Alice le soir après le réveil de Fred était rentrée chez elle effondrée. La fatigue n'arrangeait rien à ce qu'elle ressentait. Jacques C'était inquiété pour elle, il avait passé sa soirée à essayer de comprendre ce qui se passait et la réconforter. La semaine avait été interminable et épuisante pour Alice. Ça lui pesait moralement de savoir que Fred ne se souvenait pas d'elle. Joséphine avait du partir quelques jours après le réveil de Fred. Jacques de son côté avait préféré prendre le dernier train de la journée pour pouvoir l'annuler si Alice ne se sentait pas de gérer tout ça toute seule. Cette après midi là, Alice était parti voir Fred avec énormément d'appréhension. Elle savait que ce soir elle risquait d'être moralement mise à rude épreuve.
- Coucou ! Je t'ai ramené des vêtements pour rentrer.
- Merci.Alice s'approcha de Fred doucement. Elle avait toujours cette envie de l'embrasser, ce besoin d'être dans ses bras.
- A quoi tu penses ?
- A rien... tu veux de l'aide pour enfiler ça ?
- Non ça va aller.
- Je t'attend dehors. Dit elle froidement.
- Non Alice je suis désolé. Ce que je voulais dire c'est que je peux me débrouiller. Ce n'est pas conte toi. Je ne veux pas te rejeter.
- Je sais que c'est compliqué mais on va retrouver nos marques et tu vas te souvenirs de nous, de moi.
- Je l'espère. Je n'ai pas envie de te faire souffrir.Alice lui signala qu'elle le laissait se préparer en sortant de la chambre. Il se changea avant de se lever pour retrouver Alice dans le couloir. Ils sortirent de l'hôpital tout les deux, un taxi attendait devant.
- Tu ne conduis pas ? Demanda Fred.
- Si mais avec la fatigue des derniers jours je me sens pas capable de le faire.
- D'accord.Alice regarda le paysage défiler silencieusement. Elle se retenait de pleurer à chaque question qui montrait qu'il ne se souvenait vraiment pas d'elle. Une fois en bas de chez eux il rentra dans l'immeuble instinctivement suivit de prêt part Alice.
- Tu te souviens de l'immeuble ?
- Vaguement je ne sais plus si c'est sur le 2 ou le 3 qu'il faut appuyer.
- Le 3. C'était dans ton ancien appartement que c'était au deuxième étage.Une fois dans l'appartement il regarda partout comme ci il découvrait l'intérieur.
- Ça fait longtemps que l'on vit ici ?
- Quelques mois mais non pas très longtemps.
- Je me disais bien que je vous avais entendu. Mon petit Fred ça fait plaisir de vous voir debout et réveillé.
- Jacques mais qu'est ce que vous faites la ?
- La C'est trop pour moi ! Répondit Alice avant d'aller s'enfermer dans la chambre de sa fille en pleurant.
- J'ai dit quelque chose qui ne fallait pas ?
- Fred de Quoi Vous Vous souvenez par rapport à moi ?
- Je sais juste que je vous connais et que je vous ai vu régulièrement.
- Je suis le père d'Alice. Voilà ce qui l'a mis dans cet état. Moi je vais y aller j'ai un train à prendre, je pense que même si les prochains jours vont être compliqué il est important que vous ne soyez que tout les deux.Jacques alla dire au revoir à sa fille avant de partir laissant Fred incapable de savoir ce qu'il devait faire. Il mit un temps à se décider d'aller la voir.
- Je peux entrer ? Dit il en entrouvrant la porte.
- Oui.Il s'installa à côté d'elle, il mit un temps à voir qu'elle pleurait. Il fini par la prendre dans ses bras pour essayer de la réconforter. Alice vit tout de suite la différence entre les gestes amoureux d'avant et les gestes qu'il avait envers elle aujourd'hui.
- On va y arriver Alice, il n'y a pas de raison que je me souvienne de tout le monde et pas de toi. Je me souviens ni de toi. Ni de ce qui c'est passé ce jour là. Peut être que si tu me le racontais ça m'aiderait.
- On peut essayer.
- Mais Si Mes questions, Mes réflexions te font du mal, je veux que tu me le dises.
- D'accord.
- Je t'écoute.
- on est parti tout les deux en intervention ça devait être banale un interrogatoire d'un suspect, une perquisition et au moindre doute on devait l'embarquer.
- On travaille ensemble ?
- Oui Et on est plutôt doué quand on est tout les deux.
- T'es flic ?
- Non je suis juge d'instruction. Je me souviens la première fois que je t'ai vu je t'ai détesté, puis très vite on est devenu de très bons amis jusqu'à se mettre ensemble. Mais bref revenons à ce qui c'est passé quand tu t'es pris cette balle.
- T'as un magnifique sourire.
- Merci.
- Continue..
- Quand on est arrivé dans le quartier on C'est fait tiré dessus. On était encore en voiture. On a reculé tu t'es garé dans une zone plus sécurisé en me demandant de pas bouger. T'as appelé les renforts et t'es parti. Têtue je t'ai pas écouté. J'ai fini par sortir de la voiture pour m'avancer. Je t'ai vu tomber au sol, j'ai entendu un homme à terre et je me suis retrouvé plaquer contre un mur sans vraiment tout comprendre. Je suis désolé je peux pas t'en dire beaucoup plus.
- Apres T'as fait quoi ?
- Quand Djibril, ton lieutenant m'a dit que la zone était sécurisée j'ai pas réfléchi je suis aller vers toi, j'ai attendu les secours en te tenant la main, en te répétant qu'il fallait que tu t'accroches pour nous. Je t'ai pas lâché.
- ça a du être horrible pour toi.
- J'ai cru que je t'avais perdu. Alors même si c'est dur que tu te souviennes pas de moi, au moins t'es là, t'es vivant.Ils parlèrent un moment jusqu'à ce que Fred se décide à aller faire à manger. Le voir dans la cuisine ça faisait du bien à Alice. Elle avait la sensation de le retrouver un peu. Après mangé Fred demanda où était la chambre d'amis il était fatigué. Alice lui indiqua la porte avant d'aller dans sa chambre se changer. Elle tenta de s'endormir mais elle n'y arriva pas. Il lui était impossible de dormir dans cette pièce sans lui. Elle fini par se lever et aller dans la chambre d'amis.
- Je peux ?
- T'arrives pas à dormir ?
- Non. J'ai envie d'être dans tes bras. Même si ça peut être étrange pour toi. Je n'arrive pas à dormir dans notre chambre sans toi.
- Viens.Alice s'allongea contre Fred elle se senti tout de suite mieux même si ce n'était pas pareil.
- Demain matin j'ai la dernière échographie pour notre fille j'aimerai que tu viennes avec moi. J'ai eu tellement peur que tu ne puisses pas être là.
- Évidement que je viendrais, c'est notre fille.
- Merci.
- Ne me remercie pas C'est normal même si je me souviens pas, Je ne veux pas rater un moment comme ça, puis peut être que ça m'aidera à me souvenir.
- Peut-être. Tu te souviens de quoi de ta vie amoureuse ?
- Je me souviens de beaucoup de fille mais pas d'être tombé amoureux. J'ai même l'impression d'avoir été un salaud qui joue avec les sentiments de femmes. Quand j'y pense ça me parait totalement à l'opposé de ce que j'aurais construit avec toi.
- Toi Et moi C'est particulier tu sais. Mais on discutera demain si tu veux bien. Je commence à être bien fatiguée. J'ai pas mal d'heure de sommeil en retard.
- Bonne nuit alors !
- Bonne nuit !Alice s'endormît soulagée après cette conversation qui l'avait un peu rassurée. Elle dormit jusqu'à ce que son réveil sonne. Le lit était vide lorsqu'elle ouvrit les yeux. Elle se leva et ne pu s'empêcher de sourire en voyant Fred faire des pancakes. Elle ne pu s'empêcher de se coller à lui et de passer ses bras autour de sa taille. Il eu un petit sursaut mais la laissa faire.
- Pardon ! Ça te gêne peut être ? Dit elle en se reculant.
- Ça ne me dérange pas.
- ça fait longtemps que t'es debout ?
- non mais tu dormais profondément j'ai préféré te laisser dormir. Je pense pas m'avancer beaucoup si je dis que tu en avais besoin.
- ça faisait un moment que je n'avais pas aussi bien dormi.... Ouille doucement princesse ! Dit Alice en se caressant le ventre.Fred la regarda il toucha son ventre pour sentir sa fille lui aussi avant de se baisser et de se mettre à la bonne hauteur.
- Eh mademoiselle, il ne faut pas faire mal à ta maman. Tu peux montrer que t'es là sans faire mal.
- Ça m'avait manqué ça.
- De ?
- T'écouter parler à notre fille.
- Je le faisais souvent ?
- Très souvent. Quand elle donne des coups plus fort que d'autres, quand t'as envie de lui dire combien tu l'aimes déjà autant que.... Non rien.
- Autant que toi ?
- Oui...
- C'est Les seules raisons qui font que je lui parle ?
- Non des fois tu lui chantes des berceuses, tu lui dis qu'il faut qu'elle me laisse dormir.
- Je suis donc un papa poule.
- T'imagines même pas à quel point. Même moi ça m'a surprise. J'ai découvert un autre homme le jour où je t'ai annoncé que le bébé que j'attendais il était de toi.
- T'avais un doute sur le fait que j'étais le père ?
- Oui. C'est une histoire compliqué on en parlera après le rendez vous pour la petite puce si tu veux bien.
- Quand tu veux. Mais si ça te fait du mal de repenser à certaines choses ne te force pas.
- T'en fais pas.Ils prirent leur petit déjeuner. Alice fila prendre sa douche. Pour une fois depuis bien longtemps elle prit le temps de se préparer, de se faire belle. Elle enfila une chemise ample avec un jean. Lorsqu'elle réapparu dans le salon Fred était déjà prêt à l'attendre. Il se mit à la regarder intensément.
- Qu'est ce qu'il y a ?
- Rien.
- Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Je crois que je sais pourquoi j'ai craqué pour toi.
- Serais-tu en train de craquer une deuxième sans meme te souvenir de moi ?
- C'est possible.Ils partirent tout les deux à l'échographie. Alice laissa Fred profiter au maximum de ce moment. Elle espérait que ça lui rappelle quelque chose.
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Quand plus rien ne va
FanfictionAlice Nevers est une jeune juge d'instruction mariée avec un ténor du barreau. Elle vit une vie paisible jusqu'à ce qu'un petit rien fait basculer sa vie.