Chapitre 9 - Les explications

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Alice marcha dans la rue en pensant à comment elle allait pouvoir lui parler. Lorsqu'elle arriva devant l'immeuble elle hésita à faire demi tour. Elle fini par monter et entrer dans son appartement. Elle retrouva Étienne le regard grave dans la cuisine.

- T'étais où ?
- Comment ça ?
- Je sais pas j'ai essayé de te joindre toute la journée pas moyen, Fred m'a envoyé un message comme quoi vous étiez sur le terrain sauf que j'étais devant la crime à ce moment là et qu'on m'a dit qu'il n'était pas venu de la journée qu'il n'y avait pas d'enquête et j'ai croisé Victor qui m'a dit que t'avais posé des jours. Donc je repose ma question t'étais où ?
- Chez Fred.
- Tu faisais quoi chez Fred ?
- C'est un interrogatoire ou ça se passe comment ?
- Je sais pas tu me mens donc j'aimerai bien comprendre pourquoi ?
- J'avais rendez-vous chez la gynécologue ce matin et après je suis aller chez Fred parce que j'avais besoin de lui parler.
- Pourquoi tu me l'as pas dit ?
- Stop laisse moi parler. Je suis venu te parler parce que j'ai besoin d'être sincère avec toi. Mais là tes questions ça m'aide pas.
- Je t'écoute.
- On va se séparer Étienne. Je suis plus amoureuse de toi, on c'est trop blessé. Je pensais que cette pause aiderait à réparer les choses, que t'allais me manquer, que j'allais vouloir te voir, sentir tes bras me serrer contre toi. Mais non je me suis senti libre, plus légère.
- Tu m'annonces ça comme ça ?
- Je suis sur que dans le fond tu savais que je te dirais ça.
- J'avais espoir qu'il y ait une petite chance pour qu'on s'en sorte.
- Le soir où tu m'as forcé à faire ce test de grossesse j'ai su que c'était fini. T'avais été trop loin. Tu m'as étouffé avec cette envie d'enfants. Je le voulais sincèrement ce bébé avec toi, j'aurais rêvé qu'on continue notre route ensemble mais la vie, les événements en ont décidé autrement.
- Alice je suis sur que l'on peut encore réparer les choses.
- J'ai couché avec Fred et je suis enceinte de lui.
- Je peux te pardonner tu sais.
- Tu peux me pardonner d'avoir fait un enfant avec un autre homme ?
- T'avais raison.... Je ne peux pas avoir d'enfant. Alors si c'est notre chance d'avoir un enfant Oui.
- Je ne l'aurais pas avec toi cet enfant Étienne.
- Tu l'aimes ?
- Oui. Pendant cette pause c'est lui que j'avais dans la tête, C'est lui qui m'a écouté pleuré...
- il t'a console Et Toi naïve t'es tombée dans ses bras.
- Ah non, tu ne vas pas oser m'insulter en plus ? C'est pas naïvement que je suis tomber dans ses bras. Ça nous ait tombé dessus c'est comme ça. T'es là tu parles de naïveté, qu'il a tout fait pour que je tombe dans ses bras alors que lui ça fait 3 semaines qu'il me répète que je peux pas foutre en l'air mon mariage, qu'il prend ta defence.
- C'est facile de prendre ma défense après avoir baiser ma femme.
- Tu peux être en colère après moi, tu peux me détester. Mais j'ai pris mes décisions, C'est ma connerie, je l'assume. Je vais faire une demande de divorce et si tu m'as sincèrement aimé je te demande de la signer, de l'accepter sans rendre les choses plus compliqué. Tu peux garder l'appartement si tu veux. Tout ce que tu veux je ne vais pas lutter, je te demanderai rien. Je ne veux juste pas qu'on se fasse la guerre, parce que tu sais aussi bien que moi que ça finira mal.
- Y a plus rien à faire pour te récupérer ?
- Non rien.
- Alors je signerai les papiers sans faire d'histoire. Je préfère qu'on vende l'appartement comme ça chacun pourra faire sa vie sur de nouvelles bases.
- Bien. Je vais prendre quelques affaires pour les prochains jours je passerai récupérer le reste plus tard.
- D'accord.

Alice envoya un message à Fred pour savoir si il pouvait venir la chercher d'ici une trentaine de minute. Puis elle sorti sa valise pour y mettre ses vêtements, elle casa le plus de choses qu'elle pu. Elle récupéra ses affaires de toilettes dans la salle de bain Et pris un carton de livres qu'elle posa dans l'entrée. Dans un sac elle mit ses chaussures qui étaient dans le placard de l'entrée.

- Alice ?
- Oui ?
- Je t'ai aimé sincèrement de tout mon cœur et je m'en veux terriblement qu'on en soit arrivé là. Je sais que ça ne changera rien, que t'as pris ta décision mais je tenais à te le dire. Je t'aime et je te souhaite d'être heureuse avec lui.
- Merci. Tu sais je t'ai sincèrement aimé aussi et je ne regrette pas ces années passées à tes côtés, je ne regrette que ces derniers mois où l'on c'est détruit.
- Tu veux que je t'aide à descendre tout ça ?
- Euuuh...
- Ça me dérange pas, je suppose qu'il t'attend en bas ?
- Oui.
- Il peut monter aussi si tu préfères.
- Je pense que vous ne serez pas trop de deux.

Elle prit Étienne dans ses bras pour le remercier. L'un et l'autre senti la différence aussitôt, c'était une accolade si amicale. Fred sonna à la porte, Alice lui ouvrit et lui indiqua ce qu'il y avait à prendre en précisant qu'Étienne allait l'aider. Elle fit un tour pour voir si elle n'avait rien oublié et ne pu s'empêcher de faire un autre sac qu'elle porta jusqu'à la voiture.

- Tu reviens quand tu veux chercher le reste de tes affaires.
- Je te préviendrais. Il reste plus grand chose. Je te tiens au courant pour les papiers.
- Fred ?
- Oui ?
- Rends la heureuse elle le mérite vraiment.
- Je ferai tout ce qui est dans mon possible pour qu'elle le soit.

Étienne rentra dans l'immeuble et remonta dans l'appartement. Alice et Fred partirent chez ce dernier.

- Comment tu te sens ?
- Triste de tourner une page de ma vie, heureuse d'en commencer une nouvelle, stressé et excité par ce qui nous attend tout les deux.
- Tu vas monter te reposer, je m'occupe de monter tes affaires.
- Et Toi ? Comment tu te sens ?
- Je ne sais pas trop, j'ai besoin d'atterrir.
- Je comprend ça fait beaucoup de nouvelles et de changements d'un coup.
- On va être heureux.
- Je l'espère... Maintenant va falloir que je l'annonce à mon père et ça...
- Et ça on verra plus tard. Tiens ta clé.
- Ma clé ?
- Oui la tienne. Monte j'arrive tout de suite.

Alice se pencha pour embrasser Fred avant de sortir de la voiture et monter jusqu'à l'appartement. Elle inséra la clé dans la serrure avec une certaine émotion. Elle passa la porte et regarda l'appartement sous un autre œil. Elle regardait par la fenêtre quand Fred entra avec toute ses affaires. Il déposa tout dans l'entrée et s'avança vers elle pour la prendre dans ses bras. Il lui déposa un baiser dans le cou. Elle posa sa main sur la main que Fred avait posé sur son ventre. Elle ferma les yeux et profita de l'instant. C'était une sacré folie qu'elle venait de faire, un virage dans sa vie. Elle se retourna et commença à embrasser Fred avec intensité.

- tu l'as enlevé ? Dit il en attrapant sa main.
- Oui. Elle est dans Une boîte Dans ma valise. Elle fait parti de ma vie passée et toi de mon présent.

Il remit sa mèche derrière son oreille avant de l'embrasser à nouveau.

- C'est réel ? Dit il.
- Oui C'est bel et bien réel.
- J'ai donc la femme la plus merveilleuse du monde qui m'a choisi moi et qui emménage chez moi.
- D'ailleurs en parlant d'emménager...
- Oui ?
- Avant que Je commence a étaler mon bordel, à refaire la décoration je me disais qu'on aurait pu trouver un appartement à nous avec une chambre pour ce petit bout.
- C'est une très bonne idée mais déjà on va se reposer, se remettre de cette journée riche en émotion.
- Je veux juste être dans tes bras.
- Va peut être aussi falloir penser à manger.
- Ça je te laisse faire c'est absolument pas mon domaine. Je suis douée en plein de choses, parfois dans des domaines très surprenant mais la cuisine pas du tout. Chez moi elle ne servait qu'à réchauffer des plats commandé ou acheté chez le traiteur.
- Avec moi tu vas pouvoir l'oublier le traiteur. Va Juste falloir que tu me dises ce que t'aimes ou non. A part Les sushis et le resto italien, ton thé et comment tu bois ton café, je connais pas grand chose.
- C'est déjà un bon début je trouve.
- Je connais tes goûts en vin aussi.
- Ça C'est comme les sushis ça ne va pas être très utile pour les prochains mois.
- Dis moi là tout de suite t'aimerais manger quoi ?
- Je ne sais pas... impressionne moi !
- Viens avec moi !

Ils allèrent dans la cuisine, Fred porta Alice et la fit s'assoir sur le plan de travail. Il sorti plein de choses comme ça lui venait en demandant à Alice si elle aimait bien au fur et à mesure. Elle le regarda admirative faire son plat, il était passionné.

- C'est où que t'as appris à cuisiner comme ça ?
- Ma mère dirige des hotel restaurant depuis toujours alors quand j'étais petit je passais tout mon temps en cuisine à la regarder faire et l'aider. C'était le seul endroit où j'étais sur de passer du temps avec elle.
- T'as pas l'air d'avoir une enfance facile.
- Non C'est vrai.
- Pourquoi tu ne m'en as jamais parlé ?
- Je n'aime pas en parler mais ça fait parti de moi alors si on veut pouvoir construire quelque chose je pense que c'est quelque chose que tu as le droit de savoir.
- C'est quelque chose que tu avais dit à Julia ?
- Ni à Julia, ni à personne avant toi.
- Pourquoi à moi ?
- Parce que c'est toi, qu'on va avoir un enfant ensemble.

Elle se pencha pour l'embrasser, il lui fit goûter la sauce avant de la faire descendre pour s'installer à table et manger tranquillement. Ils finirent la soirée devant un film. Alice ne fit pas long feu et s'endormi au bout de quelques minutes dans les bras de Fred.

Quand plus rien ne vaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant