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Kalo était parti, enfin...

Je reprenais le lycée.

Je faisais rouler ma bicyclette, Luffy à l'arrière, et Sabo sur la sienne qui nous suivait.

Arrivés à la gare, je lui reposai la question, en attendant le train :

"Qu'est ce qui ne va pas, frangin ?"

Il attacha son anti-vol et se tourna vers moi.

"Mais y'a rien ! Arrête de me poser cette question, bon sang... C'est moi qui devrait te demander si ça va, tu t'es pris de sacrés coups, hier.

_C'est pas le sujet, moi ça va."

Comme pour dévier la conversation de ses rails, il remarqua :

"Tu as pris ton violon, aujourd'hui ?"

Je soupirai.

"Oui, je vais passer un peu de temps en salle de musique après les cours, je finis tôt."

J'aimais bien la salle de musique.

C'était le seul endroit du lycée où je me sentais bien, à ma place.

La prof de musique m'avait convoqué pour me parler, et je comptais rester un moment à jouer du violon.

Luffy me demanda :

"Tu seras à la maison pour quelle heure ?

_Vers 19 heures, pourquoi ?

_J'voulais que tu m'aide à passer un niveau sur la NES, je suis bloqué depuis hier."

Je ricanai.

"Ça marche."

En montant dans le train, je posai ma main sur mon torse.

Bon sang, ce que j'avais mal...

_________

La torture de la journée de cours cessa, tandis que je marchais vers la salle de musique.

"Ace, te voilà ! Bonsoir !"

Madame Kyota était ma professeur de musique. Elle avait la trentaine, elle était plutôt jeune. Ses cheveux étaient noirs, mais ses yeux bridés étaient bleus. Plutôt rare pour une personne typée asiatique. Sa peau était d'une pâleur extraordinaire, mais ça la rendait plutôt belle.

"Bonjour, madame Kyota.

_Je t'ai déjà dit de m'appeler Hibikki ! Et puis, d'abord, c'est mademoiselle, ne me crois pas si vielle !"

Elle ria un instant.

"Bon, sérieusement ! Je t'ai demandé de venir pour te parler d'un truc important ! Assieds-toi."

Je m'éxécutai en souriant.
Madame... Enfin Mademoiselle Kyota était d'un naturel enjoué.

"Voilà... Tu fais du violon depuis bien longtemps maintenant... Et ton niveau est bien supérieur à la moyenne de cette classe. Je pensais que tu pourrais t'inscrire à ça."

Elle me tendit un papier.

"C'est un concours !"

Elle applaudit en sautillant, visiblement très contente.

Je répétai :

"Un concours...?"

Elle hocha vivement la tête.

"Oui ! Les plus grands joueurs de violon de Rouen vont y participer. Tu as le niveau pour t'y inscrire, toi aussi.  Si tu gagnes, tu pourras acceder au concours régional, puis national, et qui sait jusqu'où tu pourrais aller ! Tu pourrais jouer à l'opéra de Paris, ou même au théâtre de Moscow ! Tu t'imagines, toi, en tête des affiches ? Tu pourrais jouer à l'international ! En Amérique, qui sait ? Tu te rends compte de cette opportunité ?

My Anxiety, His FirefliesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant