"Satch... Père n'est pas au courant pour ce que j'ai. Tu voudrais bien...
_Bien-sûr, je vais l'appeler.
_Merci... J'ai pas le courage de le faire maintenant... J'avais pas prévu ça comme ça.
_T'inquiètes pas, je vais gérer."
Une infirmière fit rouler le lit sur lequel se trouvait mon amant pour l'emmener à l'anesthésie. Je le suivit.
"Courage, souffla Izou."
Marco lui sourit. Je pris sa main, avançant auprès de lui.
"Ça va aller. J'en suis sûr.
_Mmh, soufflai-je."
On entra dans une pièce blanche.
L'anesthésiste posa une perfusion à mon blond qui grimaça.
"Allez, on y va, sourit le médecin."
Il injecta le produit dans le tube.
"Ace...
_Je suis là, je suis là..."
Je glissai mes doigts dans ses cheveux.
"Tout va bien."
Ses paupières tremblaient, papillonaient.
"J'ai peur."
Je serrai sa main.
"Tout ira bien, je te promets que ça va aller, okay ?
_Mmh...
_T'es pas tout seul, je suis là...
_Je sens plus mes jambes."
Je souris.
"C'est vrai ? Et tes bras, tu sens tes bras ?"
Je caressai tendrement son avant-bras.
Il secoua la tête lourdement, un grand sourire sur les lèvres.
"Mon dieu ! Je crois que sens plus mes cheveux !
_Mince !"
Je ricanai en passant mes doigts dans ses rideaux d'or.
"Et ta joue, tu sens ta joue ?"
Je la pressai du bout de mon index.
"Non ! J'sens plus rien !"
Je soufflai, amusé.
"Et ton nez ?"
Je posai mes lèvres sur le bout de celui-ci.
"Rien du tout."
Je ris, il me demanda :
"Hey, regarde si je sens mes lèvres."
J'essquissai un léger rictus avant de l'embrasser.
"Nan, j'sens plus rien. Mais c'est chaud quand même.
_C'est vrai ?
_Attends...Recommences."
Je m'exécutai.
"Je suis pas sûr. Encore."
J'obéis.
"Je sens rien, mais je crois que j'arrive à imaginer la sensation. J'suis pas cassé.
_Bon... Alors si t'es pas cassé, ça va.
_J'crois que je suis défoncé, ricana-t-il.
_À peine."
Il ferma les yeux.
VOUS LISEZ
My Anxiety, His Fireflies
Fanfic1996, France. Anxiété était le seul mot qui me venait pour décrire ma vie à cette époque. Souffrance, palpitations, vibrations, hyperventilations... C'était ma vie. Ma sombre vie... Et puis, dans ce train, filant à grande vitesse dans Rouen, ses ye...