Quand plus rien ne va

Chapitre 19 - Une journée interminable

Alice se leva avant son père elle avait du dormir trois heures. Elle s'installa dans le fauteuil à côté de la fenêtre enroulé dans un plaid avec un thé. Elle regardait la ville s'éveiller.

- Ma chérie... T'as dormi un peu quand même ?
- Oui. Pas longtemps mais un peu.
- Faut que tu te reposes.
- Je sais mais c'est plus fort que moi. Et ce téléphone qui sonne en boucle depuis dix minutes.
- Tu veux que je regarde qui c'est ?
- Si tu veux.

Jacques regarda le téléphone d'Alice qui était sur la table à manger. Il revint vers elle en disant que c'était le président du palais. Lorsque ça sonna à nouveau elle décrocha.

"- Oui ?
- Madame Nevers, enfin.
- Vous comprendrez que je n'ai pas la tête à décrocher.
- C'est une façon déguisée de me dire que vous voulez être dessaisis de l'affaire ?
- Vous osez me poser la question ?
- Oui.
- Le père du bébé que j'attend est dans le coma et vous vous demandez si je veux continuer l'enquête alors que c'est le suspect numéro un qui lui a tiré une balle qui l'a mis dans cet état.
- Vous pouvez nous ramener le dossier ?
- Je le déposerai dans la matinée.
- Le plus vite sera le mieux."

Alice raccrocha énervée, elle jeta son téléphone de colère. Elle se leva pour Aller prendre sa douche. Elle enfila un legging avec un tee shirt ample avant d'aller remettre le dossier en ordre . Elle appela un taxi tout en annonçant à son père qu'elle devait aller au palais et qu'après elle irait directement à l'hôpital. Une fois devant le palais elle prit une grande inspiration avant de sortir de son taxi. Elle monta les marches la tête baissée.

- Alice ! Oh Alice !
- Étienne.
- Comment il va ?
- Il est dans le coma.
- T'es pas toute seule au moins ?
- Non, mon père est arrivé hier. Je sais pas si je tiendrais s'il venait à ne pas se réveiller.
- Pense pas au pire.
- J'ai que ce que je mérite de toute façon.
- Non Alice ne dis pas ça. Tu mérites d'être heureuse, de vivre plein de choses avec lui.
- On verra bien.
- Mais tu devrais te reposer et pas venir travailler.
- Je suis juste venu ramener le dossier. J'ai du demander pour être dessaisie....
- Si t'as besoin tu sais que je suis là.
- Je sais Merci.

Alice traversa la salle des pas perdu le plus rapidement qu'elle pu. Elle monta à son bureau pour rajouter les éléments qui manquaient au dossier. Elle ne voulait pas avoir à revenir.

- Alice mais qu'est ce que vous faites la ?
- Le dossier.
- Ne me dites quand même pas que vous allez devoir continuer à enquêter sur l'affaire alors que le commandant est dans le comas ?
- Si je n'avais pas insisté ça serait le cas.

On frappa à la porte du bureau, Victor alla ouvrir C'était le Président. Lorsqu'il vit Alice il comprit à quel point tout ce qui se passait l'affecter et surtout à quel point il n'avait pas pris la mesure de l'impact que ça pouvait avoir.

- Monsieur le président ! J'étais juste venu vérifier que tout les éléments avaient bien été ajouté au dossier. J'allais vous l'amener.
- Pas de soucis je vous ai vu dans la salle des pas perdus je me suis dit que j'allais venir le chercher moi même. Comment vous sentez- Vous Alice ?
- ça vous inquiète maintenant ?
- Oui... Je tenais à m'excuser je n'avais pas mesurer à quel point le commandant Marquand était important pour vous.
- Je suis effondrée.
- Évidemment vous prenez les jours dont vous avez besoin. On ne vous en tiendra pas compte et votre salaire n'en saura pas impacté.
- Merci. Tenez le dossier. Victor je vous tiens au courant. Monsieur le président je pense qu'on ne se reverra que quand j'aurais accouché.
- Bien. Prenez soin de vous !

Alice sorti de son bureau sans un mot. Elle descendit à la crime. Le couloir jusqu'au bureau de Fred lui paru interminable. Elle regarda sa chaise vide un moment de l'entrée en se remémorant le sourire qu'il affichait quand il la voyait dans l'encadrement de la porte. Elle attrapa son écharpe qui était posé sur le porte manteau elle la porta à son visage pour sentir son odeur. Elle fini par s'assoir à sa chaise en se perdant dans ses pensées.