Des bateaux.
Il y avait des bateaux absolument partout.
Lorsque nous sortîmes de l'aéroport, nous nous dirigeâmes vers l'endroit où le bateau taxi devait nous prendre pour aller jusqu'à la ville.
"Ça va ? T'as pas l'air à l'aise, ricana Marco.
_Ouais... Ouais, ça va."
Je replaçai mon sac à dos sur mes épaules.
Il monta à bord du bateau et me tendit la main.
Je posai un pied sur le vaporetto, peu confiant.
"On va dormir où, alors ?
_Apparemment il y a un hôtel pas cher de ce côté."
Il pointa son doigt vers l'est.
Marco pencha la tête et me demanda :
"Tu te sens bien ? T'es un peu pâle."
J'acquiesçai maladroitement, avant de me tenir à la rambarde fermement.
"Me dit pas que tu as le mal de mer.
_Un...un peu...?"
Le blondinet explosa de rire.
"Tu te fiches de moi, hein ?
_Hum...
_C'est pas croyable, on va passer littéralement deux jours sur des bateaux et toi t'as le mal de mer !
_Arrêtes de te moquer ! J'ai pas le mal de mer. Je suis juste pas à l'aise sur un truc qui flotte.
_C'est littéralement la définition du mal de mer.
_Ouais, bah, au moins il fait beau donc ça secoue pas trop. Sinon je te promets que je t'aurais vomis dessus."
Marco n'avais toujours pas calmé son rire.
"T'es vraiment pas croyable, j'te jure !
_Non, mais ça va aller, je vais finir par m'habituer.
_Tu veux qu'on te trouve un médicament ?
_Non, c'est bon, je te dis. C'est juste qu'il y a beaucoup d'eau.
_Il y en a partout, c'est le principe de la ville.
_Ça va déjà mieux, regarde."
J'écartai mes bras pour lui montrer que je tenais en équilibre.
Il sourit.
"Si ça va pas tout à l'heure dit le, on trouvera quelque chose."
Je hochai la tête.
"Signore e signori, benvenuti a Venezia!"
Je me penchai vers Marco.
"Qu'est-ce qu'elle a dit, la dame ?
_J'sais pas, j'parle pas Italien. Mais elle a dû dire qu'on arrivait, je suppose."
.....
Marco m'avait dit que ce Pont était le "Pont des soupirs". C'était poétique, comme nom... Cette balade en gondole était calme. Nous n'étions que tous les deux. Je me sentais bien. J'avais même oublié mon mal de mer.
Enfin. Presque oublié.
"C'est magnifique, dis-je.
_Pas autant que tes yeux."
Je me tournai vers mon amoureux.
"Ça c'est une sacrée disquette, Marco."
Il ricana.
VOUS LISEZ
My Anxiety, His Fireflies
Fanfic1996, France. Anxiété était le seul mot qui me venait pour décrire ma vie à cette époque. Souffrance, palpitations, vibrations, hyperventilations... C'était ma vie. Ma sombre vie... Et puis, dans ce train, filant à grande vitesse dans Rouen, ses ye...