Sommeil...
J'avais sommeil.
3 heures 44.
... tic tac, tic tac, tic tac...
Les bruits de cette foutue horloge résonnaient dans mon crâne.
J'inspirai profondément.
Satch s'était endormi contre Izou qui caressait ses cheveux roux tendrement.
Je jetai un œil au vieux barman.
Il fixait la fenêtre, le visage impassible.
Pourtant, je sentais qu'il était tout autant inquiet que nous.
Ses mains tremblaient.
Cela faisait à peu près quatre heures et quart qu'il était la dedans.
C'était terriblement long, angoissant.
Ma peau frissonnait, j'avais le souffle coupé, et cette fichue horloge qui claquait beaucoup trop fort éliminait tout ce qu'il se passait autour de moi. Je ne voyais plus que ce cadran. Mon cœur palpitait au rythme de ses "tic...tac... tic...tac...".
Seconde par seconde, mon temps se consumait. Je priai pour que celui de Marco s'étende.
Ils pouvaient prendre le mien, si ils le voulaient, mais il était impossible qu'on puisse toucher à son temps.
Tic.
Tac.
Tic.
Tac.Je sentis une goutte de sueur glisser dans mon cou.
Tic.
Tac.
Tic.
Tac.Ce son était si fort...
Tic.
Tac.
Tic.
Tac.Et si tout cela ne s'était en fait passé que dans ma tête ?
Tic.
Tac.
Tic.
Tac.Oui, qui pouvait m'aimer, moi ?
Tic.
Tac.
Tic.
Tac.Qui pouvait me rendre pleinement heureux ?
Tic.
Tac.
Tic.
Tac.Tout ne pouvais être que mensonge.
Tic.
Tac.
Tic.
Tac.M'aimait il vraiment ?
Tic, tic, tic, tic, tic...
Soudain, les secondes s'accélérèrent.
Moi, je l'aimais vraiment.
Et puis, ces yeux...
Oui, c'était bien de l'amour, pas de doute.
Pourquoi fallait il que ça arrive, alors ?
Aucun doute, non.
J'étais maudit.
Ma vie était vouée à être funeste.
Et j'avais porté malheur à celui que j'aimais.
Tout était de ma faute.
Marco souffrait à cause de moi.
Je sentis une main lourde se poser sur mon épaule.
"Du clame, petit."
Je levai les yeux vers Edward.
Il me sourit.
"Merci pour ce que tu as fait pour lui."
Je soupirai.
"J'ai pas fait assez. Tout est de ma faute."
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My Anxiety, His Fireflies
Fanfic1996, France. Anxiété était le seul mot qui me venait pour décrire ma vie à cette époque. Souffrance, palpitations, vibrations, hyperventilations... C'était ma vie. Ma sombre vie... Et puis, dans ce train, filant à grande vitesse dans Rouen, ses ye...