Partie 26

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« Les meilleurs partent les premiers. »

Elle me donne la liste et j'pars. J'fais les courses tranquille j'passe à la caisse :

- Une meuf : Téma téma ! C'est trop mignon il fait les courses tout ça. Putain j'veux l'même mari.

Je me retourne. Je la regarde vite fait et j'paye et j'rentre chez moi.

Je ne prête même pas attention à c'quelle a dit et j'avance.

Mais putain j'ai zappé. J'la connais cette meuf. Je retourne dans le magasin, j'lui fais signe de venir.

- Moi : Linda putain tu date grosse ! T'es revenu enfin ! T'rappelle pas d'moi ?

- Linda : Bien sûr que si ! C'pour ça j'ai parlé fort ! Ta grandis mon p'tit gros.

- Moi : & toi alors ! P'tit gros yemek oui !

Linda ? Ma pote la seul, une sah ! Depuis l'époque du bac à sable j'la connais. Ses parents l'avait envoyé au bled pour des problèmes familiaux. Sa faisait 2 ans que je n'l'avais pas vu. Elle avait changé elle avait embellis ma p'tite conne.

J'discute un peu avec elle et j'rentre à la maison. J'me pose dans l'salon, j'regarde la télé. J'allais partir dans ma chambre quand j'entends des pleurs qui venaient d'la chambre à Sarah. Je tape elle me dit d'entré.

Je rentre j'vois Nawel elle avait les larmes aux yeux et Sarah elle avait les yeux gonflés.

- Sarah : Nawel j'reviens j'vais aller manger un truc.

- Nawel : Ok vas y

Elle part, j'ai juré que c'était programmer. Je l'a regardé du coin d'l'œil. Elle me fixait, c'était stressent.

- Moi : Arrête de m'regarder ! Tu veux quoi ?

- Nawel : Putain pourquoi tu fais ça hein ? J'ai demandé ça comme ça.

- Moi : Ok j'men ballek wallah !

- Nawel : Pff connard va.

Elle a dit connard ou j'rêve ? Putain elle prend trop la confiance. J'lui lance un regard scarface.

- Moi : J'suis un Pd moi ! Oui sayez j'suis l'roi des pd ! Depuis quand tu m'dis connard ? Tu crois c la fête. Casse toi me parle même plus !

- Nawel : Khalil arrête putain...

- Moi : Qu'est-ce que tu comprends pas dans me parle pas ?

- Nawel : Pff arrête Khalil putain

Je sors de la chambre en vitesse et j'vais voir ma mère. J'me pose avec elle, elle me regarde avec ses grands yeux bleus.

Yemma j'aurais t'en voulu que tu sois fier de moi, que tu dises à tes copines que ton fils et sortie d'cette merde, de cette cité sans touché au Hram...

- Yemma : Weldi tu prie toujours ?

- Moi : Oui yemma t'inquiète pas.

- Yemma : C'est bien...

J'en ai marre de jonglé entre le bien et le mal, l'illicite et la piété. Je n'avais qu'une seule envie rendre ma mère fière et surtout d'arrêté tous ces trafics à la con. Mais ce putain d'manque m'en empêche.

La mal je le côtois tous les jours,j 'le tshèk, le ken et le tien...

Je rentre dans ma chambre et regarde par la fenêtre. Cette cité on veut la quitté, mais elle compte tellement à nos yeux. Putain d'merde cette misère nous colle à la peau. Cette tristesse nous submerge, nous rongent de jour en jour. Plus les jours passent, plus elle s'intensifie. Souffrir sa devient une habitude maintenant. Vivre avec la Haine c'est normal. Car personne ne pense à toi quand t'es au plus bas. Ne comptez pas trop sur les gens. Votre propre ombre vous quitte quand vous êtes dans l'obscurité, quand vous êtes au fond du gouffre. Même le soleil n'essaye pas d'arrivé à toi. Tu vis dans le noir, dès que tu faiblis on t'saute dessus pour te rabaisser. Car les potes ne sont pas ce que l'on croit. On est pas dans les films Ricain, on ne tombe pas amoureux au premier regard, on ne dévoile pas nos sentiments aux premiers venues. « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant. » nos histoires ne fissent presque jamais comme ça. Pour vivre heureux il faut aimer la vie, mais pas comme nous, notre seule échappatoire c'est la mort...

Les gens parlent de la rue, moi j'y es vecu et j'ai tout perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant