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J'ouvris les yeux doucement, la chaleur du soleil me chatouillait le visage.

Je me tournai vers le côté gauche, tâtant de ma main le matelas.

C'était froid...

Je me redressai, et murmurai de ma voix fatiguée :

"Marco...?"

Je me frottai les paupières.

Il était assis à son bureau, lisant tranquillement un livre. Il ne m'avait pas entendu.

Je me levai silencieusement du lit, et avançai vers lui.

Je posai mes mains sur son dos, puis ma tête sur son épaule.

Il sursauta, laissant s'échapper un petit hoquet de surprise.

"Je t'ai pas entendu te lever, tu m'as fait faire une crise cardiaque, ricana-t-il.

_Désolé, j'avais très envie de faire ça, souris-je, qu'est ce que tu lis...?

_C'est Jules Verne, répondit-il, mais c'est un peu long...

_Ça... me dit un truc. Ça parle de quoi ?

_C'est 20000 lieues sous les mers. Ça parle d'un mec, le capitaine Némo, un inventeur de génie qui voyage dans un sous-marin high-tech super cool qui s'appelle le Nautilus. C'est la deuxième fois que je le lis.

_Hmm... C'est un livre pour enfants ?

_Non, pas du tout, rit-il. Tu n'as qu'à lire une page..."

Je me penchai au dessus de son épaule, pour lire quelques phrases.

"Euh... D'accord."

Je soupirai.

"Je voulais pas te réveiller, finit-il par dire en fermant l'ouvrage, je vais bientôt devoir partir bosser.

_Je peux t'accompagner, alors ?

_Il est encore tôt, si tu veux te reposer encore un peu, tu peux.

_Je voudrais venir avec toi..."

Il se retourna, ses genoux écartés de part et d'autre du dossier de la chaise.

"Habille toi, sourit-il."

Je commençai à me redresser, mais il passa ses bras autour de ma nuque.

"Ouais... T'es même hyper mignon au réveil, avec tes jolis cheveux en bataille... Comment tu fais pour être aussi parfait, gamin ?"

Il m'embrassa vivement.

"Tu me gènes, soufflai-je, je te signale que... toi t'as la classe. Moi je suis juste un mec normal. J'ai rien de spécial...

_"La classe", hum ?"

Il ricana.

"C'est gentil."

Il posa gentiment son index sur le bout de mon nez.

"Bien-sûr que t'es spécial, andouille. C'est aussi pour ça que je t'aime. Allez, vas t'habiller, gamin. Je vais finir par être en retard, sourit-il"

Il embrassa mon front.

J'enfilai donc un jean bleu un peu usé, presque troué à certains endroits.

Marco rangea quelques affaires dans son sac à dos, notamment ce que je devinais être son uniforme, et son portefeuille.

Je me décidai à demander, les joues brûlantes :

"Dis... Je peux... te piquer un tee-shirt...?"

Il se tourna vers moi, arcqua légèrement un sourcil, avec un petit sourire aux lèvres.

My Anxiety, His FirefliesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant