Je croquai dans un pain au chocolat, posé sur le bord d'un muret avec mes frères et Marco.
"Bon... Il va être 7 heures bientôt, qu'est-ce qu'on fait ?, demandai-je
_Je me suis dit qu'on pourrait passer voir le vieux au café White Beard, proposa mon amoureux.
_C'est quoi, ce café ?, Interrogea mon jumeau.
_C'est l'endroit où je travaille. Le gérant est un peu comme notre père, c'est un gars vraiment sympa."
Luffy leva les bras au ciel pour s'étirer.
"Carrément ! Je veux aller boire un chocolat chaud !"
Nous commençâmes donc à pédaler jusqu'à la station de métro.
___
"Fils ! Ça fait un moment ! Quand se finissent tes congés, déjà ?"
Marco sourit à Edward Newgate.
"Je te manques déjà, père ? Pas que je n'ai pas envie de travailler, mais j'avoue que cette pause m'a fait du bien. Je reprends dans deux jours.
_Un peu, que tu me manques !"
Le gérant ricana avant de nous servir plusieurs tasses de boissons chaudes.
"Il est tôt, les enfants, qu'est-ce que vous faites ici à une heure pareille ? À sept heures du matin, je ne sers presque que des cafés à emporter !
_Ces trois là sont matinaux, disons, sourit Marco.
_Tant mieux ! Je me sens seul, moi, le matin. Satch n'arrive que dans une heure."
Je souris en prenant une gorgée de thé.
"Dis, tu ne veux pas faire quelques heures sup' cet après midi ?"
Mon blond éclata de rire.
"Tu sais bien que j'ai rendez-vous, le dimanche.
_Oui, enfin... Ta petite bouille me manques, fils.
_Allez, plus que deux jours et je remets mon tablier. Je suis sûr que tu tiendras."
Je secouai la tête, un large sourire sur les lèvres.
Ces deux là étaient vraiment proches. Edward était le père adoptif de Marco, et de tous les employés, d'ailleurs.
Ça m'avait surpris, au départ, que mon blond tutoie son employeur.
Pire : qu'il l'appelle "père".
"D'ailleurs, tu ne m'as jamais dit..."
Marco apporta la tasse à ses lèvres, avant de demander :
"Quoi ?
_La nature de tes rendez-vous du dimanche."
Le blond s'étouffa presque avec son café.
"C'est... C'est personnel. Je t'en parlerai plus tard, promis."
Edward baissa les yeux, je devinai sa mine vexée derrière sa grande moustache blanche.
"Bon... Bon..."
Le vieil homme me pointa du doigt.
"Et toi, p'tite tête, comment ça va ?"
Je ricanai. Je ne savais pas d'où sortait ce surnom, mais je le trouvais plus amusant que vexant, venant de lui.
"Ça roule, répondis-je.
_Quand est-ce que tu vas te décider à venir travailler ici ? J't'aime bien, moi, gamin."
Je secouai la tête.
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My Anxiety, His Fireflies
Hayran Kurgu1996, France. Anxiété était le seul mot qui me venait pour décrire ma vie à cette époque. Souffrance, palpitations, vibrations, hyperventilations... C'était ma vie. Ma sombre vie... Et puis, dans ce train, filant à grande vitesse dans Rouen, ses ye...