Chapitre 11 - Jacques à Paris.

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Lorsqu'Alice se réveilla, Fred n'était pas là. Elle était seule dans l'appartement, elle passa une demi-heure à fouiller les placards pour trouver quelque chose qu'elle avait envie de manger.

- Eh ! Qu'est ce que tu fais ?
- Oh tu m'as fait peur. Je cherche quelque chose à manger et j'en profite pour me familiarise avec les placards.
- Qu'est ce que t'as envie de manger ?
- Je ne sais pas c'est bien ça le problème. Et toi t'étais passée où ?
- Je suis aller courir comme trois matins par semaines.
- Je vais devoir m'habituer à tes placards et à tes petits habitudes ?
- Exactement et tu vas vite découvrir mes petits défauts. Dit-il en la prenant dans ses bras.
- Ça on en a tous. Ça suffit commandant, une douche obligatoire avant de vous coller à moi comme ça. Surtout que j'en sors de la douche.
- T'es tendu toi.
- Je vais manger avec mon père à midi ça commence à m'angoisser.
- Ça va bien se passer et si ça se passe mal tu m'envoies un message et je trouve une solution pour te sortir de la.
- Merci. Aller file à la douche.
- J'y vais ! Oh et si tu cherches les chocolats c'est dans le placard dans le salon, porte du milieu.

Alice sourit en refermant la porte du placard de la cuisine. Elle attrapa un chocolat qu'elle mangea et elle alla se changer, son pantalon la serrer trop.

- Tu stresses au point de changer 50 fois de te tenue ?
- Non c'est un pantalon serré déjà en temps normal mais là j'ai le ventre un peu gonflé et c'est pas agréable.

Fred souleva son haut et embrassa son ventre. Elle frissonna avant de se décaler pour attraper un autre bas. Elle regarda sa montre et se dépêcha de finir de se préparer. Elle l'embrassa furtivement avant de quitter l'appartement précipitamment. Elle se dépêcha de retrouver son père qui l'attendait déjà.

- Étienne ?
- Pardon Alice je ne savais pas que tu serais là.
- Papa...
- Je voulais essayer de vous réconcilier.
- Jacques votre fille a fait son choix et je le respecte parce que je sais à quel point je l'ai blessée, à quel point j'ai ma part de responsabilité dans cette histoire.
- Vous ne pouvez pas vous séparer après tant d'années de vie commune sans essayer de vous battre.
- Papa avec Étienne on c'est mis d'accord, je reviendrais pas sur ma décision.
- Au fait J'ai bien reçu les papiers du divorce je les ai signé chez mon avocat ce matin.
- Merci, ça a été rapide je suis assez surprise.
- Au moins c'est fait. On aura une confrontation pour les derniers détails.
- D'accord.
- Je ne vais pas rester plus longtemps j'espère que tout va bien pour toi ?
- Oui ça va très bien, merci.
- Et euhhh...?
- Ça va, tout le monde va bien.

Alice resta silencieuse en attendant que ce dernier parte.

- Je suis désolé j'aurais pas du...
- non t'aurais pas du papa. Tu devrais savoir que je prend pas de décision sans y avoir mûrement réfléchi.
- Raconte moi alors.
- On a passé un an à se détruire papa, y a eu la goutte de trop qui a tout fait exploser. Il m'a brisé papa, j'ai passé un an à pleurer.
- Pourtant vous vous souriez ?
- Parce qu'on c'est parlé et qu'on en est tout les deux arrivés à la conclusion qu'on ne s'aime plus et que ça ne sert rien de continuer à se détruire. Comme ça ne servait à rien de se détester.
- Et qu'est ce que tu voulais m'annoncer ?
- Je suis avec quelqu'un d'autre.
- Deja ?
- Oui déjà.
- C'est qui ? Je le connais...
- Oui... c'est Fred.
- Marquand ?
- Oui. C'est peut être une folie mais ça me fait du bien. Je me sens heureuse avec lui. Ça a commencé par erreur, mais je me sens vivante et heureuse. Je me suis jamais senti aussi bien, depuis tellement longtemps Papa. Il m'a écouté pleurer, réconforter.
- C'est quelqu'un de bien.
- T'imagines même pas à quel point. Il a tout fait pour me dissuader de quitter Étienne en me disant que c'était avec lui que ma vie était. Il me l'a répété plusieurs fois. Il m'aime et il m'a poussé dans les bras d'un autre.
- Et toi ma chérie ?
- Moi j'ai retrouvé la petite étincelle au fond de moi. Alors ça va sûrement trop vite pour toi, mais c'est mon choix et je suis bien.
- Alice je ne te juge pas, je respecte ton choix.
- C'est pas l'impression que t'as donné.
- Non mais j'ai vu ta réaction et ça m'a suffit à comprendre que C'était réellement fini entre vous.
- S'il y avait eu quelque chose à sauver j'aurais essayé.
- Je veux voir Fred avant de partir.
- Je vais essayer de le décider mais tu sais il appréhende un peu d'être présenté officiellement comme mon compagnon.
- Je promet d'être gentil.
- Je lui en parle en rentrant et je te dis.
- D'accord ma chérie. Et le tout le monde de tout à l'heure c'est qui ?
- euuuuh...Fred et moi...
- Alice.... je veux bien croire qu'Etienne est un homme très compréhensif mais j'ai du mal à imaginer qu'il puisse s'inquiéter pour l'homme qui lui a volé sa femme.
- t'as raison.
- Alors c'est quoi ?
- Je suis enceinte papa.
- T'es enceinte et tu quittes ton mari ?
- Je suis enceinte de Fred et c'est l'envie de bébé d'Etienne qui a tué notre couple, ça devenait maladif.
- T'es vraiment heureuse ?
- Oui, vraiment papa. C'est bizarre je dois reprendre mes marques mais je suis heureuse.
- Alors c'est le plus important. Même si je l'aimais bien Étienne.
- Je suis sur que tu vas adorer Fred.
- Je tiens à boire au moins un verre avec lui avant de partir.
- Je vais essayer de le décider pour ce soir je te redis.
- D'accord.
- Bon mon petit papa je vais rentrer me reposer on se revoit ce soir avec ou sans Fred ?
- Repose toi ma chérie et tu me dis pour ce soir.  Et n'oublie jamais, quoi que tu fasses comme choix le plus important c'est que tu ne perdes pas ton joli sourire et sincère. Et que je t'aime !
- Moi aussi je t'aime mon petit papa.

Alice rentra chez Fred, elle se blottit dans ses bras sans un mot en le voyant installé dans le canapé.

- Alors ce déjeuner ?
- Épuisant, surprenant.
- Tu veux en parler ?
- Il veut te voir.
- Tu lui as dit quoi ?
- Que j'étais enceinte et que j'allais essayer de te décider pour ce soir.
- Invite le à manger ici, comme ça toi tu peux te reposer et moi je vais me détendre en cuisine.
- Tu le veux vraiment ? Tu ne fais pas ça juste pour me faire plaisir.
- Faudra bien que ça arrive un jour alors le plus vite sera le mieux.
- Je crois que je suis en train de tomber totalement amoureuse de toi.
- Ah oui ?
- Oui.
- Comment ça se fait que tu lui as dit que t'étais enceinte ? Toi qui voulait attendre ?
- C'est une longue histoire.
- Le résumé le conviendra parfaitement.
- Il avait invité Étienne pour essayer de nous réconcilier. Et avant de partir il a sorti un truc du genre « toi ça va ? Et euuux ça va ? » résultat mon père c'est interrogé et j'ai pas eu le choix.
- Au moins c'est dit. Qu'est ce que tu fais ?
- J'envoie un sms à mon père pour qu'il ait l'adresse et pour qu'il vienne. Et après je pose mon téléphone et je profite de tes bras.

Fred lui déposa un baiser dans les cheveux en la serrant contre lui. Ils regardèrent un film avant de s'appliquer à ranger l'appartement et Fred à préparer le dîner. Alice avait enfilé une robe, elle attendait son père à la fenêtre dans les bras de Fred. Lorsque ça sonna elle embrassa Fred en se disant que tout aller bien se passer avant d'aller ouvrir la porte.

- Papa ! Entre ! Oh mais fallait pas ! Dit elle en prenant la bouteille de vin.
- ce n'est pas pour toi c'est pour Marquand.
- Je sais bien c'est pas trop conseillé dans mon état. Fais pas attention c'est un peu le bordel avec mes affaires, on cherche un appartement plus grand alors pour l'instant je déballe pas.
- T'en fais pas ma chérie, je ne suis pas là pour regarder ton installation.
- Tu veux boire quelque chose ?
- t'as du porto ?
- Oui on a ça. Bonsoir Jacques, comment allez vous ?
- Bien et vous Fred ?
- Beaucoup d'émotions ces derniers jours.
- J'ai cru comprendre.
- Installez vous, je vais vous servir. Alice assied toi je m'en occupe.
- Je peux servir trois verres tu sais ? Je suis pas handicapé.
- Je sais bien, mais t'es pas encore assez familiarisé avec les placards.
- T'es bêtes. Ria-t-elle.

Elle l'embrassa avant de retourner dans le salon s'installer avec son père. Fred servit les verres et s'installa à côté d'Alice, lui passant le bras par dessus l'épaule. Elle lui attrapa la main en souriant.

- Ma fille m'a raconté. Je sais pour son divorce, sa grossesse et surtout à quel point vous avez été présent pour elle et surtout à quel point vous la rendez heureuse. Forcément je m'interroge sur la vision que vous avez de votre futur avec elle.
- Votre fille Jacques je l'aime depuis la première fois que je l'ai vu arriver sur une scène de crime. Je l'aimais un peu plus chaque jour qui passait en acceptant de n'être que son ami, celui qui partageait ses rires, ses larmes. Celui à qui elle demandait conseil. Aujourd'hui, je ne suis plus simplement cet ami. Je suis son meilleur ami, son confident, son amoureux, le père de l'enfant qu'elle porte, l'homme qu'elle a choisi. Parce que le choix je lui ai laissé jusqu'au bout. Je ne sais pas où tout ça va nous mener j'ai encore du mal à croire que c'est moi qu'elle a choisi, que tout ça est bien réel. Ce que je peux vous dire c'est que je compte bien l'aimer, la protéger jusqu'au bout.
- Je sais que vous le ferez.

La soirée continua tranquillement, Jacques ne pu s'empêcher d'applaudir les talents de cuisinier de Fred. Alice profita au maximum de son père pendant son séjour en jonglant avec une nouvelle affaire.

Quand plus rien ne vaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant