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C'était le jour du concours.
Ah... J'étais angoissé.

Mademoiselle Kyota m'avait accompagné jusqu'aux coulisses. Elle m'avait serré dans ses bras et était repartie, la larme à l'œil, en baffouillant des mots d'encouragement.

"Je suis si fière de toi mon p'tit lapin", m'avait-elle dit, presque en pleurant.

Les auditions avaient lieu dans deux heures. Je soufflai longuement. J'étais le numéro trente-neuf, nous étions cinquante deux participants.

Il y avait seulement quinze place pour la suite.

Ah... Jamais je n'aurais été pris. Je ne savais même pas pourquoi je participais.

Mon petit frère me rejoignit après quinze minutes, alors que je lisais et relisais la partition.

Nocturne op 9 no 2.
Chopin...
Je pouvais le jouer en C...
Ou alors...
Utiliser le saut...

Non, je ne devais pas juste jouer la partition.
Je devais me l'approprier et y intégrer mes sentiments.

Mais... Ce n'était pas chose aisée...

Ah... J'espérais arriver à exprimer la partition comme je le voulais.

"Tout va bien, Ace ?

_Oui... Ça va. Ça va."

Le premier participant monta sur scène.

Tout ce qui se passait sur scène était retranscrit par des petits postes de télévisions placés un peu partout dans les coulisses et les loges.

Bon sang, que cet endroit était grand...

Le théâtre des arts de Rouen, ou le Grand Opéra de Normandie.

La salle principale, où se déroulaient les auditions, était immense.

Ma respiration s'accélérait.

"Angoisse pas !"

Il appuya sur mon cœur du bout de deux de ses doigts.

Il faisait souvent ça pour me ramener sur terre.

Je soufflai, puis je souris.

"Sabo est dans l'assistance. Ça a été la galère de l'amener ici avec ses béquilles !

_Tu m'étonne."

J'avais la gorge serrée.

Ah, il avait commencé à jouer.

Le début du concours...

Le premier participant était un jeune homme qui devait avoir 15 ans.

Il jouait machinalement.

Deuxième participant, puis troisième...

Trente-septième participant sur scène.

C'était bientôt à moi.

"Numéro 39, préparez vous."

Je n'ai pas vu beaucoup de personnes sortir du lot.

J'avais peur.

Mon cœur battait la chamade.

Je serrais un peu plus la pochette bleue d'Hibikki

Luffy me prit dans ses bras.

"Tu vas tout déchirer ! Angoisse pas, tu seras génial."

Il monta sur la pointe de ses pieds pour déposer un petit baiser sur ma joue et partit pour la salle.

Arrivé au bout du couloir, il se tourna vers moi.

"Je crois en toi, frangin ! Souffles un coup et penses à rien ! T'es le meilleur !"

My Anxiety, His FirefliesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant