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Je tournai la tête vers la porte, alors que Marco continuait de pleurer au dessus de moi.

Satch, Izou, Kiku.

C'était pas le moment.

Ils ne devaient pas être au courant.

C'était un secret.

Je cherchais une excuse dans la panique. Lorsque Satch ouvrit la bouche pour faire une remarque, je secouai la tête en posant mon index sur mes lèvres.

Le meilleur ami du blond ferma délicatement la porte, sans un bruit. Izou baissa les yeux et prit Kiku par la main pour la tirer dans une autre pièce.

Satch finit par s'assoir sur le canapé, en face de nous.

Les sanglots de Marco me brisaient le cœur. Jamais je ne l'avais vu comme ça. Il n'avait pas remarqué l'arrivée de ses colocataires, et encore moins son meilleur ami, attristé, ne sachant que dire, en face de nous.

Je caressai ses joues délicatement de mon pouce.

Il articula entre deux gémissements :

"Je suis désolé, je suis tellement désolé..."

Je passai ma main à l'arrière de sa tête. Mes doigts glissèrent dans ses cheveux de blé, que j'ébouriffai calmement.

Il bafouilla :

"Je... Je veux pas que tu aies mal à cause de moi..."

J'inspirai longuement par le nez, humant son délicat parfum vanillé.

Je répétai plusieurs fois dans un murmure :

"Tout va bien..."

Il renifla et leva la tête pour me regarder dans les yeux.

Je posai ma main sur son visage déchiré par la pluie salée, par son sang, de la couleur d'une tâche de vin qui avait séché sur un drap neige.

Je n'avais jamais été doué pour réconforter les gens. Mais je voulais vraiment l'aider. Je ne savais que faire.

Ses yeux dérivèrent et se posèrent sur Satch. Je le sentis frissonner.

Marco ne dit pas un mot. Il était perdu.

Comment justifier ça ?

"Si seulement ils pouvaient être au courant..."

Si ils avaient été au courant, tout aurait été plus simple. Je ne savais pas quoi faire.

Je me sentais tellement mal pour ses amis. Mais je ne pouvais pas aller à l'encontre de la volonté de Marco qui était de garder ça secret.

Je comprenais ce qu'il ressentait. Je comprenais comme c'était dur de parler de quelque chose de si grave à des proches.

Je devais intervenir...

"Marco ne vas pas très bien, Satch..."

Celui-ci eu un hoquet de surprise avant de plonger son regard désespéré dans le mien.

Panique dans ses yeux.

Traîtrise.

Bien-sûr que non...

Je ne pouvais pas.

Avant que Marco ne puisse dire quoi que ce soit, je continuai mon mensonge :

"À vrai dire, il est fatigué et se sent mal pour ce qu'il s'est passé hier soir."

Ses yeux s'écarquillèrent, avant de se fermer.

Ça y était. Il avait compris.

Satch demanda alors, inquiet :

My Anxiety, His FirefliesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant