A peine rentré à Paris, leur téléphones se mirent à sonner. Alice monta à l'appartement se changer avant de revenir dans la voiture de Fred pour se rendre sur la scène de crime.
- Bonsoir Commandant ! Madame la juge ! Félicitations pour le bébé.
- Merci !
- Vous adresserez mes félicitations à votre mari.Alice sourit et se retourna vers Fred qui n'avait pas l'air d'avoir apprécié du tout ce qu'il venait d'entendre.
- Avec mon mari on a divorcé. Le père du bébé c'est le commandant. Je préfère préciser pour éviter toute confusion même si je n'ai pas à m'étaler sur ma vie privée.
- Oh pardon ! Alors félicitations à vous deux !
- Merci. Dit froidement Fred.Ils continuèrent à avancer vers Khadiri. Fred avait prit la main d'Alice dans la sienne et il ne cessait de la regarder en lui souriant.
- Djibril, t'es avec nous ?
- Euuuh Oui commandant c'est juste c'est bizarre de vous voir main dans la main en public.
- on a décidé de ne plus se cacher. Mais revenons à l'affaire. Ajouta Alice.
- Bien. Alors c'est une femme de 32 ans, c'est sa sœur qui a découvert le corps. Je vous préviens c'est pas beau à voir.Alice s'avança vers le corps avant de vite faire demi tour.
- ça ne va pas être possible du tout. Dit elle en sentant qu'elle allait vomir.
- T'en fais pas mon amour, je vais y aller, tu m'attends à côté de la voiture ?
- Merci.Il prit Alice dans ses bras lui déposant un baiser sur le haut du crâne. Lui demandant si elle allait bien. Elle fit une grimace en répondant pas trop, puis elle se dirigea vers la voiture. Fred fit un point rapide avec le médecin légiste. Il était inquiet pour Alice alors il retourna auprès d'elle très vite. Il s'installa à côté d'elle, adossée au capot de la voiture en passant son bras par dessus l'épaule de sa belle en la prenant dans ses bras.
- On doit faire quoi maintenant ? Prévenir la famille, aller au palais ou rentrer à la maison.
- Prévenir la famille et vu l'heure je dirais qu'après on aura bien mérité de rentrer à la maison. On n'aura pas le rapport du légiste avant demain matin de toute façon.
- D'accord.
- T'as pas l'air bien...
- J'ai l'estomac retourné c'est pas terrible comme sensation. L'odeur du corps et cette image...
- Oh bah pourquoi tu pleures ?
- Je ne sais pas. C'est de repenser à l'image du corps. Cette femme, son corps détruit baignant dans le sang.
- Va falloir prendre un peu plus de recul sur les affaires mon amour.
- J'y arrive plus trop depuis que je suis enceinte et c'est de pire en pire.
- On va essayer de faire au plus vite pour rentrer à la maison.
- Merci.Elle l'embrassa avant de s'installer dans la voiture. Ils allèrent parler à la famille, ce fut un moment très éprouvant pour Alice surtout quand elle se rendit compte que la victime était mère de famille, qu'elle laissait derrière elle trois enfants dont le plus jeune n'avait que 4 mois. En sortant de l'appartement de la famille elle explosa en sanglot dans les bras de Fred et une fois rentrée chez eux elle se réfugia dans la chambre sans un mot. Fred prépara quelque chose de rapide à manger qu'il mit au four avant d'aller la rejoindre. Il la retrouva debout dans le noir à la fenêtre.
- Mon amour ! Dit il en passant ses bras autour d'elle.
Elle tourna légèrement la tête en esquissant un sourire très furtif. Il lui déposa un baiser dans le cou en la serrant un petit peu plus contre lui.
- Je fais des cauchemars en ce moment et je dois dire que l'affaire me ramène à mes cauchemars.
- Tu veux en parler ?
- J'ai peur qu'il nous arrive quelque chose et que notre petit trésor vive sans nous. Ce petit bout tout à l'heure qui ne reverra jamais sa maman, qui en grandissant n'aura aucun souvenir d'elle ça me brise le coeur. J'imagine si ça arrivait à un d'entre nous.
- Mon amour ca n'arrivera pas.
- Et pourquoi pas ? Après tout on est confronté au risque constamment. Une balle perdu en intervention, un prévenu qui perd son calme. Y a tellement de raisons qui pourraient justifier mon angoisse.
- Le risque zéro n'existe pas mon amour, alors oui on a des métiers à risque mais regarde elle était boulangère. Alors s'il te plaît, ne laisse pas nos enquêtes t'atteindre à ce point.
- J'aimerai bien que ça ne me touche pas. Mais c'est plus fort que moi.
- Je sais bien. Je t'aime ! Et je ferai tout pour que toi, le bébé vous ne manquiez jamais de rien. Même si il venait à m'arriver quelque chose. Je ne veux pas que tu soucis de quoi que se soit.
- Quand je suis dans tes bras ça va beaucoup mieux. J'ai l'impression que rien ne peut m'atteindre.
- Je veux que tu gardes cette sensation à chaque seconde.
- Je t'aime !
- Je préfère quand tu souris. Tu viens manger ?Elle fit oui de la tête avant de suivre Fred dans la salle à manger. Ils mangèrent tranquillement avant d'aller se coucher. Au petit matin, ils se réveillèrent tranquillement et se préparèrent en se taquinant.
- Il est où le fer à repasser ? Demanda Fred.
- Je n'en ai pas la moindre idée. Il n'y a pas écrit sur un des cartons ?
- Non et je n'ai plus une chemise portable.
- Met un tee shirt Alors. Les cartons on verra après l'enquête, on n'a pas le temps ce matin pour ça.
- C'est facile ça quand on a toute ses affaires.
- Je n'y peux rien si je ne rentre plus dans les trois-quarts de mes vêtements. Faut dire que le bébé commence à prendre de la place.
- C'est normal faut bien qu'il grandisse ce petit bout. Dit il en s'approchant d'elle pour l'embrasser.
- On va être en retard, mon amour !
- C'est vrai et c'est bien dommage.Elle leva Les yeux au ciel en riant avant de sortir de la chambre. Elle enfila ses chaussures et attendit un instant Fred avant qu'ils partent pour le travail. Il se gara à la crime, il sorti, fit le tour de la voiture pour ouvrir la portière à sa belle. Il lui passa la main dans le dos et l'accompagna jusqu'au palais.
- Tu vas m'accompagner jusqu'à mon bureau ? Fit Alice en s'arrêtant au milieu de la salle des pas perdu.
- Je ne sais pas encore. Dit il en la prenant dans ses bras.
- Je pense que je pourrais monter toute seule jusqu'à mon bureau.
- Dans ce cas bonne journée mon amour ! Dit il en l'embrassant amoureusement.
- Tout le monde nous regarde. Tu viens me chercher à midi ?
- Oui, a tout à l'heure !Alice déposa un baiser furtif sur les lèvres de Fred avant de se diriger vers son bureau.
- Salut Alice !
- Oh Étienne.... je.... je suis désolé pour ce que tu viens de voir.
- Non ne t'excuse pas c'est normal, vous êtes ensemble, vous allez avoir un bébé. C'est juste que je n'étais pas préparé à vous voir comme ça aujourd'hui.
- Je suis désolé vraiment c'est juste que ça commence a bien se voir que je suis enceinte et beaucoup m'ont félicité en me disant de te passer le message et ça a un peu hérité Fred. C'est la seule idée qu'il a trouvé pour que ça cesse.
- Vraiment ne t'excuses pas, je comprend tout à fait.
- Merci.
- Je te souhaite une belle journée Alice.
- Merci à toi aussi.
- Félicitations Alice pour le bébé, pour le commandant. Dit une de ses collègues.
- Merci...Étienne lui lança un regard bienveillant pour lui montrer qu'il prenait bien les choses. Alice lui sourit avant de monter les escaliers pour rejoindre son bureau. Elle franchit la porte en se préparant à l'excitation de Victor.
- Alice ! Tout le palais ne parle plus que vous et le commandant.
- Bonjour Victor, moi je vais très bien et vous ça va ?
- Oui pardon, bonjour Alice. Ça va très bien aussi.
- Respirez Victor !
- Vous ne m'aviez pas dit.
- Ne me dites pas que vous aussi vous pensiez que j'étais enceinte d'Etienne ?
- Alors je sais que vous avez divorcer mais l'un empêche pas l'autre. Mais c'est surtout pour le commandant je n'avais rien vu.
- Vous mentez mal Victor. Je sais que Djibril vous l'a dit.
- Oui bah je ne comprend pas pourquoi vous ne m'en avez pas parlé.
- Parce qu'avant hier soir il n'était pas question que ça devienne public. S'il n'avait tenu qu'à moi, j'aurais attendu encore un peu et je vous aurais invité à dîner pour vous l'annoncer.
- Bien.
- Pour l'instant on est dans le déballage des cartons c'est compliqué pour inviter quelqu'un mais des qu'on aura fini vous serez le premier invité j'y tiens.
- J'espère qu'au moins vous avez prévu que je sois le parrain de ce bébé.
- La question ne se pose pas.
- Bon Vous êtes pardonné Alice. Mais j'espère être le premier que vous inviterez dans votre nouvel appartement.
- On peut se mettre à travailler ?
- Oui bien sur ! Voilà les derniers infos et les conclusions du légiste.Alice feuilleta le dossier toute la matinée. C'est seulement lorsque Fred rentra dans le bureau qu'elle leva le nez.
- Commandant est ce qu'un jour ou vous frapperez à la porte avant d'entrer ?
- Pardon Victor.Il s'avança vers sa compagne et l'embrassa tendrement avant de s'assoir contre le bureau à côté d'elle. Elle se laissa aller en arrière dans sa chaise en le regardant avec amour.
- Tu veux manger quoi ? Demanda-t-il.
- J'ai envie de sucré.
- Avant le dessert, faut manger un plat.
- Je sais bien.
- C'est quoi cette petite tête ?
- Juste un coup de fatigue. Tu ne veux pas qu'on mange ici ?
- Je peux aller chercher un truc si tu veux.
- Je veux bien.Fred l'embrassa avant de sortir du bureau. Il n'arrêta pas de se faire interpeller dans le palais jusqu'au moment où il franchit à nouveau la porte du bureau d'Alice. Ils mangèrent tranquillement à se parler des réflexions des uns et des autres et de leur ressenti face à la situation.
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Quand plus rien ne va
FanficAlice Nevers est une jeune juge d'instruction mariée avec un ténor du barreau. Elle vit une vie paisible jusqu'à ce qu'un petit rien fait basculer sa vie.