Kalo se racla la gorge, et prit une voix douce :

"Que me vaut le plaisir de cette visite ?

_Ils m'ont invité à dormir.

_Ah, vraiment ?"

Notre "maître" arbora un faux sourire accueillant.

"Et c'était l'idée de qui ?

_La mienne, répliqua immédiatement Luffy.

_Vraiment ?"

Mon petit frère hocha la tête, les yeux plantés sur le sol. Il continua son mensonge :

"Marco est venu jouer aux jeux vidéos avec moi."

_Bien..."

Je me raclai la gorge.

"Tu... Devrais repasser un autre jour, Marco."

Luffy lui lança un regard suppliant. Il voulait éviter le drame en se servant de la présence de Marco. Seulement... Je ne voulais pas lui imposer ça. J'allais insister, mais le blond me devança :

"Non, non, t'inquiètes pas, ça me fait plaisir de rencontrer votre...

_Tuteur. Je suis leur tuteur.

_D'accord.

_Entrez, les gamins."

Mes frères et moi pénètrent la maison en tremblant, suivit de mon "ami", qui arborait toujours cette même expression froide.

"Je te sers un café ?"

Cette fausse attitude accueillante de Kalo me fit frissonner.

"Oui, je veux bien."

Je m'installai sur le canapé, laissant une place d'espace entre moi et Marco.

Ma jambe tremblait toute seule. J'étais dans un profond état de stress.

Alors que notre gardien se dirigea vers la cuisine, Marco posa sa main sur la mienne.

Je liait mon auriculaire au sien en fermant les yeux.

Luffy s'installa entre nous deux, nous faisant rompre notre contact.

Il chuchota :

"Pas là, Marco."

Il reprit une voix plus forte :

"Tu veux jouer à Mario ? Jouons à Mario."

Il murmura, la voix tremblante :

"C'est super, Mario..."

Il tendit la manette à mon blond, le regard fuyant et terrifié à la fois. Cette scène était vraiment déchirante.

Ils commencèrent une partie dans un silence pesant.

Kalo sortit de la cuisine avec deux tasses de café et trois tasses de chocolat chaud sur un plateau, toujours ce sourire faussement accueillant sur les lèvres.

"Allez, les enfants, je vous ai fait du bon chocolat !"

Ces fausses attentions me rappelaient l'époque où il était vraiment quelqu'un de bien, l'époque où notre maman était toujours là.

My Anxiety, His FirefliesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant