"Ça va, Ace ? T'es tout rouge.
_S-Sabo ! Ça va super, écoute..."
Je fermai la porte à clef.
J'étais resté au moins cinq minutes dans l'entrebâillement de la porte ouverte, pensant au dernier baiser qu'il m'avait donné.
"Alors... Tu m'en parles ?"
Je me tournai vers mon frère, qui était debout, appuyé sur ses béquilles.
"Tu vas pas t'y mettre, toi aussi !
_Quoi ?
_Rien... Luffy m'a déjà saoulé tout à l'heure...
_Il se passe quelque chose ? Avec Marco ?
_Oui...
_Vous...
_Oui. Je vais me coucher...
_Super ! Tu t'es enfin assumé ! Je suis trop content pour vous deux.
_Bonne nuit, Sab'..."
Il rit un instant, je montai les marches pour rejoindre mon lit.
J'avais besoin d'une sieste...
Je m'étendai de tout mon long sur mon matelas, réfléchissant à la maladie de Marco...
Il m'avait dit que ça allait se guérir facilement car sa tumeur était bien placée, pourtant... J'avais peur pour lui.
Une chimiothérapie, ce n'était pas rien... Et puis, j'espérais que tout se passerait bien pour lui.
Non, je ne voulais pas le perdre.
Et puis... Il y avait aussi cette histoire avec Sabo. Il n'avait pas voulu m'en dire beaucoup, mais je comprenais bien que quelque chose clochait.
Je soupirai longuement.
Dormir plusieurs jours chez Marco ?
Oui...
J'étais à la fois heureux et gêné.
Est-ce qu'on pouvait dire qu'on était en couple ?
Je ne savais pas, mais j'aimais bien me dire que c'était le cas.
Ah...
Foutues rougeurs...
Je repensais à ces baisers échangés.
Un gamin, hein ?
Ouais... C'était vrai.
Je mis ma tête dans mon oreiller.
_________
"T'es prêt ?, me demanda le blond.
_Ouais, c'est bon, répondis-je.
_Bon, bah allons-y alors.
_Une semaine entière chez toi... Ça fait long.
_Oui, je suis content.
_M-moi aussi..."
Je saluai mes frères et refermai la porte derrière nous.
Nous prîmes le métro, pour arriver devant son appartement.
"Je bosse pas pendant quatre jours. Si tu veux, tu n'auras qu'à venir au café avec moi quand je travaillerai.
_Oui, pas de soucis...
_Kikunojo s'en va ce soir, elle va chez une amie. Elle reviendra en fin de semaine.
_D'accord."
Ah... L'ambiance était étrange...
VOUS LISEZ
My Anxiety, His Fireflies
Hayran Kurgu1996, France. Anxiété était le seul mot qui me venait pour décrire ma vie à cette époque. Souffrance, palpitations, vibrations, hyperventilations... C'était ma vie. Ma sombre vie... Et puis, dans ce train, filant à grande vitesse dans Rouen, ses ye...