« La rue fait parler d'elle mais pourtant peu la connaisse. Elle est notre mère celle qui nous berce, jamais à l'abri d'un affrontement avec les CRS, ces fils de chiennes qui nous poussent à commettre l'extrême. Nous ce que l'on veut c pouvoir sortir de nos HLM sans être perçu comme des personnes inhumaines... Phrase de : Fanta Freesh Granberry »
Alors là j'ai pété un câble, Salim aussi. J'pouvais voir la Haine dans ses yeux, sa s'voyait qu'il avait l'seum. Seydou s'excuse mais Salim je crois que c'est le plus grand rancunier du monde, il avait la rage. Il était triste mais il laissait rien paraître. J'prends conscience de c'que j'ai fait. J'empêche mon pote de s'poser. Mais j'peux pas aussi, c'mon meilleur pote et ma sœur. J'les laisse, j'prends Salim avec moi pour pas qu'il fasse de dinguerie. Il rentre chez lui moi aussi. J'm'endors direct.
La nuit porte conseil. & j'ai pris ma décision.
J'me lève, j'vais rejoindre Salim.
Salim il avait changé, il était renfermé, il c'était poser en quelque sorte. Les tass il calculer plus, l'argent sale il y toucher plus, les soirées c'était rare de chez RARE pour qu'il y aille. Tout ça pour avoir ma sœur et moi en tant que gros égoïste j'lui ai refusé. J'suis coupable du mal-être de mon shab, de mon frère. A la base j'voulais pas qu'ils s'mettent ensemble, j'aurais pas pût supporter voir ma sœur avec mon pote. Mais après cette longue nuit d'sommeil j'ai pris conscience que c'est mieux que ça soit Salim au moins j'le connais donc j'pense pas qu'il pourrait la lui faire à l'envers.
- Moi : Salim ! Cava kho ?
- Salim : Hamdoullilah et toi ?
- Moi : Ouais, eh passe à la maison se soir on va parler de toi et l'autre.
Salim il s'est relevé d'un coup, il ma regarder avec des grands yeux, il était choqué. Parce que d'habitude j'reviens jamais sur mes décisions, il c'était fait à l'idée.
- Salim : T'es sah la ?
J'lui fais un clin d'œil, j'vois un grand sourire se dessiné sur son visage, il avait l'air heureux. A s'moment-là, j'l'enviais, j'm'en voulais d'avoir tout gâché avec Nawel. Cette meuf j'devais pas la laissé passer mais c'est trop tard maintenant. J'vais pas faire le chien pour la récupéré.
La journée passe, on regarde à droite à gauche. Y'a toujours les mêmes paroles, les mêmes expressions qui sortent de la bouche des gars.
La rue nous a accueilli, nous a accepter comme on était. Elle a pas regarder notre couleur de peau, ou notre nom d'famille, elle nous a ouvert ses bras sans savoir qui on était vraiment, elle nous a aider à forger cette putain d'carapace, elle nous guider vers l'illicite, elle nous a plongé dans les embrouilles et les galères. Elle nous a montré la VRAI vie, elle nous a fait comprendre que la vie n'est pas si rose, que les gens ne sont pas toujours gentilles et honnêtes, elle nous a appris à nous méfié et à ne pas donner notre confiance rapidement. Elle nous a aidé à nous sortir de cette misère, elle nous à donner d'l'importance. La rue nous a bercés, on est comme une grande famille. On a tapé, voler, hagar, braquer. Tout ça pour faire nos preuves, pour que les grands ne nous prennent pas pour des tapettes. On s'est fait défoncé aussi, ils nous ont appris à pas la calculé, ouais à pas calculé cette putain d'douleur. Ils nous ont expliqué qu'un Homme ne doit pas être faible, ne doit pas avoir mal. & que si c'est le cas il ne fallait surtout pas qu'il le montre. Ils nous ont dit de pas faire confiance aux meufs, il fallait juste se concentrés sur le biz. Que les meufs était pas fidèle, la seul qui sera toujours là pour nous à n'importe qu'elle moment c'est la RUE. Que comme quoi tout ça c'était une perte de temps et que le temps c'est d'l'argent. On s'est fait notre place à côté d'eux sur le petit muret, on avait notre petite place pour pouvoir tenir les murs nous aussi...
La nuit tombe Salim et moi on décide de rentrer chez moi pour parler du sujet Sarah.
On rentre, on mange, on parle etc...
Aniss il était avec nous j'lui demande d'appeler Sarah. Il l'appelle et il part par la même occasion. Elle arrive et là le choc ! Elle était vraiment bien amochée, elle avait des petits yeux. Un cocard sous l'œil gauche et la lèvre ouverte. J'tourne directement la tête vers Salim. Miskine il était choqué, il la lâcher pas des yeux. Sur le moment j'm'en voulais de maaaaaaalade. Mais j'peux pas revenir sur mes pas, ça fait pédale & j'suis pas un pédale.
- Moi : Ouais Salim dit lui elle s'assoit.
- Salim à Sarah : Assis toi à côté d'lui.
Elle s'assit et me regarde, elle m'lâcher pas. Elle insistait de fou, elle voulait que j'la regarde mais non.
- Moi : Bref ! Salim tu veux t'poser avec celle-là c'est ça ?
- Salim -la tête baissé- : Ouais.
- Moi : Demande lui si elle veut elle aussi.
- Salim à Sarah : Tu veux toi ?
- Sarah : Moi j'veux mais si il accepte pas j'peux pas. C'est ma famille, c'est mon frère j'le considère presque comme mon père donc si il est pas chaud bah me3lich, c'est l'mektoub.
Déjà quand elle parlait elle avait la voix cassé pour cause avoir trop pleuré, elle avait la voix qui tremblait. Ça m'faisait d'la peine de malade, et c'quelle m'avait dit ça m'a touché .
- Moi : Salim j'te fais confiance j'dis oui. Mais wallah l3adim j'la vois elle pleure à cause de toi j'te fais goûter la moquette. Mais t'façon on va encore avoir une discussion.
- Salim : T'inquiète akhy
- Sarah : Khalil c'est vrai ?
J'voulais pas lui répondre mais malgré tout c'est ma sœur, mon sang.
- Moi : Ouais. Mais allez pas croire c'est la fête à Chicago ou je sais pas quoi. Tu sors quand tu veux ou quoi que ce soit parce que j'te défonce moi !
FAITES TOURNER LA MIFFFFFFFFFFFFFFFFFFF !
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