Chapitre 48 - une nuit sans l'autre.

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Alice ce soir la coucha Cléo dans la chambre de son père avant de faire comme Fred lui avait dit. Elle se fit couler un bain et une fois dedans elle l'appela.

« - Mon amour !
- J'aurais aimé que tu sois là avec moi, être dans tes bras.
- J'aurais préféré aussi. Mais le médecin est passé après que tu sois parti ça avait l'air mieux. J'espère pouvoir rentrer vite.
- J'espère aussi. Je me disais qu'on aurait pu aller passer quelques jours chez mon père après.
- Si tu veux.
- Tu penses que tu seras sorti mercredi ?
- Je l'espère. Mais t'es pressée ?
- J'aimerai y être jeudi.... Pour....
- Pour son enterrement ?
- Oui....
- Pourquoi cette petite voix ? Si t'en ressens le besoin c'est normal que t'y ailles.
- Je suis aller le voir.
- Je m'en doutais un peu que tu le ferais. Ça t'a fait du bien ?
- Oui...
- C'est un petit oui ça.
- Si ça m'a fait du bien. J'ai plus de colère. Je suis juste triste. Mais j'ai croisé sa mère et sa sœur...
- ça c'est mal passé ?
- Sa mère m'a un peu envoyé chier mais sa sœur m'a parlé à cœur ouvert. Ça m'a fait beaucoup de bien.
- Tu veux aller à son enterrement alors que sa mère ne veut pas t'y voir ?
- C'est sa sœur qui m'a dit de venir malgré tout, si j'en ressentais le besoin.
- D'accord.
- C'est important pour moi.
- Je sais bien.
- Je t'aime !
- Je t'aime ! Et comment va mon petit cœur ?
- Elle a été ronchon tout le temps où je n'étais pas là apparemment. Mais quand je suis rentrée elle était toute heureuse et la elle dort dans la chambre de son papy. Elle a eu du mal à s'endormir mais je pense qu'il lui manquait son papa.
- Toi ça va aller ?
- Je crois que je vas aussi aller dormir avec mon papa.
- Ça va pas si bien que tu veux essayer de le faire croire encore.
- Si... je suis juste épuisée et triste.
- y a mon sweat sur le fauteuil de la chambre.
- J'ai vu et je comptais bien dormir avec. J'ai tellement mal au dos, j'aurais aimé que tu sois là pour que tes mains me soulagent un peu.
- demain quand tu viendras me voir.
- J'avais imagine autrement la semaine après notre mariage.
- Tu l'imaginais comment ?
- Nous deux à la campagne, heureux avec notre fille. Cléo qu'on laisserait à ses grands parents pour mettre un peu de folie dans cette semaine. 
- Je l'avais aussi imaginé comme ça. Mais je me raccroche  à l'idée que lorsque ça me fera moins mal, je nous organiserai une soirée en amoureux digne d'une lune de miel et ça sera explosif tu sais pourquoi ?
- Non ? Mais tu vas me le dire.
- Parce qu'on aura vécu plusieurs jours de frustration avant et toi avec tes hormones en plus.
- M'en parles pas.
- Je t'aime mon amour ! Mais l'eau doit être froide maintenant non ?
- Un peu.
- Tu devrais sortir et aller dormir avant d'attraper froid.
- Tu restes avec moi ?
- Je croyais que tu voulais dormir avec ton père.
- J'ai change d'avis C'est avec ta voix que je veux m'endormir.
- Alors je reste.

Alice sorti de l'eau tout en continuant à parler à Fred. Elle s'essuya et enfila un legging. Une fois dans la chambre elle attrapa le sweat de Fred qu'elle enfila aussi. Elle s'allongea et mit la visio pour le voir.

- Toi t'as pleuré...
- Oui beaucoup.... mais ça m'a fait tellement de bien de lâcher prise, de dire ce que j'avais sur le cœur.
- J'aurais aimé être là pour te soutenir.
- Mais t'es là. Même si c'est de ton lit d'hôpital t'es là.
- J'aurais préféré quand même te tenir dans mes bras.
- Demain je viendrais dans la matinée avec Cléo.
- Tu viens quand tu veux.
- Parles moi de ce que tu imagines quand tu sortiras.
- Je ne vais pas tout te dire maintenant il faut des surprises.
- Dis ce que tu veux, j'ai besoin d'imaginer le bonheur avec toi.

Ils parlèrent une partie de la nuit. Alice fini par s'endormir. Lorsqu'elle se réveilla elle avait une petite main sur sa joue.

- Qu'Est ce que tu fais la mon trésor ? On va aller voir papa ce matin.
- Elle était ronchon j'ai voulu venir voir si t'étais réveillée mais tu ne l'étais pas. Elle t'a vu et c'était plus possible pour moi de la faire sortir. J'ai eu peur qu'elle te réveille alors je l'ai laissé. Tant qu'elle était sage à côté de toi.
- T'as bien fait papa.
- T'as l'air d'aller mieux ?
- Oui j'ai parlé avec Fred toute la nuit pratiquement ça m'a fait du bien.
- C'est le plus important.
- On va rentrer avec toi mercredi.
- Ah ?
- Oui je vais aller à l'enterrement d'Étienne jeudi et j'aimerai que tu viennes avec moi. La mère d'Étienne n'acceptera jamais la présence de Fred mais je ne pourrais jamais tenir seule.
- Si c'est important pour toi, je serai là.
- Merci.
- C'est normal. Tu veux que je vous dépose à l'hôpital ?
- Eric va nous déposer t'en fais pas.
- La plus part des invités sont rentrés, les filles ne vont pas tarder à partir si tu veux leur dire au revoir.
- Je vais descendre boire mon thé tout de suite.
- Je vais te le faire chauffer.

Alice profita de quelques secondes avec sa fille avant de se lever avec elle et de descendre dans les cuisines. Elle s'installa à table là où ses amies étaient installée, avec sa fille dans ses bras.

- Ça va mieux Alice ? Hier on t'a presque pas vu pour ton retour de noces.
- Ça n'a pas été un week-end facile, hier j'ai passé la journée à me reposer.
- Et Fred ? On ne pourra pas lui dire au revoir ?
- Malheureusement non...
- Oh Éric ?
- Oui Alice ? Répondit ce dernier.
- On part d'ici une heure c'est bon pour toi ?
- Oui bien sûr.
- Tu pars où ? Demanda son amie.
- Voir Fred.... Dit-elle a mi-voix. Tu vas aller avec papy mon petit cœur. Je vais aller me préparer.

Alice fini son thé dune traite avant de se lever sans un mot et retourna dans sa chambre. Elle mit la première tenue qui lui passa sous la main avant de redescendre les cheveux attaché en arrière.

- Alice tu sais tu peux nous parler.
- Y a rien a dire Fred C'est blessé il est à l'hôpital en observation depuis hier et on va aller le voir avec cette petite canaille.
- Je suis prêt si tu veux qu'on y aille.
- Je mets son manteau à Cléo et on peut y aller.

Alice prit à peine le temps de saluer ses amies, elle prépara sa fille puis quittèrent l'hôtel pour se rendre à l'hôpital.

- On fait comme hier ? T'appelles quand tu veux rentrer ?
- Je vais passer la journée ici je pense, j'appellerai mon père pour qu'il vienne chercher cette canaille en fin de matinée.
- Ça me permet d'aller me promener avec Elsa et les garçons aujourd'hui. Je viens te chercher en fin d'après-midi.
- T'as raison, profites !

Alice remercia Éric avant de monter jusqu'à la chambre de son mari avec Cléo qui dormait dans ses bras.

- Bonjour Vous ! Dit-Fred.
- Bonjour Mon amour ! Repondit-Elle à mi-voix.
- Elle dort ?

Alice fit oui de la tête en la posant délicatement à côté de Fred. Elle ne se réveilla pas. Alice fit le tour pour être au plus près de Fred en restant de bout. Il passa son bras dans son dos pour la coller à lui. Elle se pencha pour l'embrasser.

- T'as réussi à dormir quand même ?
- Un peu. Grâce à toi. Puis j'ai été réveillée de la plus belle des façons.
- Plus belle que quand c'est moi.
- La seule façon qui soit au moins aussi belle que quand c'est toi.
- Ah oui.
- Par une petite main sur ma joue et un sourire rayonnant.
- Normalement je sors demain. Tu te sens de faire la route jusqu'à Dijon ? Je ne pourrais pas conduire.
- Je me dis qu'on peut y aller avec mon père.
- Et notre voiture ?
- On la récupère plus tard. En rentrant on peut venir en train passer deux trois jours récupérer nos affaire en même temps.
- C'est une bonne idée. Tu vas rester debout toute la journée ?
- Non mais j'aimerai bien ne pas réveiller ce petit cœur.
- Oui mais ton dos....
- Y aucune position dans laquelle je suis réellement à l'aise.
- C'est a ce point ?
- Oui. Mais ça va aller.

Alice fini par s'installer sur le fauteuil à côté de son mari. Elle lui tenait la main et fini par s'endormir. Fred se leva délicatement pour poser une couverture sur elle. Il resta debout à côté du lit à regarder sa fille qui prenait toute la place dans le lit.

- Monsieur Marquand, qu'est ce que vous faites debout ? C'est pas sérieux.
- Pardon mais je n'ai pas coeur à la pousser, elle dort si bien.
- Je vous comprend. Elle a l'air de dormir si bien. Mais quand même Monsieur Marquand j'aimerais que vous vous allongiez.

Fred s'allongea doucement, en essayant de pas réveiller Cléo. Ce qui fut un échec, la petite se réveilla à peine Fred la toucha.

- Je vais la prendre le temps que tu t'installes bien. Fit Alice en se réveillant.

Elle se leva aussi tôt et prit la petite dans ses bras.

- Ton dos....
- Mon dos ce n'est pas une blessure en cours de cicatrisation.
- elle a raison votre épouse.

Fred ne broncha pas et s'allongea de façon à laisser une place à Alice. L'infirmière vérifia la plaie et laissa le couple. A peine elle fut parti qu'Alice s'installa à côté de lui. Cléo sur ses genoux avec un jouet dans les mains. Ils restèrent comme ça jusqu'à ce que Cléo ne tienne plus en place. Jacques fini par venir la chercher.

Quand plus rien ne vaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant